Poussée d'urticaire, douleurs abdominales, toux… qui surviennent après avoir mangé et pendant le sport. L'allergie alimentaire induite par l'effort est peu connue alors qu'elle est parfois grave.
On sait que les signes d'une allergie alimentaire peuvent être plus marqués si le patient effectue dans le même temps un effort physique. Mais chez certains allergiques, l'activité physique est indispensable pour que l'allergie alimentaire se produise, on parle alors d'allergie alimentaire induite par l'effort (AAIE). Une maladie à laquelle se sont intéressés les allergologues lors du 5e congrès francophone d'allergologie1.
L'allergie alimentaire induite par l'effort, une allergie méconnue
"L'AAIE est une forme particulière de l'allergie alimentaire qui survient au cours d'un effort physique lui-même précédé de l'ingestion d'un aliment. En revanche, l'ingestion de l'aliment en cause et la pratique de l'activité physique réalisée isolément ne sont à l'origine d'aucune symptomatologie" précise le Dr Etienne Beaudouin, chef du service d'allergologie au Centre hospitalier Jean Monnet (Epinal)2. Décrite pour la première fois dans les années 803, l'AAIE toucherait 2 à 20 enfants ou adolescents sur 10 000 selon plusieurs études japonaises (bien loin donc de la fréquence de l'allergie alimentaire "classique" qui touche 6 à 8 % des enfants).
Les symptômes sont les mêmes que ceux d'une allergie alimentaire : signes cutanés toujours présents (urticaire, oedème sur le visage, les mains ou les pieds…), atteintes respiratoires et digestives (douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhée) moins fréquentes… Plus graves, les malaises ou les chocs anaphylactiques sont rares. Les symptômes cliniques apparaissent généralement entre une demi-heure à deux heures après l'ingestion de l'aliment et entre 5 et 50 minutes après le début de l'exercice. La durée de la crise peut persister de 3 à 4 heures après arrêt de l'exercice. Si le patient arrête l'exercice dès l'apparition des signes annonciateurs (ou prodromes), l'allergie régresse.
Les facteurs de risques de l'AAIE
Cette forme d'allergie conserve une part de mystère, ainsi les manifestations cliniques de cette forme d'allergie varient d'un épisode à l'autre et la récidive n'est pas systématique. Plusieurs hypothèses ont été évoquées pour identifier les facteurs favorisant sa survenue. Le Dr Etienne Beaudouin les passe en revue :
Allergie alimentaire induite par l'effort : Du diagnostic au traitement
Le diagnostic repose avant tout sur une approche clinique. Le Pr. Alain Didier, chef de service de pneumologie à l'hôpital Larrey (Toulouse)5 résume : "Devant une symptomatologie clinique évocatrice d'AAIE, le diagnostic devra donc être confirmé par des investigations allergologiques qui permettront d'identifier l'aliment responsable".
Comme pour les allergies alimentaires, la prise en charge repose sur l'évitement des facteurs provoquant les crises (allergène + effort physique et facteurs favorisants) et le recours à des traitements symptomatiques contre les manifestations.
Si les progrès en biologie ont permis d'identifier un allergène majeur (l'oméga-5gliadine) pour les AAIE liées au blé6 et la commercialisation d'un test diagnostique7, ils n'ont pas entièrement élucidé l'origine et les mécanismes de cette forme d'allergie. Aujourd'hui, les chercheurs redoublent d'effort pour percer ce mystère et demain, améliorer le diagnostic et la prise en charge de cette maladie.
On sait que les signes d'une allergie alimentaire peuvent être plus marqués si le patient effectue dans le même temps un effort physique. Mais chez certains allergiques, l'activité physique est indispensable pour que l'allergie alimentaire se produise, on parle alors d'allergie alimentaire induite par l'effort (AAIE). Une maladie à laquelle se sont intéressés les allergologues lors du 5e congrès francophone d'allergologie1.
L'allergie alimentaire induite par l'effort, une allergie méconnue
"L'AAIE est une forme particulière de l'allergie alimentaire qui survient au cours d'un effort physique lui-même précédé de l'ingestion d'un aliment. En revanche, l'ingestion de l'aliment en cause et la pratique de l'activité physique réalisée isolément ne sont à l'origine d'aucune symptomatologie" précise le Dr Etienne Beaudouin, chef du service d'allergologie au Centre hospitalier Jean Monnet (Epinal)2. Décrite pour la première fois dans les années 803, l'AAIE toucherait 2 à 20 enfants ou adolescents sur 10 000 selon plusieurs études japonaises (bien loin donc de la fréquence de l'allergie alimentaire "classique" qui touche 6 à 8 % des enfants).
