L’existence
d’un lien entre les traitements de la FIV (fécondation in vitro) et le
risque de cancer est débattue. Peu d’études ont du reste évalué le
risque de cancer chez les femmes ayant eu une FIV et leurs résultats
sont contradictoires. Dans la plupart de ces travaux, la comparaison a
été faite entre les femmes ayant eu une FIV et la population générale.
Par ailleurs le fait qu’un cancer et/ou son traitements ait pu être à
l’origine de l’infertilité faisant recourir à la FIV n’est pas toujours
pris en compte.
Une étude suédoise qui porte sur des femmes ayant
accouché après FIV entre 1982 et 2006 compare l’incidence de cancers
dans cette population et parmi des femmes ayant accouché « naturellement
» pendant la même période.
Au total 24 058 traitées par FIV et
ayant accouché entre 1982 et 2006 ont été identifiées à partir des
cliniques de FIV du pays. Parmi celles-ci, 1 279 figuraient aussi dans
le Registre National du Cancer en Suède. Dans la population témoin de 1
394 061 femmes, 95 775 ont été retrouvées dans ce même registre.
L’âge
moyen à l’accouchement après FIV était de 32 ans et la durée moyenne de
suivi était de 8,3 ans. La comparaison entre les deux groupes (odds
ratio OR) a tenu compte de l’année de l’accouchement, de l’âge maternel,
de la parité et du tabagisme. L’incidence des cancers avant FIV n’a été
étudiée que chez les primipares. Dans le groupe FIV, 86 % des patientes
étaient primipares vs. 77 % dans le groupe non FIV. Sept cent
quarante-sept cancers ont été diagnostiqués parmi les patientes
souffrant d’infertilité avant recours à la FIV (N= 18 643 ; 566 cancers
du col utérin ; cancers in situ inclus, 29 cancers de l’ovaire, 3
cancers du sein etc). Le risque de cancer est apparu significativement
plus élevé avant le traitement FIV (OR=1,37 ; IC 95 % : 1,27-1,48) par
rapport au groupe témoin et particulièrement important pour le cancer de
l’ovaire (OR=3,93). Par contre, le risque de cancer après FIV était
significativement plus faible (OR=0,74 ; IC 95 % : 0,67-0,82) et
notamment en ce qui concerne le cancer du sein et le cancer du col
utérin. Le risque de cancer de l’ovaire après FIV était augmenté par
rapport au groupe témoin, mais plus faible à ce qu’il était avant la FIV
(2,13).
En conclusion, les résultats de cette étude sont plutôt
rassurantes ; le risque de cancer (tous types confondus) est accru parmi
les femmes qui ont recours secondairement à un traitement FIV, mais ce
n’est pas le cas chez les patientes qui ont eu une FIV. Seul le cancer
de l’ovaire fait exception, mais le risque de cancer de l’ovaire est
plus faible après FIV qu’avant FIV. Selon les auteurs, cela pourrait
être le résultat d’un lien entre la pathologie à l’origine de
l’infertilité et le cancer de l’ovaire, plutôt que l’effet propre des
inducteurs de l’ovulation. Toutefois, il faut souligner que la durée de
suivi dans cette étude était limitée, et la majorité des informations
sur les risques de cancer concernent les femmes non ménauposées.
Dr Viola Polena
Källén B et coll. : Malignancies among women who gave birth after in vitro fertilization. Hum Reprod. 2011; 26: 253-8.
d’un lien entre les traitements de la FIV (fécondation in vitro) et le
risque de cancer est débattue. Peu d’études ont du reste évalué le
risque de cancer chez les femmes ayant eu une FIV et leurs résultats
sont contradictoires. Dans la plupart de ces travaux, la comparaison a
été faite entre les femmes ayant eu une FIV et la population générale.
Par ailleurs le fait qu’un cancer et/ou son traitements ait pu être à
l’origine de l’infertilité faisant recourir à la FIV n’est pas toujours
pris en compte.
Une étude suédoise qui porte sur des femmes ayant
accouché après FIV entre 1982 et 2006 compare l’incidence de cancers
dans cette population et parmi des femmes ayant accouché « naturellement
» pendant la même période.
Au total 24 058 traitées par FIV et
ayant accouché entre 1982 et 2006 ont été identifiées à partir des
cliniques de FIV du pays. Parmi celles-ci, 1 279 figuraient aussi dans
le Registre National du Cancer en Suède. Dans la population témoin de 1
394 061 femmes, 95 775 ont été retrouvées dans ce même registre.
L’âge
moyen à l’accouchement après FIV était de 32 ans et la durée moyenne de
suivi était de 8,3 ans. La comparaison entre les deux groupes (odds
ratio OR) a tenu compte de l’année de l’accouchement, de l’âge maternel,
de la parité et du tabagisme. L’incidence des cancers avant FIV n’a été
étudiée que chez les primipares. Dans le groupe FIV, 86 % des patientes
étaient primipares vs. 77 % dans le groupe non FIV. Sept cent
quarante-sept cancers ont été diagnostiqués parmi les patientes
souffrant d’infertilité avant recours à la FIV (N= 18 643 ; 566 cancers
du col utérin ; cancers in situ inclus, 29 cancers de l’ovaire, 3
cancers du sein etc). Le risque de cancer est apparu significativement
plus élevé avant le traitement FIV (OR=1,37 ; IC 95 % : 1,27-1,48) par
rapport au groupe témoin et particulièrement important pour le cancer de
l’ovaire (OR=3,93). Par contre, le risque de cancer après FIV était
significativement plus faible (OR=0,74 ; IC 95 % : 0,67-0,82) et
notamment en ce qui concerne le cancer du sein et le cancer du col
utérin. Le risque de cancer de l’ovaire après FIV était augmenté par
rapport au groupe témoin, mais plus faible à ce qu’il était avant la FIV
(2,13).
En conclusion, les résultats de cette étude sont plutôt
rassurantes ; le risque de cancer (tous types confondus) est accru parmi
les femmes qui ont recours secondairement à un traitement FIV, mais ce
n’est pas le cas chez les patientes qui ont eu une FIV. Seul le cancer
de l’ovaire fait exception, mais le risque de cancer de l’ovaire est
plus faible après FIV qu’avant FIV. Selon les auteurs, cela pourrait
être le résultat d’un lien entre la pathologie à l’origine de
l’infertilité et le cancer de l’ovaire, plutôt que l’effet propre des
inducteurs de l’ovulation. Toutefois, il faut souligner que la durée de
suivi dans cette étude était limitée, et la majorité des informations
sur les risques de cancer concernent les femmes non ménauposées.
Dr Viola Polena
Källén B et coll. : Malignancies among women who gave birth after in vitro fertilization. Hum Reprod. 2011; 26: 253-8.
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