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La fièvre boutonneuse est une rickettsiose, due à Rickettsia conorii.
Comme
son nom l’indique, elle sévit sur le pourtour méditerranéen, ainsi que
dans une grande partie de l’Afrique et en Asie, de la Turquie à la
Birmanie. Sa large répartition géographique explique la diversité des
noms qui lui sont donnés: typhus à tiques sud-africain, fièvre indienne à
tiques, fièvre de Marseille, fièvre d'Astrakhan, fièvre à tiques
sud-africaine…
Elle explique aussi que plusieurs souches de
Rickettsia ont été proposées comme de nouvelles espèces. Ces souches
sont maintenant reconnues comme appartenant au “complexe de R. conorii” :
R. conorii indica (Indian tick typhus), R. conorii israelensis (Israeli
spotted fever), R. conorii caspia (Astrakhan fever).
Compte tenu de
l'étendue de sa répartition géographique et de l'existence de 4
sous-espèces, l'agent pathogène possède plusieurs vecteurs : sur tous
les continents le plus fréquemment rencontré appartient au genre
Rhipicephalus, R. sanguineus en Europe. Mais selon les régions du Monde,
il existe d'autres vecteurs : en Afrique il peut s'agir d'une
Haemaphysalis, en Asie d'une Haemaphysalis ou de Boophilus.
Considérée
longtemps comme bénigne, on sait maintenant que la FBM est en réalité
au moins aussi grave que la Fièvre des Montagnes Rocheuses; le taux de
mortalité atteignait 32,3 % au Portugal en 1997.
[color=indigo][size=18]cliniqueL’incubation
dure en moyenne une semaine, puis brutalement la fièvre apparaît,
souvent au-delà de 39°C, elle est associée à une asthénie, à des
céphalées intenses rebelles aux antalgiques, parfois à une confusion
mentale, à un délire ou à une injection conjonctivale. Dans 3/4 des cas,
une tache noire est retrouvée simultanément . Elle siège au point de
morsure, qui se situe le plus souvent sur les membres inférieurs, le pli
de l'aine ou le creux axillaire. Cette escarre d’inoculation mesure
environ 3 à 5 mm, elle est centrée sur un halo inflammatoire de 2 à 3 cm
de diamètre. Elle est généralement unique, accompagnée d’une
adénopathie satellite. Toutefois, des observations réalisées lors de
périodes chaudes montrent que les Rh. sanguineus modifient leur
stratégie de conquête en devenant chasseurs et en s'attaquant plus
volontiers à l'homme. Des escarres multiples sont donc possibles [623].
Fréquemment
vers le quatrième jour, une éruption maculo-papuleuse débute par le
tronc avant de s’étendre, en 72 heures, aux quatre membres, aux paumes
des mains et à la plante des pieds, en respectant la face. La fièvre se
maintient jusqu’à la deuxième semaine de maladie. Les éléments cutanés
prennent un aspect cuivré avant de disparaître progressivement, laissant
une pigmentation transitoire. Une atteinte rénale ou pulmonaire
survient quelquefois, et très rarement une forme neurologique. De rares
décès surviennent, chez des patients âgés ou débilités (diabète,
alcoolisme, tabagisme, immunodépression, déficit en G6PD).
Formes cliniques
La
séméiologie de la fièvre boutonneuse est en fait plus variable qu’elle
ne le paraît. Dans certains cas, l’atteinte clinique peut se limiter à
une pneumopathie aiguë montrant des opacités hilifuges à la radiographie
pulmonaire. Dans d’autres elle se manifeste par une encéphalopathie ou
une pleuropéricardite primitive.
De rares conjonctivites unilatérales peuvent signer une contamination oculaire.
En
l’absence d’exanthème et de tache noire escarotique, seuls les examens
biologiques demandés systématiquement peuvent contribuer à poser le
diagnostic
Le traitement
est d’autant plus efficace qu’il est appliqué précocement, il fait
appel à la doxycycline per os à raison de 200 mg par jour, pendant 3
semaines, mais des traitements courts, de 3 jours, sont également
décrits. En cas d’allergie, la ciprofloxacine peut être utilisée à 1,5g /
jour pendant 5 jours chez l’adulte, le chloramphénicol n’est plus
utilisé. La josamycine s'est montrée efficace chez la femme enceinte.Les
sulfamides stimulent la croissance des rickettsiales, elles accroissent
notamment la pathogénicité de R. conorii, leur emploi est
contre-indiqué
La fièvre boutonneuse est une rickettsiose, due à Rickettsia conorii.
