(JIM)
Dr Jean-Marc Retbi
« Evitez de grignoter entre les repas». Ce conseil comportemental pour prévenir une prise de poids excessive, est remis en cause à l'adolescence par l'analyse secondaire de données des enquêtes américaines NHANES 1999-2000, 2001-2002 et 2003-2004.
L'anamnèse des ingesta sur un jour de 5 811 sujets de 12 à 18 ans inclus dans ces enquêtes permet une approche de l'influence du grignotage sur le poids et le tour de taille.
En moyenne, les adolescents grignotaient 1 à 2 fois par jour (1,64 ± 0,03), et le grignotage constituait un cinquième de leur apport énergétique quotidien (21,1 ± 0,4 %).
Plus les collations étaient nombreuses et relativement caloriques, et plus l'apport énergétique quotidien était élevé (p <0,01 pour la fréquence des collations et le pourcentage de l'apport énergétique).
Cependant, le grignotage ne s'accompagnait pas d'une surcharge pondérale. Au contraire, les moyennes du poids, de l'indice de masse corporelle (IMC), du percentile de l'IMC et du tour de taille variaient en sens inverse de l'importance du grignotage, de même que les prévalences du surpoids/ de l'obésité et de l'obésité abdominale. Par rapport aux adolescents non grignoteurs ceux qui grignotaient avaient moins de chances d'être en surpoids/ obèses ou de présenter une obésité abdominale. Les Odds Ratio (Intervalle de Confiance 95 %) diminuaient de 0,63 (0,48-0,85) à 0,40 (0,29-0,57) pour le surpoids/ l'obésité, et de 0,61 (0,43-0,86) à 0,36 (0,21-0,63) pour l'obésité abdominale, respectivement, lorsque le nombre de collations passait de 2 à >= 4 par jour.
Ainsi, contre toute attente, il semble y avoir une association inverse entre le grignotage et la surcharge pondérale à l'adolescence.
Une telle association est difficile à expliquer en termes de bilan énergétique puisque l'apport de calories augmente avec le grignotage. On peut supposer que les adolescents qui ne grignotent pas sont pour la plupart des obèses qui cherchent à maigrir ou que ceux qui grignotent ont une dépense énergétique plus importante en raison d'une activité physique intense, mais le modèle de régression logistique qui a servi à calculer les Odds Ratio ci-dessus tient compte des efforts d'amaigrissement et de l'exercice physique.
De toute façon, la conclusion de cette étude transversale devra être confirmée par une étude longitudinale, plus apte à analyser les effets des comportements alimentaires.
Keast DR et al. Snacking is associated with reduced risk of overweight and reduced abdominal obesity in adolescents : National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES) 1999-2004. Am J Clin Nutr 2010 ; 92 : 428-435
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Jeu 21 Nov 2024, 10:09 par kazran