Forum de l'union médicale: Tunisie,Algérie,Maroc

Soyez le bienvenu sur FUMED (Forum de l'Union Médicale).

La Thyroïdite..... Fumed10


Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

Forum de l'union médicale: Tunisie,Algérie,Maroc

Soyez le bienvenu sur FUMED (Forum de l'Union Médicale).

La Thyroïdite..... Fumed10

Forum de l'union médicale: Tunisie,Algérie,Maroc

Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Espace de discussion scientifique pour les praticiens médicaux et para-médicaux des pays maghrébins francophones (Algérie, Tunisie, Maroc)

Do you like FUMED

Connexion

Récupérer mon mot de passe








Derniers sujets

» emc Dermatologie I-2020
La Thyroïdite..... I_icon_minitimeAujourd'hui à 12:53 par pilote

» ATLAS d'Échographie
La Thyroïdite..... I_icon_minitimeAujourd'hui à 00:11 par Baaloudjo

» Pratique de l'échographie obstétricale au 1er trimestre
La Thyroïdite..... I_icon_minitimeHier à 15:02 par toufikflt

» L'échographie pour tous : apprentissage acceléré - de l'échoscopie a l'échographie d'expert
La Thyroïdite..... I_icon_minitimeHier à 14:55 par toufikflt

» les lasers en dermatologie 2018 - exclusif
La Thyroïdite..... I_icon_minitimeHier à 14:00 par mohsif123

» LES OSTÉOTOMIES AUTOUR DU GENOU Cahiers d'Enseignement de la SOFCOT
La Thyroïdite..... I_icon_minitimeHier à 13:54 par mohsif123

» Conférences d'enseignement de la SFOCOT 2019
La Thyroïdite..... I_icon_minitimeHier à 13:52 par mohsif123

» Manuel pratique d'anesthésie Anesthésie
La Thyroïdite..... I_icon_minitimeHier à 02:01 par Baaloudjo

» Collection complète DCEM en questions-réponses
La Thyroïdite..... I_icon_minitimeHier à 01:57 par Baaloudjo

» Télécharger EMC de Pneumologie PDF
La Thyroïdite..... I_icon_minitimeHier à 01:52 par Baaloudjo

» 22/03/2024 Guide d’Échographie Pratique en Anesthésie-Réanimation - GUEPAR (2e édition)
La Thyroïdite..... I_icon_minitimeHier à 01:45 par Baaloudjo

» LE LIVRE NOIR DES ALLERGIES #Allergologie
La Thyroïdite..... I_icon_minitimeHier à 01:44 par Baaloudjo

» Asthme Cas Cliniques #Allergologie
La Thyroïdite..... I_icon_minitimeHier à 01:43 par Baaloudjo

» PHYSIOPATHOLOGIE DE L’ASTHME #Allergologie
La Thyroïdite..... I_icon_minitimeHier à 01:42 par Baaloudjo

» Manuel D'échocardiographie Clinique pdf
La Thyroïdite..... I_icon_minitimeJeu 21 Nov 2024, 10:09 par kazran













Pour établir un PARTENARIAT avec FUMED contactez l'administration du forum en cliquant ici:




 free counters
Le Deal du moment :
Smartphone Xiaomi 14 – 512 Go- 6,36″ 5G ...
Voir le deal
599 €

2 participants

    La Thyroïdite.....

    MIRAGE
    MIRAGE
    Admin
    Admin


    Masculin Messages : 2277
    Date d'inscription : 16/08/2009
    Age : 38
    Localisation : Maghreb united
    Emploi : Medical student

    La Thyroïdite..... Empty La Thyroïdite.....

    Message par MIRAGE Sam 20 Oct 2012, 15:31

    Par :
    Dr Stéphanie MAUDUIT, Endocrinologue, Hôpital Ambroise Paré (Boulogne)
    Points importants













    Le terme de thyroïdite signifie « état
    inflammatoire de la thyroïde », et regroupe différentes entités
    pathologiques, de présentations cliniques diverses, et dont le degré
    d'urgence est variable.

    La thyroïdite aiguë à pyogènes doit toujours être recherchée
    devant toute thyroïdite car elle est de pronostic grave. La
    symptomatologie est bruyante, associant douleurs cervicales et syndrome
    infectieux marqué ; elle nécessite une antibiothérapie urgente.

    Les thyroïdites subaiguës et chroniques ne justifient pas de
    prise en charge en urgence, sauf en cas d'hyperthyroïdie associée, qui
    devra être spécifiquement traitée selon son intensité et la tolérance du
    patient.

    La thyroïdite de Riedel est rare mais peut entraîner un
    tableau de compression locale qui nécessite une intervention
    chirurgicale et une corticothérapie.



