par Christophe BASTID - Hôpital de la Conception 13005 - Marseille
A
l’heure actuelle, les progrès thérapeutiques sont nombreux dans le
domaine des tumeurs du foie. Une prise en charge pluridisciplinaire
permet d’améliorer considérablement la réponse aux traitements et de
traiter de façon curative un plus grand nombre de patients dont
certains jugés au-delà de toute ressource thérapeutique dans des
centres non spécialisés.
Une réunion
pluridisciplinaire de préférence hebdomadaire (gastroentérologues,
chirurgiens, radiologues et oncologues) est indispensable pour discuter
chaque cas individuellement afin d’associer et de potentialiser les
modalités thérapeutiques. On peut ainsi définir une stratégie adaptée à
chaque patient, beaucoup plus agressive permettant de traiter plus de
patients en améliorant significativement la survie, après information
claire et loyale du patient sur les risques et bénéfices. Cette
stratégie associe :
1- L’embolisation artérielle :
L’embolisation permet d’atrophier un segment donné du foie et de ce
fait d’hypertrophier le foie non tumoral. Réalisée dans un premier
temps, cette technique d’embolisation endoartérielle peut rendre
opérable un patient qui ne l’était pas initialement. Elle nécessite un
radiologue interventionnel expérimenté qui pratique suffisamment
souvent ce type de procédure.
2- La chimio-embolisation :
Le cathétérisme électif de l’artère nourricière de la tumeur permet
l’obstruction vasculaire et d’atrophier le tissu tumoral. Le recours au
Lipiocys (iode radio-actif) injecté par voie endovasculaire est une
nouveauté thérapeutique. La radiothérapie ciblée peut constituer aussi
une arme efficace dans certains cas.
3- L’alcoolisation percutanée avec approche stéréotaxique :
L'alcoolisation percutanée guidée par échographie des tumeurs
hépatiques est rapportée depuis 1985. Après détermination histologique,
l’injection d’alcool absolu intra tumorale est effectuée à l’aiguille
fine, responsable d’une nécrose lésionnelle. La plupart des auteurs
limitent habituellement les indications aux tumeurs de moins de 50 mm
de diamètre. Plusieurs séances sont habituellement espacées d’une
semaine, lors d’hospitalisations très courtes. Cependant, à condition
d'augmenter considérablement le volume d'alcool injecté avec une
approche stéréotaxique en une seule ou bien 2 séances, sous anesthésie
générale, des tumeurs de plus grande taille peuvent être traitées de
façon palliative mais efficace.
4- La radiofréquence percutanée :
La radiofréquence utilise un courant électrique alternatif de haute
fréquence (400.000 à 500.000 Hz) dont l’amplitude et l’intensité sont
contrôlées en permanence par l’opérateur. Ce courant est véhiculé au
bout d’une électrode de petit diamètre dont seuls les derniers
centimètres sont conducteurs, placée sous contrôle échographique par
voie percutanée au centre de la tumeur. La tumeur est détruite en une
ou deux séances, sous anesthésie générale.
5- La chimiothérapie :
La chimiothérapie complète l’arsenal thérapeutique. En cas de lésions
secondaires, les protocoles sont adaptés au type histologique. En cas
d’hépatocarcinome sur cirrhose, le Nexavar représente une possibilité
thérapeutique.
6- La chirurgie d’exérèse :
La chirurgie doit être réalisée par une équipe expérimentée en matière
de chirurgie hépatique, avec un recrutement important et disposant
d’une structure de réanimation.
7- La transplantation hépatique :
L’équipe chirurgicale doit être en mesure de réaliser une
transplantation hépatique. La meilleure option entre exérèse et
transplantation est au mieux retenue par une équipe en mesure d’assurer
les 2 modalités thérapeutiques.
Au total, la prise en
charge des tumeurs du foie est au mieux réalisée après concertation
pluridisciplinaire regroupant 4 domaines de compétences complémentaires
dans un centre spécialisé qui réalise la transplantation hépatique et
qui dispose d’un recrutement important. Proposé par Larbi Abid le 18 avril 2011
Santé maghreb
A
l’heure actuelle, les progrès thérapeutiques sont nombreux dans le
domaine des tumeurs du foie. Une prise en charge pluridisciplinaire
permet d’améliorer considérablement la réponse aux traitements et de
traiter de façon curative un plus grand nombre de patients dont
certains jugés au-delà de toute ressource thérapeutique dans des
centres non spécialisés.
