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par Grâce au travail d'Irène Frachon et de l'hôpital de Brest, le Mediator a été retiré du marché. Mais il a fallu se battre. Dans un livre qui vient de sortir, la pneumologue raconte... un témoignage édifiant !
« Incroyable qu'il faille en arriver là pour que la vérité puisse être entendue. » Dans son livre, le docteur Irène Frachon raconte l'enquête qui a abouti, le 25 novembre 2009, au retrait du marché du Mediator. Un antidiabétique d'une efficacité modeste.
Selon elle, depuis plusieurs années, des cas suspects auraient dû interpeller les autorités. Ce médecin de 47 ans, pneumologue à l'hôpital de Brest, enquête, depuis 2006, sur le benfluorex. Cette molécule antidiabétique est commercialisée, depuis une trentaine d'années, sous le nom de Mediator par le laboratoire Servier.
Un article dans Prescrire, en 2006, interpelle Irène Frachon. Cette revue médicale indépendante s'inquiète du maintien sur le marché du benfluorex. Il serait cousin de l'Isoméride, coupe-faim meurtrier, aussi commercialisé par Servier, et retiré de la vente en 1997. Jeune interne à Paris, elle avait assisté au combat mené par une « poignée de médecins » pour le faire interdire.
Au CHU de Brest, deux cas graves l'alertent : une atteinte des valves cardiaques et une hypertension artérielle pulmonaire. Des symptômes proches de ceux provoqués par l'Isoméride. Les malades ont pris du Mediator, utilisé comme coupe-faim. Il n'existe pas d'informations sur la nature réelle du médicament. Elle sollicite le laboratoire, en vain. Elle obtiendra ses informations auprès de la pharmacologue de l'hôpital.
« Peu transparent »
Selon elle, deux morts ont été recensés au CHU de Brest depuis 2003. La Cnam dénombre 150 patients hospitalisés par an en France.
Dès 2007, elle alerte l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), qui autorise la mise sur le marché des médicaments. Mais elle se heurte à un fonctionnement « peu transparent ».
Elle s'y rend six fois. Certains débats ont lieu à huis clos. « Aucun chevalet nominatif » pour désigner les membres. Lors d'une réunion, elle découvre que « le vote se base sur des avis d'experts anonymes dont on ignore le rôle et les conflits d'intérêts (les liens éventuels entre ces experts et des labos). »
« En matière de santé publique, il faut des experts et une autorité de contrôle réellement indépendants, conclut la Brestoise. Car la préoccupation des industriels, c'est de faire tourner leur société. »
« Incroyable qu'il faille en arriver là pour que la vérité puisse être entendue. » Dans son livre, le docteur Irène Frachon raconte l'enquête qui a abouti, le 25 novembre 2009, au retrait du marché du Mediator. Un antidiabétique d'une efficacité modeste.
Selon elle, depuis plusieurs années, des cas suspects auraient dû interpeller les autorités. Ce médecin de 47 ans, pneumologue à l'hôpital de Brest, enquête, depuis 2006, sur le benfluorex. Cette molécule antidiabétique est commercialisée, depuis une trentaine d'années, sous le nom de Mediator par le laboratoire Servier.
Un article dans Prescrire, en 2006, interpelle Irène Frachon. Cette revue médicale indépendante s'inquiète du maintien sur le marché du benfluorex. Il serait cousin de l'Isoméride, coupe-faim meurtrier, aussi commercialisé par Servier, et retiré de la vente en 1997. Jeune interne à Paris, elle avait assisté au combat mené par une « poignée de médecins » pour le faire interdire.
Au CHU de Brest, deux cas graves l'alertent : une atteinte des valves cardiaques et une hypertension artérielle pulmonaire. Des symptômes proches de ceux provoqués par l'Isoméride. Les malades ont pris du Mediator, utilisé comme coupe-faim. Il n'existe pas d'informations sur la nature réelle du médicament. Elle sollicite le laboratoire, en vain. Elle obtiendra ses informations auprès de la pharmacologue de l'hôpital.
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