Les symptômes sont les mêmes que ceux d'une allergie alimentaire : signes cutanés toujours présents (urticaire, oedème sur le visage, les mains ou les pieds…), atteintes respiratoires et digestives (douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhée) moins fréquentes… Plus graves, les malaises ou les chocs anaphylactiques sont rares. Les symptômes cliniques apparaissent généralement entre une demi-heure à deux heures après l'ingestion de l'aliment et entre 5 et 50 minutes après le début de l'exercice. La durée de la crise peut persister de 3 à 4 heures après arrêt de l'exercice. Si le patient arrête l'exercice dès l'apparition des signes annonciateurs (ou prodromes), l'allergie régresse.
Les facteurs de risques de l'AAIE
Cette forme d'allergie conserve une part de mystère, ainsi les manifestations cliniques de cette forme d'allergie varient d'un épisode à l'autre et la récidive n'est pas systématique. Plusieurs hypothèses ont été évoquées pour identifier les facteurs favorisant sa survenue. Le Dr Etienne Beaudouin les passe en revue :
- Le type d'effort : Le jogging, la marche, l'aérobic sont les activités sportives le plus souvent en cause alors que le vélo, le ski de descente, la natation sont plus rarement concernés. A ce jour, aucune donnée physiopathologique ne permet de l'expliquer ;
- Les aliments : Les crustacés et la farine de blé sont les deux aliments les plus fréquemment en cause dans l'AAIE. D'autres aliments sont toutefois possibles : céleri, pêche, tomate, raisin, oignon, pomme, fruits à coque, kiwi, poulet, escargot, graine de pavot, vin, maïs, céleri, lentilles… Les viandes sont exceptionnellement en cause ;
- Les médicaments : L'aspirine et les AINS auraient un rôle aggravant dans l'AAIE. Ils augmenteraient le passage d'allergènes alimentaires à travers la barrière épithéliale digestive4 ;
- Les facteurs environnementaux et individuels : Certains auteurs ont constaté l'influence de facteurs environnementaux : effort réalisé en saison pollinique chez un patient souffrant d'allergie aux pollens ; au contraire certaines AAIE ne surviennent qu'en hiver. Des facteurs individuels comme le stress, le manque de sommeil, la fatigue, les règles peuvent favoriser la survenue d'une AAIE.
Allergie alimentaire induite par l'effort : Du diagnostic au traitement
Le diagnostic repose avant tout sur une approche clinique. Le Pr. Alain Didier, chef de service de pneumologie à l'hôpital Larrey (Toulouse)5 résume : "Devant une symptomatologie clinique évocatrice d'AAIE, le diagnostic devra donc être confirmé par des investigations allergologiques qui permettront d'identifier l'aliment responsable".
- Analyse clinique : Dans un premier temps, les manifestations cliniques (obstruction des voies respiratoires, urticaire, présence de signes annonciateurs : démangeaisons des paumes des mains, paresthésies, éternuements, toux, difficulté respiratoire, douleurs abdominales…), l'association ingestion d'aliments/exercice physique (le plus souvent un effort prolongé) et les facteurs favorisants (froid, certains médicaments…) sont recherchés par le médecin.
- Diagnostic différentiel : Il faudra ensuite distinguer ces symptômes d'autres affections (prurit des paumes des mains, paresthésies, éternuements, toux, dyspnée, flush, douleurs abdominales, asthme d'effort et plus difficilement de l'anaphylaxie induite par l'exercice physique qui n'implique pas l'ingestion d'un aliment allergène).
- Recherche de l'aliment en cause : Les aliments en cause sont très variés et pour identifier le coupable, l'interrogatoire du patient est primordial. "Les tests cutanés peuvent mettre en évidence une sensibilisation, mais leur sensibilité et leur spécificité dans le contexte particulier de l'AAIE n'ont pas été évalués" précise le Pr. Alain Didier. La biologie avec la recherche d'IgE spécifiques dirigées contre des gliadines du gluten est performante dans le cas du blé, mais ceci ne concerne qu'un sous groupe de patients. La mise en place de tests de provocation (ingestion de l'aliment + test d'exercice) reste discutée, en raison de considérations à la fois techniques et éthiques. "Il semble préférable de réserver ces tests aux cas où plusieurs aliments peuvent être incriminés afin d'éviter des évictions complexes surtout lorsque ces aliments sont de consommation courante" précise le Pr. Alain Didier.
Comme pour les allergies alimentaires, la prise en charge repose sur l'évitement des facteurs provoquant les crises (allergène + effort physique et facteurs favorisants) et le recours à des traitements symptomatiques contre les manifestations.
Si les progrès en biologie ont permis d'identifier un allergène majeur (l'oméga-5gliadine) pour les AAIE liées au blé6 et la commercialisation d'un test diagnostique7, ils n'ont pas entièrement élucidé l'origine et les mécanismes de cette forme d'allergie. Aujourd'hui, les chercheurs redoublent d'effort pour percer ce mystère et demain, améliorer le diagnostic et la prise en charge de cette maladie.
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Jeu 21 Nov 2024, 10:09 par kazran