25/09/09
(JIM)
Dr Jack Breuil
Le miel remplacera-t-il un jour, dans certaines circonstances particulières bien sûr, des antibiotiques débordés par les résistances bactériennes, à l'exemple type des SARM ( Staphylococcus aureusrésistant à la méthicilline) et des Pseudomonas aeruginosa (PA) multirésistants ? Curieuse question, et qui pourtant est bien celle que posaient récemment, dans un journal de référence en ORL, T Alandejani et al.: le miel (en l'occurrence celui de manuka) pourrait-il, au moins in vitro, agir sur des biofilms de SARM, SASM et autres PA ? Réponse positive : dans les conditions de l'expérience, réalisée selon un modèle validé, les taux de bactéricidie contre SARM, SASM et PA étaient respectivement de 82, 63 et 91 %, significativement supérieurs à ceux relevés en monothérapie anti SASM (P< 0,001). Une observation qui, pour les auteurs, pourrait avoir d'importantes implications cliniques et, pourquoi pas, conduire à une nouvelle approche de la prise en charge de certaines pathologies chroniques, en l'occurrence les rhinosinusites.
Le miel, élément naturel, écologique, non toxique et bon marché, aussi efficace que les antibiotiques ? Sans revenir sur les équipes médicales qui, en France et ailleurs, l'utilisent dans le traitement des plaies chroniques ou des escarres depuis longtemps, il semble que les recherches se multiplient et qu'on lui imagine aujourd'hui de nouvelles applications... plutôt inattendues. Outre les bactéries résistantes, citons pour illustration l'étude de SM Lin et al., qui ont étudié in vitro l'effet du miel de manuka sur des Campylobacter jejuni(20 souches) et coli (7 souches), agents extrêmement fréquents de gastro-entérites, en Nouvelle Zélande (pays d'origine de ce miel, où ses vertus thérapeutiques sont déjà largement utilisées de façon empirique) ; il leur est apparu que les concentrations inhibitrices du miel étaient si basses qu'il pourrait bien être efficace in situ (c'est à dire dans l'intestin, milieu pour lequel on manque en réalité de données objectives) à des doses acceptables, et que des essais cliniques mériteraient certainement d'être élaborés. Avec un potentiel d'utilisation énorme, comme on l'imagine aisément...
Le miel de manuka vient peut-être d'obtenir une sorte de consécration scientifique de l'Université de Cardiff, à l'occasion de la réunion de ce mois de la Society for General Microbiologyà Edimbourg : R Jenkins et al. y ont en effet montré qu'il pourrait agir sur les SARM en bloquant la synthèse de plusieurs protéines bactérienne spécifiques dont une d'importance particulière, FabI, nécessaire à la synthèse des lipopolysaccharides (LPS) bactériens et finalement de la paroi. Le miel de manuka ( Leptosperum scoparium, une myrtacée à petites fleurs blanches et parfumées proche des tee- trea dont l'huile essentielle est justement créditée de propriétés anti infectieuses) semble sortir doucement du champ de la médecine traditionnelle et empirique pour rejoindre celui, peut être plus noble mais certainement bien plus contraignant, de l'" evidence based medicine".
NOUS LES MUSULMANS ON CONNAIT LES PROPRIÉTÉS DU MIEL DEPUIS 1400 ANS
(JIM)
Dr Jack Breuil
Le miel remplacera-t-il un jour, dans certaines circonstances particulières bien sûr, des antibiotiques débordés par les résistances bactériennes, à l'exemple type des SARM ( Staphylococcus aureusrésistant à la méthicilline) et des Pseudomonas aeruginosa (PA) multirésistants ? Curieuse question, et qui pourtant est bien celle que posaient récemment, dans un journal de référence en ORL, T Alandejani et al.: le miel (en l'occurrence celui de manuka) pourrait-il, au moins in vitro, agir sur des biofilms de SARM, SASM et autres PA ? Réponse positive : dans les conditions de l'expérience, réalisée selon un modèle validé, les taux de bactéricidie contre SARM, SASM et PA étaient respectivement de 82, 63 et 91 %, significativement supérieurs à ceux relevés en monothérapie anti SASM (P< 0,001). Une observation qui, pour les auteurs, pourrait avoir d'importantes implications cliniques et, pourquoi pas, conduire à une nouvelle approche de la prise en charge de certaines pathologies chroniques, en l'occurrence les rhinosinusites.
Le miel, élément naturel, écologique, non toxique et bon marché, aussi efficace que les antibiotiques ? Sans revenir sur les équipes médicales qui, en France et ailleurs, l'utilisent dans le traitement des plaies chroniques ou des escarres depuis longtemps, il semble que les recherches se multiplient et qu'on lui imagine aujourd'hui de nouvelles applications... plutôt inattendues. Outre les bactéries résistantes, citons pour illustration l'étude de SM Lin et al., qui ont étudié in vitro l'effet du miel de manuka sur des Campylobacter jejuni(20 souches) et coli (7 souches), agents extrêmement fréquents de gastro-entérites, en Nouvelle Zélande (pays d'origine de ce miel, où ses vertus thérapeutiques sont déjà largement utilisées de façon empirique) ; il leur est apparu que les concentrations inhibitrices du miel étaient si basses qu'il pourrait bien être efficace in situ (c'est à dire dans l'intestin, milieu pour lequel on manque en réalité de données objectives) à des doses acceptables, et que des essais cliniques mériteraient certainement d'être élaborés. Avec un potentiel d'utilisation énorme, comme on l'imagine aisément...
Le miel de manuka vient peut-être d'obtenir une sorte de consécration scientifique de l'Université de Cardiff, à l'occasion de la réunion de ce mois de la Society for General Microbiologyà Edimbourg : R Jenkins et al. y ont en effet montré qu'il pourrait agir sur les SARM en bloquant la synthèse de plusieurs protéines bactérienne spécifiques dont une d'importance particulière, FabI, nécessaire à la synthèse des lipopolysaccharides (LPS) bactériens et finalement de la paroi. Le miel de manuka ( Leptosperum scoparium, une myrtacée à petites fleurs blanches et parfumées proche des tee- trea dont l'huile essentielle est justement créditée de propriétés anti infectieuses) semble sortir doucement du champ de la médecine traditionnelle et empirique pour rejoindre celui, peut être plus noble mais certainement bien plus contraignant, de l'" evidence based medicine".
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