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par Ecrans solaires : une mine d’allergènes !
01 MAI 2010
Martine Avenel, Dermato-Allergologiste à Angers, a listé, pour le compte du groupe GERDA, les produits potentiellement allergisants contenus dans les écrans solaires.
Elle nous rappelle que le diagnostic d’une allergie de contact à un écran solaire est parfois difficile puisque le produit est mis sur les zones photo-exposées et qu’une photo-sensibilisation, à partir des composants de ces écrans solaires, est toujours possible. Il est donc déjà délicat, dans certaines observations, de faire la part de ce qui revient exclusivement à l’allergie de contact, à une allergie de contact photo-aggravée ou à une allergie solaire.
La quasi-totalité des filtres solaires utilisés sont allergisants mais certains d’entre eux plus que d’autres. Ainsi l’acide para-aminobenzoïque est un filtre utilisé de longue date et dont le pouvoir allergisant est connu. Ceci explique que sa concentration dans les écrans est maintenant limitée à 5 % en Europe. Les benzophénones, employées depuis les années 50, peuvent également être responsables d’eczéma de contact. Les cinnamates dérivés de l’acide cinnamique sont utilisés en parfumerie et dans l’industrie pharmaceutique mais également dans les écrans solaires à cause de leur spectre d’absorption dans les UVB. Ils sont sensibilisants et parfois à l’origine d’allergies croisées avec d’autres produits contenant des dérivés d’acide cinnamique. L’octorylène est un autre filtre chimique susceptible de provoquer des phénomènes d’allergies. Or les tests réalisés avec ce filtre peuvent être positifs chez les sujets par ailleurs sensibilisés au kétoprofène, grand pourvoyeur de photo-allergies sévères bien connues en France. Enfin d’autres filtres chimiques peuvent être impliqués dans des sensibilisations de contact comme par exemple les salycilates.
Pour compliquer un peu plus le problème, il convient de rappeler que les excipients de ces différents photo-protecteurs peuvent eux-mêmes être responsables d’allergies de contact…
La difficulté du diagnostic de ces sensibilisations de contact aux écrans solaires vient donc de la multiplicité des produits qui les composent ce qui rend l’identification du coupable délicate.
Dr Patrice Plantin
Avenel-Audran M : Sunscreen products : finding the allergen. Eur J Dermatol 2010;20:161-6
01 MAI 2010
Martine Avenel, Dermato-Allergologiste à Angers, a listé, pour le compte du groupe GERDA, les produits potentiellement allergisants contenus dans les écrans solaires.
Elle nous rappelle que le diagnostic d’une allergie de contact à un écran solaire est parfois difficile puisque le produit est mis sur les zones photo-exposées et qu’une photo-sensibilisation, à partir des composants de ces écrans solaires, est toujours possible. Il est donc déjà délicat, dans certaines observations, de faire la part de ce qui revient exclusivement à l’allergie de contact, à une allergie de contact photo-aggravée ou à une allergie solaire.
La quasi-totalité des filtres solaires utilisés sont allergisants mais certains d’entre eux plus que d’autres. Ainsi l’acide para-aminobenzoïque est un filtre utilisé de longue date et dont le pouvoir allergisant est connu. Ceci explique que sa concentration dans les écrans est maintenant limitée à 5 % en Europe. Les benzophénones, employées depuis les années 50, peuvent également être responsables d’eczéma de contact. Les cinnamates dérivés de l’acide cinnamique sont utilisés en parfumerie et dans l’industrie pharmaceutique mais également dans les écrans solaires à cause de leur spectre d’absorption dans les UVB. Ils sont sensibilisants et parfois à l’origine d’allergies croisées avec d’autres produits contenant des dérivés d’acide cinnamique. L’octorylène est un autre filtre chimique susceptible de provoquer des phénomènes d’allergies. Or les tests réalisés avec ce filtre peuvent être positifs chez les sujets par ailleurs sensibilisés au kétoprofène, grand pourvoyeur de photo-allergies sévères bien connues en France. Enfin d’autres filtres chimiques peuvent être impliqués dans des sensibilisations de contact comme par exemple les salycilates.
Pour compliquer un peu plus le problème, il convient de rappeler que les excipients de ces différents photo-protecteurs peuvent eux-mêmes être responsables d’allergies de contact…
La difficulté du diagnostic de ces sensibilisations de contact aux écrans solaires vient donc de la multiplicité des produits qui les composent ce qui rend l’identification du coupable délicate.
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