Plusieurs travaux ont déjà souligné le risque rénal et
cardiovasculaire de l’utilisation des anti-inflammatoires non
stéroïdiens (AINS), qu’il s’agisse d’AINS non sélectifs ou les
inhibiteurs de COX2.
Une étude réalisée au Danemark apporte quant à elle quelques
précisions sur le risque de fibrillation auriculaire associé à la
prescription de ces AINS, en recherchant la prise d’AINS en cours
ou récente dans un groupe de patients présentant une fibrillation
auriculaire nouvellement diagnostiquée. Il s’agit d’une étude
cas-contrôle et 32 602 patients nouvellement diagnostiqués sont «
appariés » pour l’âge et le sexe à un échantillon de 325 918
contrôles.
Au total 2 925 des sujets (9 %), tous âges confondus, atteints
d’une fibrillation auriculaire qui prennent des AINS ou en ont pris
récemment (9 %), alors que ce n’est le cas que pour 21 871 (7 %)
contrôles.
Le risque de fibrillation auriculaire ou de flutter est
supérieur de plus de 30 % chez les patients sous AINS non sélectifs
par rapport à ceux qui n’en prennent pas (risque relatif RR 1,33 ;
intervalle de confiance à 95 % IC 95 : 1,26 à 1,41), et il est
supérieur de 50 % sous inhibiteurs de COX2 (1,50 ; 1,42 à 1,59).
Après ajustement pour l’âge, le sexe et les autres facteurs de
risque de fibrillation ou de flutter, le risque relatif diminue
mais reste conséquent, augmenté de 17 % pour les AINS non sélectifs
et de 27 % pour les inhibiteurs de COX2. Encore faut-il distinguer
les patients nouvellement utilisateurs, chez qui le risque relatif
va de 40 à 70 %, ce qui équivaut approximativement à 4
nouveaux cas de fibrillation auriculaire par an pour 1 000
utilisateurs d’inhibiteur de COX 2. Le risque augmente avec l’âge,
et la présence d’une insuffisance rénale chronique ou d’une
polyarthrite rhumatoïde.
La fibrillation auriculaire est très fréquente et sa prévalence
augmente avec l’âge, doublant tous les dix ans de vie, et passant
de 0,5 % à 50-59 ans à plus de 10 % à 80-89 ans. Elle s’accompagne
d’une augmentation de la mortalité et de la morbidité, par
perturbations hémodynamiques à l’origine de défaillance cardiaque
et se caractérise surtout par un risque d’accident vasculaire
cérébral multiplié par 4.
Dr Roseline Péluchon
cardiovasculaire de l’utilisation des anti-inflammatoires non
stéroïdiens (AINS), qu’il s’agisse d’AINS non sélectifs ou les
inhibiteurs de COX2.
Une étude réalisée au Danemark apporte quant à elle quelques
précisions sur le risque de fibrillation auriculaire associé à la
prescription de ces AINS, en recherchant la prise d’AINS en cours
ou récente dans un groupe de patients présentant une fibrillation
auriculaire nouvellement diagnostiquée. Il s’agit d’une étude
cas-contrôle et 32 602 patients nouvellement diagnostiqués sont «
appariés » pour l’âge et le sexe à un échantillon de 325 918
contrôles.
Au total 2 925 des sujets (9 %), tous âges confondus, atteints
d’une fibrillation auriculaire qui prennent des AINS ou en ont pris
récemment (9 %), alors que ce n’est le cas que pour 21 871 (7 %)
contrôles.
Le risque de fibrillation auriculaire ou de flutter est
supérieur de plus de 30 % chez les patients sous AINS non sélectifs
par rapport à ceux qui n’en prennent pas (risque relatif RR 1,33 ;
intervalle de confiance à 95 % IC 95 : 1,26 à 1,41), et il est
supérieur de 50 % sous inhibiteurs de COX2 (1,50 ; 1,42 à 1,59).
Après ajustement pour l’âge, le sexe et les autres facteurs de
risque de fibrillation ou de flutter, le risque relatif diminue
mais reste conséquent, augmenté de 17 % pour les AINS non sélectifs
et de 27 % pour les inhibiteurs de COX2. Encore faut-il distinguer
les patients nouvellement utilisateurs, chez qui le risque relatif
va de 40 à 70 %, ce qui équivaut approximativement à 4
nouveaux cas de fibrillation auriculaire par an pour 1 000
utilisateurs d’inhibiteur de COX 2. Le risque augmente avec l’âge,
et la présence d’une insuffisance rénale chronique ou d’une
polyarthrite rhumatoïde.
La fibrillation auriculaire est très fréquente et sa prévalence
augmente avec l’âge, doublant tous les dix ans de vie, et passant
de 0,5 % à 50-59 ans à plus de 10 % à 80-89 ans. Elle s’accompagne
d’une augmentation de la mortalité et de la morbidité, par
perturbations hémodynamiques à l’origine de défaillance cardiaque
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