Une réunion
pluridisciplinaire de préférence hebdomadaire (gastroentérologues,
chirurgiens, radiologues et oncologues) est indispensable pour discuter
chaque cas individuellement afin d’associer et de potentialiser les
modalités thérapeutiques. On peut ainsi définir une stratégie adaptée à
chaque patient, beaucoup plus agressive permettant de traiter plus de
patients en améliorant significativement la survie, après information
claire et loyale du patient sur les risques et bénéfices. Cette
stratégie associe :
- Embolisation artérielle
- Chimio-embolisation
- Alcoolisation percutanée avec approche stéréotaxique
- Radiofréquence percutanée
- Chimiothérapie
- Chirurgie d’exérèse
- Transplantation hépatique
1- L’embolisation artérielle :
L’embolisation permet d’atrophier un segment donné du foie et de ce
fait d’hypertrophier le foie non tumoral. Réalisée dans un premier
temps, cette technique d’embolisation endoartérielle peut rendre
opérable un patient qui ne l’était pas initialement. Elle nécessite un
radiologue interventionnel expérimenté qui pratique suffisamment
souvent ce type de procédure.
2- La chimio-embolisation :
Le cathétérisme électif de l’artère nourricière de la tumeur permet
l’obstruction vasculaire et d’atrophier le tissu tumoral. Le recours au
Lipiocys (iode radio-actif) injecté par voie endovasculaire est une
nouveauté thérapeutique. La radiothérapie ciblée peut constituer aussi
une arme efficace dans certains cas.
3- L’alcoolisation percutanée avec approche stéréotaxique :
L'alcoolisation percutanée guidée par échographie des tumeurs
hépatiques est rapportée depuis 1985. Après détermination histologique,
l’injection d’alcool absolu intra tumorale est effectuée à l’aiguille
fine, responsable d’une nécrose lésionnelle. La plupart des auteurs
limitent habituellement les indications aux tumeurs de moins de 50 mm
de diamètre. Plusieurs séances sont habituellement espacées d’une
semaine, lors d’hospitalisations très courtes. Cependant, à condition
d'augmenter considérablement le volume d'alcool injecté avec une
approche stéréotaxique en une seule ou bien 2 séances, sous anesthésie
générale, des tumeurs de plus grande taille peuvent être traitées de
façon palliative mais efficace.
4- La radiofréquence percutanée :
La radiofréquence utilise un courant électrique alternatif de haute
fréquence (400.000 à 500.000 Hz) dont l’amplitude et l’intensité sont
contrôlées en permanence par l’opérateur. Ce courant est véhiculé au
bout d’une électrode de petit diamètre dont seuls les derniers
centimètres sont conducteurs, placée sous contrôle échographique par
voie percutanée au centre de la tumeur. La tumeur est détruite en une
ou deux séances, sous anesthésie générale.
5- La chimiothérapie :
La chimiothérapie complète l’arsenal thérapeutique. En cas de lésions
secondaires, les protocoles sont adaptés au type histologique. En cas
d’hépatocarcinome sur cirrhose, le Nexavar représente une possibilité
thérapeutique.
6- La chirurgie d’exérèse :
La chirurgie doit être réalisée par une équipe expérimentée en matière
de chirurgie hépatique, avec un recrutement important et disposant
d’une structure de réanimation.
7- La transplantation hépatique :
L’équipe chirurgicale doit être en mesure de réaliser une
transplantation hépatique. La meilleure option entre exérèse et
transplantation est au mieux retenue par une équipe en mesure d’assurer
les 2 modalités thérapeutiques.
Au total, la prise en
charge des tumeurs du foie est au mieux réalisée après concertation
pluridisciplinaire regroupant 4 domaines de compétences complémentaires
dans un centre spécialisé qui réalise la transplantation hépatique et
qui dispose d’un recrutement important. Proposé par Larbi Abid le 18 avril 2011
Santé maghreb
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