cas clinique

Bon, voici un cas clinique, (j'ai mieux dans mes tiroirs ) mais c'est pour se mettre un peu en train avec des fondamentaux

Le jeune, X, 17 ans, entré en deuxieme année de pôle espoir football il y a 3 mois est amené par ses parents avec demande de son médecin traitant pour "test à l'effort".
X, en pôle espoir fait 12 à 14h de sport par semaine, spécialité football.
C'est un bon footballeur, sinon il ne serait pas en pôle espoir.
De constitution robuste, ses parents son très inquiets. Il ne peut plus jouer la totalité des matchs, "se traine", récupère mal semble t il.
Il n'existe aucun antécédent personnel ni familial particulier.
Il ne prends aucun médicament, dit ne pas fumer, ne pas boire ou consommer de substances illicites (ceci dit l'interrogatoire est fait en présence de ses parents.
Il mange normalement, son hydratation parait correcte, il dort bien, ne parait pas avoir de problemes sentimentaux ou de conflit familial ou scolaire.
La scolarité se passe bien.
L'examen clinique est sans particularités.
La TA est mesurée à 13/7
Il subit un test à l'effort avec mesure de VO2 et une epreuve fonctionnelle respiratoire.
Le tracé electrique à l'effort ne revele aucune anomalie.
L'EFR est strictement normale.
Le profil tensionnel à l'effort est considéré comme normal (200 / 90 de au maximum de l'effort.)
Parfaitement asymptomatique.
La fréquence cardiaque est mesurée à 195 bpm au maximum de l'effort, la VO
max est de l'ordre de 56 ml /Kg/mn.
La récupération est très convenable puisqu'il redescend à la moitié de sa réserve de freq cardiaque en moins de 2 mn.
Tout ceci pour dire que ses tests sont parfaitement normaux.
Une biologie est demandée et ne retrouve aucune anomalie ionique ou de la fonction rénale, aucune anomalie métabolique, la numération et la TSH sont parfaitement normales, il n'existe aucune carence en fer.

Qu'en pensez vous? javascript:emoticonp('')

c'est bon comme début , un cas clinique dont tout est normale !!!!
bon , on discute alors
toutes les explorations faites visent la recherche d'une pathologie cardiaque, respiratoire, ou métabolique or que peut on dire d'un problème musculaire ou articulaire au niveau des membres inférieurs ?

L'examen clinique est strictement normal, l'absence de doléances portant sur les membres inférieurs conduit à ne pas pousser plus loin les investigations dans ce domaine.
Quand je dis "il se traine" c'est qu'il ressent une sorte de lassitude, de "fatigue" lors des matchs mais le reste du temps il n'est pas asthénique.
On se retrouve dans un cas fréquent ou les premieres investigations licites et de routine sont négatives, et ou l'absence de point d'appel autre nous conduit à reconsidérer le probleme afin de ne pas se lancer dans une escalade d'investigations toutes plus agressives et couteuses les unes que les autres.
On reprends donc son ouvrage, sereinement et les fondamentaux...
A ce stade je fournit 2 pistes :
1 - ne pas forcément chercher midi à 14h
2 - rappel sur les déterminants de la performance : ils sont au nombre de 4
a) - une bonne intégrité physique, l'absence de pathologies (ce qui semble être le cas à premiere vue)
b) les facteurs environnementaux familiaux - scolarité- travail - etc...
c) la qualité de l'entrainement - nous n'avons pas creusé (dans le post) cette question mais il avait déjà fait un an en pôle espoir, cela s'était bien passé, de plus ses examens ne retrouvent aucun signes probant d'un surentrainement (sauf que...et celà pourrait finir par conduire à un surentrainement à la longue)
d) eh oui, le quatrième, LA MO-TI-VA-TION
sans laquelle rien ne se fait
ce jeune homme était soumis à une exigence de résultats à laquelle il ne pouvait plus faire face. Exigence provenant principalement de son entourage familial. Après discussion avec lui il admettait toujours aimer jouer au football mais pas au point d'en faire autant que ça. Il était conduit à la conclusion qui guette souvent les ahtletes brillant, celle qu'il n'avait pas d'autre alternative que de gagner, d'être meilleur. Or cela ne correspondait pas à son profil psychologique.
Navré de n'avoir pas présenté un premier sujet plus "organique" mais je vais me rattraper....pas plus tard que sur mon deuxieme cas...