    Thyroïdite aiguë infectieuse



    Elle est rare, car la thyroïde du fait de sa
    richesse vasculaire, de son contenu en iode et de sa production de
    peroxyde d'hydrogène, possède une résistance naturelle vis-à-vis des
    bactéries.
    Le plus souvent, elle survient dans un contexte de septicémie, de
    surinfection d'un cancer ORL ou en cas de fistule du sinus pyriforme ou
    d'un vestige du canal thyréoglosse chez l'enfant.
    Dans 2/3 des cas, il s'agit d'une infection bactérienne, à germes
    pyogènes provenant de la flore ORL, essentiellement cocci gram +
    (streptocoques pyogènes, staphylocoque doré, pneumocoque).
    Dans 1/3 des cas, il s'agit d'infections mycobactériennes, fongiques ou parasitaires, surtout en cas de terrain immunodéprimé.
    Des thyroïdites aiguës (TA) non suppurées sont parfois observées au cours de viroses (Oreillons, CMV, EBV, influenza...).
    Cliniquement, on observe une masse cervicale
    antérieure douloureuse, généralement unilatérale, de survenue brutale,
    associée à un état fébrile, pouvant être attribuée à tort à une angine
    ou une laryngite ; des otalgies et une dysphagie peuvent être associées.
    La palpation est hyperalgique. Il existe des adénopathies cervicales
    sensibles et un syndrome infectieux.
    Biologiquement, il existe un syndrome inflammatoire et une hyperleucocytose.
    L'échographie met en évidence une zone hypoéchogène, parfois kystique, hétérogène et mal limitée et peut permettre la ponction-aspiration d'un nodule en voie d'abcédation afin de recueillir le germe.
    Les complications sont le choc septique et la gangrène thyroïdienne, la médiastinite ou la fistulisation vers les organes creux de voisinage.
    Le diagnostic différentiel est la thyroïdite subaiguë avec le risque de prescrire une corticothérapie qui peut précipiter l'évolution vers l'abcédation.
    Le traitement repose sur l'antibiothérapie, pénicilline
    associée à un inhibiteur des β-lactamases, ou un macrolide associé à un
    imidazolé. A la phase abcédée, en cas de suppuration, un drainage chirurgical, voire une thyroïdectomie partielle ou complète, peuvent être nécessaires.


    Thyroïdites subaiguës



    1. Thyroïdite granulomateuse de De Quervain (TGDQ)


    C'est la cause la plus fréquente de douleurs
    thyroïdiennes ; le début peut être très brutal et hyperalgique. En
    revanche, contrairement à la TA, l'évolution est favorable, cycliquement
    vers la guérison. Elle est plus fréquente chez la femme (sex-ratio
    entre 2 et 6) et entre 30 et 50 ans, avec un pic d'incidence en été.
    Il s'agit d'un processus inflammatoire probablement d'origine virale, qui, cliniquement, est
    souvent précédé d'un syndrome grippal, et qui se manifeste par une
    tuméfaction douloureuse de la glande associée à des symptômes généraux.
    La douleur cervicale antérieure irradie vers la mâchoire et les
    oreilles. La palpation peut être hyperalgique et retrouve un goitre
    ferme.
    Biologiquement, il existe un syndrome inflammatoire
    franc, une hyperleucocytose modérée. Sur le plan hormonal, on note
    parfois une hyperthyroïdie modérée initiale, suivie d'une phase
    d'euthyroïdie puis 3 à 6 semaines plus tard, d'hypothyroïdie dans 90 %
    des cas. La normalisation survient en quelques semaines ou mois.
    L'échographie montre des plages hypoéchogènes et permet le diagnostic différentiel avec un kyste hémorragique ou un abcès.
    La scintigraphie n'est pas indispensable au diagnostic
    ; elle peut être faite en cas de doute sur une maladie de Basedow, et
    montre typiquement une cartographie blanche.
    Le traitement est symptomatique et repose sur les
    anti-inflammatoires non stéroïdiens ou la corticothérapie (0,5 à 1
    mg/kg) en cas d'échec ou d'emblée. L'efficacité est rapide mais le
    maintien de fortes doses est souvent nécessaire pendant 4 à 6 semaines
    avec une décroissance progressive en fonction de la VS pour éviter une
    rechute ou un effet rebond. L'arrêt se fait après 3 à 6 mois et parfois
    plus dans les formes sévères. La phase transitoire d'hyperthyroïdie peut
    être traitée par β-bloquants si elle est mal tolérée.


