Forum de l'union médicale: Tunisie,Algérie,Maroc

Soyez le bienvenu sur FUMED (Forum de l'Union Médicale).

La voie radiale est bien la voie royale  Fumed10


Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

Forum de l'union médicale: Tunisie,Algérie,Maroc

Soyez le bienvenu sur FUMED (Forum de l'Union Médicale).

La voie radiale est bien la voie royale  Fumed10

Forum de l'union médicale: Tunisie,Algérie,Maroc

Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Espace de discussion scientifique pour les praticiens médicaux et para-médicaux des pays maghrébins francophones (Algérie, Tunisie, Maroc)

Do you like FUMED

Connexion

Récupérer mon mot de passe








Derniers sujets













Pour établir un PARTENARIAT avec FUMED contactez l'administration du forum en cliquant ici:




 free counters
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

    La voie radiale est bien la voie royale

    MIRAGE
    MIRAGE
    Admin
    Admin


    Masculin Messages : 2277
    Date d'inscription : 16/08/2009
    Age : 37
    Localisation : Maghreb united
    Emploi : Medical student

    La voie radiale est bien la voie royale  Empty La voie radiale est bien la voie royale

    Message par MIRAGE Jeu 14 Avr 2011, 09:20

    La voie d’abord unique pour les coronarographies, puis pour les angioplasties
    coronariennes et les poses de stents, a longtemps été la voie artérielle
    fémorale. Mais, depuis le début des années 90, un nombre de plus en plus élevé
    d’équipes de cardiologie interventionnelle a utilisé l’artère radiale avec comme
    arguments principaux en sa faveur, la réduction du risque de complications
    vasculaires au point de ponction et l’ambulation quasi-immédiate des
    patients.
    Cependant, malgré près de 20 ans de recul, faute d’études comparatives
    d’ampleur suffisante, le débat est toujours vif entre partisans de la radiale et
    de la fémorale.
    Pas de différence globale entre radiale et fémorale sur le pronostic…


    L’étude RIVAL devrait mettre un peu d’ordre dans cette controverse. RIVAL
    (pour RadIal Vs femorAL) est un essai randomisé international
    multicentrique (158 hôpitaux dans 32 pays) ayant inclus 7 021 patients souffrant
    d’un syndrome coronarien aigu (SCA) pour qui une approche invasive était
    envisagée (1). Les praticiens en charge de ces malades devaient avoir une
    expertise suffisante des deux voies d’abord (au moins 50 coronarographies par
    voie radiale dans l’année précédente). Le critère principal de jugement était un
    indice composite regroupant les événements défavorables suivants survenus dans
    les 30 jours : décès, infarctus du myocarde (IDM), accident vasculaire cérébral
    (AVC) et hémorragie majeure (sans rapport avec un pontage coronarien). Si bien
    sûr, compte tenu du sujet, l’essai n’a pu être mené en aveugle, le critère
    principal de jugement retenu a été évalué par un comité ignorant à quel groupe
    les patients avaient été assignés.
    Sur cette indice composite, aucune différence significative n’a été constatée
    : 3,7 % des sujets du groupe radial ont présenté l’un des événements de
    l’indice, contre 4 % dans le groupe fémoral (hazard ratio
    = 0,92 avec un
    intervalle de confiance à 95 % [IC95] entre 0,72 et 1,17 ; p = 0,50).
    …mais une supériorité de la voie radiale en cas d’IDM-ST+…


    Malgré cette équivalence apparente pour l’ensemble de la population et sur ce
    critère principal, la voie radiale s’est révélée supérieure à la fémorale pour
    deux sous groupes préspécifiés :
    - les sujets admis pour un IDM avec sus décalage du segment ST (IDM-ST+) pour
    les quels le risque de survenue d’un des événements de l’indice s’est révélée
    réduit de 40 % (IC95 entre – 6 et – 62 % ; p = 0,26) ;
    - les patients traités
    dans un centre ayant la plus grande expérience de la voie radiale (tertile le
    plus haut) pour les quels le risque de survenue d’un des événements de l’indice
    s’est révélée diminué de 51 % (IC95 entre – 13 et – 72 % ; p = 0,015).
    …et moins de complications vasculaires locales


    De plus, sur un critère secondaire de l’étude, les complications vasculaires
    majeures (hématomes importants au point de ponction, pseudo anévrysmes imposant
    une intervention, fistules artério-veineuses), la voie radiale s’est révélée
    nettement supérieure à la voie fémorale avec 1,4 % de complications locales dans
    le groupe radial contre 3,7 % dans le groupe fémoral (p < 0,0001).
    En faveur de la voie radiale, on doit également signaler que globalement les
    patients ont été plus nombreux à la préférer pour une nouvelle intervention.
    Il faut cependant noter que sur deux points, a priori non essentiels, la voie
    fémorale a été supérieure à la voie radiale :
    - la durée de l’utilisation de
    l’amplificateur de brillance (8 contre 9,8 mn ; p < 0,0001) ;
    - le faible
    taux d’échec imposant le passage à la voie alternative (2 % contre 7 % dans le
    groupe radial).
    Quant à la fréquence des complications de l’angioplastie et de la pose de
    stent, elle a été similaire dans les deux groupes.
    Une nécessaire formation à la voie radiale


    Au total, ce travail confirme la meilleure tolérance vasculaire locale du
    cathétérisme rétrograde de l’artère radiale dans le cadre de la cardiologie
    interventionnelle d’urgence.
    De façon plus inattendue, il met en évidence une amélioration du pronostic
    cardiologique chez les sujets victimes d’un IDM-ST+ avec notamment une réduction
    significative de la mortalité de 61 % (IC95 entre 24 et 80 % ; p = 0,006). Il
    serait important de confirmer ou d’infirmer ce résultat qui porte sur un petit
    nombre de patients (44 décès au total pour 1 958 IDM-ST+) et s’il est confirmé
    de tenter d’en comprendre le mécanisme.
    Pour l’éditorialiste du Lancet (2), la voie radiale est donc, dans ces
    circonstances, la voie royale et les cardiologues qui pratiquent des
    angioplasties per cutanées en urgence devraient tous se former à cette
    technique. Tant pour réduire le taux de complications locales que, peut-être,
    pour améliorer le pronostic des IDM-ST+.
    Pour autant, selon cet éditorialiste, il ne faut pas abandonner complètement
    la voie fémorale, qui est spécialement utile lorsque des cathéters de gros
    diamètres doivent être utilisés, ou lorsque l’on prévoit une longue durée
    d’intervention, par exemple face à des lésions complexes, notamment sur des
    bifurcations importantes, des occlusions totales chroniques, des lésions
    diffuses ou très calcifiées.

    Dr Céline Dupin
    1) Jolly S et coll. : Radial versus femoral access for coronary
    angiography and intervention in patients with acute coronary syndromes (RIVAL) :
    a randomised, parallel group, multicentre trial. Lancet 2011 ; publication
    avancée en ligne le 4 avril 2011 (DOI:10.1016/S0140-6736(11)60404-2)

    2)
    Di Mario C et coll. : Radial angioplasty : worthy RIVAL, not undisputed winner.
    Lancet 2011 ; publication avancée en ligne le 4 avril 2011
    (DOI:10.1016/S0140-6736(11)60469-Cool
    13 04 2011 (JIM)
    avatar
    Invité
    Invité


    La voie radiale est bien la voie royale  Empty Re: La voie radiale est bien la voie royale

    Message par Invité Sam 14 Juil 2012, 12:19

    Merci beaucoup

      La date/heure actuelle est Lun 13 Mai 2024, 04:36