Comme
son nom l’indique, elle sévit sur le pourtour méditerranéen, ainsi que
dans une grande partie de l’Afrique et en Asie, de la Turquie à la
Birmanie. Sa large répartition géographique explique la diversité des
noms qui lui sont donnés: typhus à tiques sud-africain, fièvre indienne à
tiques, fièvre de Marseille, fièvre d'Astrakhan, fièvre à tiques
sud-africaine…
Elle explique aussi que plusieurs souches de
Rickettsia ont été proposées comme de nouvelles espèces. Ces souches
sont maintenant reconnues comme appartenant au “complexe de R. conorii” :
R. conorii indica (Indian tick typhus), R. conorii israelensis (Israeli
spotted fever), R. conorii caspia (Astrakhan fever).
Compte tenu de
l'étendue de sa répartition géographique et de l'existence de 4
sous-espèces, l'agent pathogène possède plusieurs vecteurs : sur tous
les continents le plus fréquemment rencontré appartient au genre
Rhipicephalus, R. sanguineus en Europe. Mais selon les régions du Monde,
il existe d'autres vecteurs : en Afrique il peut s'agir d'une
Haemaphysalis, en Asie d'une Haemaphysalis ou de Boophilus.
Considérée
longtemps comme bénigne, on sait maintenant que la FBM est en réalité
au moins aussi grave que la Fièvre des Montagnes Rocheuses; le taux de
mortalité atteignait 32,3 % au Portugal en 1997.
[color=indigo][size=18]cliniqueL’incubation
dure en moyenne une semaine, puis brutalement la fièvre apparaît,
souvent au-delà de 39°C, elle est associée à une asthénie, à des
céphalées intenses rebelles aux antalgiques, parfois à une confusion
mentale, à un délire ou à une injection conjonctivale. Dans 3/4 des cas,
une tache noire est retrouvée simultanément . Elle siège au point de
morsure, qui se situe le plus souvent sur les membres inférieurs, le pli
de l'aine ou le creux axillaire. Cette escarre d’inoculation mesure
environ 3 à 5 mm, elle est centrée sur un halo inflammatoire de 2 à 3 cm
de diamètre. Elle est généralement unique, accompagnée d’une
adénopathie satellite. Toutefois, des observations réalisées lors de
périodes chaudes montrent que les Rh. sanguineus modifient leur
stratégie de conquête en devenant chasseurs et en s'attaquant plus
volontiers à l'homme. Des escarres multiples sont donc possibles [623].
Fréquemment
vers le quatrième jour, une éruption maculo-papuleuse débute par le
tronc avant de s’étendre, en 72 heures, aux quatre membres, aux paumes
des mains et à la plante des pieds, en respectant la face. La fièvre se
maintient jusqu’à la deuxième semaine de maladie. Les éléments cutanés
prennent un aspect cuivré avant de disparaître progressivement, laissant
une pigmentation transitoire. Une atteinte rénale ou pulmonaire
survient quelquefois, et très rarement une forme neurologique. De rares
décès surviennent, chez des patients âgés ou débilités (diabète,
alcoolisme, tabagisme, immunodépression, déficit en G6PD).
Formes cliniques
La
séméiologie de la fièvre boutonneuse est en fait plus variable qu’elle
ne le paraît. Dans certains cas, l’atteinte clinique peut se limiter à
une pneumopathie aiguë montrant des opacités hilifuges à la radiographie
pulmonaire. Dans d’autres elle se manifeste par une encéphalopathie ou
une pleuropéricardite primitive.
De rares conjonctivites unilatérales peuvent signer une contamination oculaire.
En
l’absence d’exanthème et de tache noire escarotique, seuls les examens
biologiques demandés systématiquement peuvent contribuer à poser le
diagnostic
Le traitement
est d’autant plus efficace qu’il est appliqué précocement, il fait
appel à la doxycycline per os à raison de 200 mg par jour, pendant 3
semaines, mais des traitements courts, de 3 jours, sont également
décrits. En cas d’allergie, la ciprofloxacine peut être utilisée à 1,5g /
jour pendant 5 jours chez l’adulte, le chloramphénicol n’est plus
utilisé. La josamycine s'est montrée efficace chez la femme enceinte.Les
sulfamides stimulent la croissance des rickettsiales, elles accroissent
notamment la pathogénicité de R. conorii, leur emploi est
contre-indiqué
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Jeu 21 Nov 2024, 10:09 par kazran