25/04/12
(JIM)
Dr Juliette Lasoudris-Laloux
La scoliose des enfants ou adolescents peut évoluer rapidement et les formes sévères peuvent engendrer complications esthétiques et troubles respiratoires. Or, les traitements comportant des orthèses ou une chirurgie correctives sont peu satisfaisants. Le port d'orthèse fonctionne mal chez le jeune enfant et la chirurgie de fusion spinale associant tige et arthrodèse empêche le développement normal de la croissance rachidienne du jeune enfant.
C'est pourquoi certaines équipes associent au corsetage une distraction vertébrale par des tiges fixées sur les vertèbres extrêmes, sans arthrodèse. L'angulation de la courbure est ainsi contrôlée mais il faut tous les 6 mois recommencer la distraction avec un risque opératoire toujours augmenté.
Une tige dynamique électromagnétique (TDE) qui se distracte grâce à l'action d'un aimant externe a été développée chez l'animal. Elle supprime les ré-interventions. L'objectif principal de ce travail chinois prospectif était d'évaluer l'efficacité et la sécurité des TDE chez l'homme.
Les auteurs ont implanté une TDE chez 5 enfants. Parmi eux, 2 avaient plus de 2 ans de suivi.
Le malade n°1 a été implanté à l'âge de 5 ans et 8 mois pour une scoliose secondaire à un syndrome d'Ehlers-Danlos avec une TDE unique et a subi 20 distractions au cours des 24 mois de suivi. Sa taille était de 111 cm au début et de 125 cm à 2 ans.
Le sujet n°2 (scoliose idiopathique) a été implanté à 12 ans et 1 mois avec une double TDE et a subi 23 distractions au cours des 24 mois de suivi. Sa taille était de 130 cm à l'entrée et de 142 cm à 2 ans.
Chez ces 2 sujets, le degré moyen de scoliose (Cobb) était de 67° (SD 10°) avant implantation réduit à 29° (SD 4°) à 24 mois.
La longueur du segment instrumenté augmentait de 1,9 mm (0,4 mm) à chaque distraction.
Les augmentations moyennes mensuelles de longueur T1-T12 et T1-S1 pour ces 2 sujets étaient plus importantes que ne l'étaient les augmentations de la croissance vertébrale prédites par les tables de croissance standard.
Les prévisions moyennes de longueur de la tige par rapport aux réelles longueurs de tige de distraction étaient chez le sujet n°1 de 2,3 mm (1,2 mm) versus 1,4 mm (0,7 mm), et chez le sujet n°2, pour les tiges droite et gauche respectivement, de 2,0 mm (0,2 mm) et 2,1 mm (0,7 mm) versus 1,9 mm (0,6 mm) et 1,7 mm (0,8 mm).
Ces résultats suggèrent que la plupart des augmentations de longueur de la TDE semblent se traduire par une augmentation de la longueur de la colonne vertébrale et de la taille du patient. Les scores de douleur EVA étaient de 0 à tous les stades de suivi pour les 2 sujets.
Aucune complication préopératoire n'a été rapportée.
Cette méthode paraît donc sure et efficace. Elle est de plus beaucoup moins
traumatisante pour les malades jeunes que les techniques chirurgicales traditionnelles.
La principale limitation de la procédure reste une exposition importante aux rayonnements en raison de la nécessité de radiographies de suivi fréquentes.
Kenneth Man-Chee Cheung et coll. : Magnetically controlled growing rods for severe spinal curvature in young children: a prospective case series. Lancet 2012 ; publication avancée en ligne le 19 avril 2012.
(JIM)
Dr Juliette Lasoudris-Laloux
La scoliose des enfants ou adolescents peut évoluer rapidement et les formes sévères peuvent engendrer complications esthétiques et troubles respiratoires. Or, les traitements comportant des orthèses ou une chirurgie correctives sont peu satisfaisants. Le port d'orthèse fonctionne mal chez le jeune enfant et la chirurgie de fusion spinale associant tige et arthrodèse empêche le développement normal de la croissance rachidienne du jeune enfant.
C'est pourquoi certaines équipes associent au corsetage une distraction vertébrale par des tiges fixées sur les vertèbres extrêmes, sans arthrodèse. L'angulation de la courbure est ainsi contrôlée mais il faut tous les 6 mois recommencer la distraction avec un risque opératoire toujours augmenté.
Une tige dynamique électromagnétique (TDE) qui se distracte grâce à l'action d'un aimant externe a été développée chez l'animal. Elle supprime les ré-interventions. L'objectif principal de ce travail chinois prospectif était d'évaluer l'efficacité et la sécurité des TDE chez l'homme.
Les auteurs ont implanté une TDE chez 5 enfants. Parmi eux, 2 avaient plus de 2 ans de suivi.
Le malade n°1 a été implanté à l'âge de 5 ans et 8 mois pour une scoliose secondaire à un syndrome d'Ehlers-Danlos avec une TDE unique et a subi 20 distractions au cours des 24 mois de suivi. Sa taille était de 111 cm au début et de 125 cm à 2 ans.
Le sujet n°2 (scoliose idiopathique) a été implanté à 12 ans et 1 mois avec une double TDE et a subi 23 distractions au cours des 24 mois de suivi. Sa taille était de 130 cm à l'entrée et de 142 cm à 2 ans.
Chez ces 2 sujets, le degré moyen de scoliose (Cobb) était de 67° (SD 10°) avant implantation réduit à 29° (SD 4°) à 24 mois.
La longueur du segment instrumenté augmentait de 1,9 mm (0,4 mm) à chaque distraction.
Les augmentations moyennes mensuelles de longueur T1-T12 et T1-S1 pour ces 2 sujets étaient plus importantes que ne l'étaient les augmentations de la croissance vertébrale prédites par les tables de croissance standard.
Les prévisions moyennes de longueur de la tige par rapport aux réelles longueurs de tige de distraction étaient chez le sujet n°1 de 2,3 mm (1,2 mm) versus 1,4 mm (0,7 mm), et chez le sujet n°2, pour les tiges droite et gauche respectivement, de 2,0 mm (0,2 mm) et 2,1 mm (0,7 mm) versus 1,9 mm (0,6 mm) et 1,7 mm (0,8 mm).
Ces résultats suggèrent que la plupart des augmentations de longueur de la TDE semblent se traduire par une augmentation de la longueur de la colonne vertébrale et de la taille du patient. Les scores de douleur EVA étaient de 0 à tous les stades de suivi pour les 2 sujets.
Aucune complication préopératoire n'a été rapportée.
Cette méthode paraît donc sure et efficace. Elle est de plus beaucoup moins
traumatisante pour les malades jeunes que les techniques chirurgicales traditionnelles.
La principale limitation de la procédure reste une exposition importante aux rayonnements en raison de la nécessité de radiographies de suivi fréquentes.
Kenneth Man-Chee Cheung et coll. : Magnetically controlled growing rods for severe spinal curvature in young children: a prospective case series. Lancet 2012 ; publication avancée en ligne le 19 avril 2012.
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Jeu 21 Nov 2024, 10:09 par kazran