j'ai pas voulu que vous nous donne assez rapidement la conclusion car j'ai beau coup de chose à dire , j'ai voulu par ma première question éliminer une fois pour toute une pathologie organique puis passer à la recherche d'un problème psychologique.
en faite ce qui me parait bizarre dés le début c'est qu'il a été "amené par ses parents" et "ses parents son très inquiets" en plus il a été interrogé en présence de ces parents , cela ne vous dit pas une chose ?
à mon avis il faut traiter les parents pour guérir le patient
je pense que la pression des parents et les exigence de l'équipe dépasse les capacité de ce footballeur

qui a des commentaires

dés que j'ai lu le cas ,j'ai plongé directement dans les pathologies organiques ;car la cause psychologique reste tjr un diagnostic d'élimination;mais as ce que vraiment il s'agit dun probleme psychologiue????

Oui, il est absolument licite d'éliminer en premier une cause organique.
Le psychisme est souvent un diagnostic d'élimination (mais doit malgré tout faire partie de la recherche "semeiologique" dès le début.

Le problème est de savoir ou s'arrêter dans les investigations.
En l'absence absolue du moindre point d'appel,et aller vers des exammens invasifs parfois, en marge d'examens de routine, ce qui signifie que leur interprétation va être opérateur dépendant, les faux positifs ou ngatifs plus fréquents que sur des examens que l'on maitrise.

Le choix, ne doit il pas être, à ce moment, d'évoquer le diagnostic d'une charge mentale excessive, qui s'appuie là aussi sur des éléments de l'observation (comportement des parents - en effet qu'il faudrait souvent soigner...)
Un point capital, cette gène , lassitude ne survient que lorsqu'il joue au football, il n'est géné dans aucun autre domaine de la vie de tous les jours.
On peut raisonablement (d'autant qu'il n'y a pas urgence vitale, ) laisser passer du temps pour voir l'évolution en fonction de la poursuite ou non de l'activité.

Oui j'ai répondu un peu vite, c'était en fait une entrée en matière...

L'approche globale du sportif
1 on ne minimise pas la symptomatologie car pour lui (son entourage - son entraineur) celà peut être extrèmement important
2 On recherche une cause organique dans la limite du raisonable (c'est dejà pas mal, biologie etendue, test d'effort maximal avec mesure de VO2 directe, EFR - il a eu egalement une echo coeur (normale bien entendu)
3 Si en effet il n'existe rien de rien qui puisse nous orienter on évoque et on approfondi l'es autres déterminants de la performance.

Allez une petite histoire de chasse...
Il y a quelques années , dans un CHU, des cyclistes de "bon niveau" étaient évalués par une mesure de VO2 directe.
Un jour, on dépista un cycliste amateur, dont la VO2max était supérieure (et de loin ) à celle du champion Français en vogue à l'époque (Bernard Hinault...)

Les résultats de ce sportifs é"taient médiocre, il arrivait bien placé, mais ne gagnait jamais rien.
L'observation de sa technique révélait qu'il était assi en position très verticale sur son velo, offrant ainsi une bonne prise au vent.

Il fut convoqué à la consultation des médecins sportifs....
Il déclara que, ce qu'il aimait c'était faire du vélo avec les autres et suivre le peloton un point c'est tout il y prenait grand plaisir , ne se fatiguait pas (of course) mais n'avait aucunemment envie de devenir un champion cycliste....

bon je ferais durer plus le suspense la prochaine fois.
Avez vous quelques réponses sur "besoin d'un tuyau" ? javascript:emoticonp('')

ouais ...on oublie tres souvent le cote psychologique surtout en sport ...il faudrait je crois pour certain sport qu on recrute parmi les equipes , tout comme les entraineurs physiques les kine les entraineurs physiques , des psy du sportifs , et cela sera tres positif dans le rendement de certaine equipe et surtout chez les joueurs professionnels qui en general ont de tres grand probleme d origine affectifs et familiaux ex eloignement de leur demeure , de leur familles , tout ceci rentre dans ces problemes qu on a tendance parfois a oublier ... merci