    2. Thyroïdite lymphocytaire subaiguë


    Elle se distingue de la TGDQ par son caractère
    indolore. Il s'agit d'une maladie auto-immune proche de la thyroïdite de
    Hashimoto (TH), de ce fait les anticorps anti-thyroperoxydase
    (anti-TPO) et anti-thyroglobuline (anti-Tg) sont détectés mais à des
    taux moindres que dans la TH. Il n'y a pas de syndrome inflammatoire. Il
    existe un goitre modéré avec infiltration lymphocytaire, et la
    dysthyroïdie est fréquente mais en général transitoire.
    Il en existe différents types :


    a. Thyroïdite lymphocytaire subaiguë sporadique
    Sa prévalence varie de 1 à 23 % selon les séries.
    Cliniquement, il existe une phase d'hyperthyroïdie
    modérée suivie d'une hypothyroïdie. Le goitre est petit, souple et
    indolore. En cas de doute avec une maladie de Basedow, la scintigraphie permet le diagnostic : elle montre une fixation faible ou nulle.
    Elle évolue spontanément vers la guérison en 2 à 6 mois dans 40 % des cas, mais un traitement symptomatique
    peut parfois être nécessaire en cas de mauvaise tolérance : β-bloquants
    en phase d'hyperthyroïdie, hormones thyroïdiennes en cas
    d'hypothyroïdie. L'hypothyroïdie définitive (10 %) ou la récidive (10 %)
    sont possibles.


    b. Thyroïdite du post-partum
    Elle survient dans l'année qui suit un accouchement ou une
    fausse-couche. Sa prévalence est de 5 à 7 % mais elle est plus fréquente
    en cas de positivité des anticorps avant la grossesse (50 %) ou de
    diabète de type 1 (15 à 25 %). Le taux de récidive est de 70 % après
    chaque grossesse.
    Cliniquement, elle se présente comme une thyroïdite
    indolore, avec une phase initiale d'hyperthyroïdie en général de courte
    durée, qui peut être isolée ou suivie d'une phase d'hypothyroïdie
    transitoire ou permanente (dans environ un quart des cas). Cette
    dernière peut se manifester par une dépression du post-partum.
    Le traitement substitutif par hormones thyroïdiennes en
    cas d'hypothyroïdie sera interrompu après 1 an dans l'hypothèse d'une
    forme transitoire. La phase d'hyperthyroïdie peut nécessiter un
    traitement symptomatique (cf a.)


    c. Thyroïdite iatrogène
    Elle peut se voir lors d'un traitement par lithium ou par cytokines, en particulier interféron ou interleukine 2.
    Le tableau habituel est celui d'une thyroïdite silencieuse, avec
    hyperthyroïdie, hypothyroïdie ou les deux successivement. Elle est
    d'autant plus fréquente que les anticorps sont positifs. De vraies
    maladies de Basedow (anticorps anti-récepteurs de la TSH [TRAK]
    positifs) sont parfois observées. La récupération est fréquente à
    distance du traitement.


    d. Thyroïdite toxique, radique, traumatique
    La thyroïdite toxique peut se voir sous traitement par
    amiodarone. Celle-ci est fortement chargée en iode, et peut soit
    interférer avec l'immunité thyroïdienne, soit avoir un rôle toxique
    direct. Sous traitement, le profil biologique se modifie (sans
    conséquences sur le plan clinique) avec TSH et FT4 qui s'élèvent
    modérément, tandis que FT3 reste normale ; c'est une des rares
    situations où il est justifié en pratique clinique de doser FT3. On peut
    observer en pathologie, soit une hypothyroïdie surtout si les anticorps
    sont positifs, soit une hyperthyroïdie, par effet cytotoxique direct ou
    par déclenchement d'une maladie de Basedow.
    La thyroïdite radique s'observe après traitement par iode 131 ou irradiation externe.
    La thyroïdite traumatique survient après un traumatisme externe, une ponction ou une intervention chirurgicale. Elle est rare.


