La baisse de la prise d’hormones associée à la réduction des cas de cancer du sein au Canada

24 septembre 2010 – Le nombre de cas de cancer du sein a baissé au Canada au moment où les ordonnances d’hormones pour les femmes en ménopause ont aussi diminué, ont observé des chercheurs canadiens1.

De 2002 à 2005, le nombre d’ordonnances d’hormonothérapie de remplacement a chuté d’environ 10 % chez les femmes ménopausées, et l’incidence du cancer du sein a reculé de 9,6 %. Cette association a déjà été observée aux États-Unis2. Les résultats de la présente étude confirment cette tendance chez les Canadiennes.

À partir de 2005, les chercheurs ont cependant noté une sensible remontée de l’incidence du cancer du sein. Selon eux, l’arrêt de l’hormonothérapie ralentirait la progression du cancer du sein, ce qui pourrait expliquer, en partie du moins, une sensible remontée de l’incidence quelques années plus tard.

L’avis d’une gynécologue
Les résultats de la récente étude ne surprennent pas la Dre Sylvie Dodin, gynécologue et chercheuse au Centre hospitalier universitaire de Québec (CHUQ). « Nous savons, depuis au moins le début des années 1980, que l’hormonothérapie peut contribuer à accélérer la croissance du cancer du sein », dit-elle.

C’est pourquoi on a commencé à employer l’hormonothérapie en prévention et à la réserver au traitement des cas les plus graves, lorsque les symptômes de la ménopause deviennent véritablement insurmontables, soutient-elle. « Même dans ces cas, on opte généralement pour des doses moins importantes qu’autrefois et on tâche de limiter, autant que possible, la durée des traitements. »

La gynécologue précise toutefois que l’hormonothérapie est loin d’être le seul facteur de risque à prendre en compte relativement au cancer du sein : « Il faut se souvenir qu’une consommation d’alcool supérieure à une dizaine de verres de vin par semaine représente une augmentation du risque, de même qu’un excès de poids et des habitudes de vie sédentaires. »

Selon elle, les femmes ménopausées qui sont aux prises avec des symptômes importants minant gravement leur qualité de vie devraient en parler avec leur médecin afin d’évaluer les différentes approches qui s’offrent à elles.

L’impact de l’étude WHI
Jusqu’en 2002, l’hormonothérapie était souvent prescrite pour de très longues périodes et même à vie, car on pensait qu’elle présentait plus de bienfaits que de risques. Mais en 2002, ces quasi-certitudes ont été ébranlées en raison des résultats de la Women’s Health Initiative (WHI), un essai clinique de grande envergure.

Un des volets de l’étude a été interrompu de façon précoce. En effet, chez les femmes qui prenaient du Prempro® (oestrogènes conjugués équins + progestatifs de type AMP), les chercheurs ont constaté une légère augmentation du risque de thromboembolie veineuse, d’infarctus, d’accident vasculaire cérébral et de cancer du sein. Depuis, des milliers de femmes ont cessé de prendre des hormones de remplacement et les médecins sont moins enclins à en prescrire.



Pierre Lefrançois – PasseportSanté

merci pour cet article...

est ce que la pillule contraceptive que se soit microdosé ou combiniée peus accentuer le risque du canver de sein ?[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] ?

et concernant les hommes qui prennent les hormones de croissances??