    Thyroïdite chronique lymphocytaire de Hashimoto



    Elle est relativement fréquente, puisqu'elle atteint
    10 à 15 % des femmes autour de 50 ans. Il s'agit d'une maladie
    auto-immune spécifique d'organe.
    Cliniquement, on peut observer un goitre ferme,
    indolore. Parfois, la thyroïde est atrophique. Avec le temps, le goitre
    durcit au fur et à mesure qu'il devient plus fibreux.
    Biologiquement, les anticorps anti-TPO sont présents
    dans 90 % des cas. Ils exercent un rôle important dans la pathogénie de
    la thyroïdite et l'évolution vers l'hypothyroïdie en inhibant la
    thyroperoxydase (TPO), enzyme clé dans la synthèse des hormones
    thyroïdiennes. Les anticorps anti-Tg sont présents aussi dans 90 % des
    cas, mais également chez 10 % de la population saine. Sur le plan
    anatomopathologique, il existe une infiltration lymphocytaire diffuse.
    L'échographie montre un aspect hypoéchogène typique avec parfois des plages pseudo-nodulaires. La scintigraphie est inutile au diagnostic ; elle montre un aspect en damier caractéristique.
    L'évolution naturelle de la TH est l'apparition
    progressive (4 à 5 % par an) d'une hypothyroïdie, en général définitive.
    Le risque est corrélé au taux des anticorps.
    Il existe parfois une orbitopathie, avec exophtalmie et rétraction
    palpébrale, beaucoup plus rare que dans la maladie de Basedow. Par
    ailleurs, d'autres maladies auto-immunes peuvent parfois être associées,
    hormonales ou extra-endocriniennes : diabète de type 1,
    hypoparathyroïdie, insuffisance surrénale, vitiligo, polyarthrite
    rhumatoïde, maladie de Biermer...
    Une complication rare mais grave est l'apparition d'un
    lymphome non hodgkinien, plus souvent chez la femme âgée, et dont la
    prévalence dans la TH est de 67 à 80 fois supérieure à celle de la
    population générale.
    Le traitement est un traitement substitutif par
    hormones thyroïdiennes à vie ; on recommande la prise matinale à jeun,
    et la dose est adaptée tous les 2 à 3 mois selon le taux de TSH. Le
    traitement doit être débuté à faibles doses (12,5 ou 25 µg/j) et
    augmenté de façon progressive chez les patients ayant une cardiopathie.
    En cas d'hypothyroïdie frustre (TSH modérément élevée, FT4 normale),
    l'indication est discutée mais la présence d'anticorps incite beaucoup
    d'auteurs à traiter, ce d'autant que plusieurs études ont montré des
    bénéfices en terme de prévention cardio-vasculaire.
    Une fois la dose d'équilibre atteinte, la surveillance de la TSH est biannuelle voire annuelle.
    Pendant la grossesse, on recommande d'augmenter dès le premier trimestre
    la dose habituelle de 20 à 30 % pour obtenir une TSH normale et une FT4
    dans le tiers supérieur de la fourchette normale. TSH et FT4 sont
    surveillées régulièrement.


    Thyroïdite de Riedel



    Encore appelée thyroïdite sclérosante ou fibreuse
    invasive, elle est extrêmement rare : 0,06 % des goitres opérés,
    incidence de 1,6/100 000 habitants. Elle prédomine chez la femme. Sa
    physiopathologie est inconnue (probables processus auto-immuns évoluant
    vers la fibrose). Il est probable qu'elle représente la localisation
    thyroïdienne d'une maladie fibroscléreuse généralisée.
    Cliniquement, on observe un goitre indolore,
    rapidement évolutif, dur, pierreux, fixé aux plans profonds et
    superficiels, et associé à des signes compressifs (dyspnée, dysphagie,
    toux, stridor ou enrouement). Cet aspect doit faire évoquer un cancer
    indifférencié, mais l'absence d'adénopathies et la cytologie permettent
    de poser le diagnostic.
    L'échographie montre un goitre hypoéchogène. Le scanner cervico-thoraco-abdominal permet de préciser la compression et de faire le bilan d'extension de la maladie.
    Le traitement est d'abord chirurgical, mais une corticothérapie est fréquemment nécessaire, à fortes doses et prolongée.


    Références bibliographiques :



    1. Mahoudeau J. Thyroïdites aiguës et subaiguës. Urgences en
      endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques, sous la
      coordination du Pr JM Kuhn, Editions DaTeBe.
    2. Klein M. Thyroïdites. Traité d'endocrinologie, sous la direction de P Chanson et J Young, Editions Médecine-Sciences Flammarion.
    3. Duron F et al. Thyroïdites. EMC (Paris), Endocrinologie, 2004;1:3-18.
    4. Woolf PD. Thyroiditis. Med Clin North Am, 1985;69:1035-48.
    5. JIM
    Dr soussou23
    Dr soussou23
    Membre hyper-actif
    Membre hyper-actif


    Féminin Messages : 2949
    Date d'inscription : 15/03/2012
    Age : 32
    Localisation : Terre
    Emploi : etudiante

    La Thyroïdite..... Empty Re: La Thyroïdite.....

    Message par Dr soussou23 Sam 20 Oct 2012, 15:38

    Merci Dr pour l'infos Wink

      La date/heure actuelle est Sam 23 Nov 2024, 14:07