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Neuroleptiques chez les personnes âgées : une prescription sous surveillance Fumed10


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    Neuroleptiques chez les personnes âgées : une prescription sous surveillance

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    mohamed1983
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    Emploi : Résident en chirurgie vasculaire

    Neuroleptiques chez les personnes âgées : une prescription sous surveillance Empty Neuroleptiques chez les personnes âgées : une prescription sous surveillance

    Message par mohamed1983 Mar 10 Avr 2012, 22:50

    En 2005, la Food and Drug Administration américaine
    émettait une mise en garde contre les risques de décès consécutifs
    à la prescription de neuroleptiques atypiques (risperdone,
    olanzapine, aripiprazole) chez les personnes âgées. Des essais
    randomisés contre placebo montraient en effet une augmentation de
    60 à 70 % du risque de mortalié. Trois ans plus tard, une nouvelle
    mise en garde était publiée, concernant cette fois les
    neuroleptiques conventionnels, accusés d’être responsables d’une
    augmentation au moins équivalente du risque de décès.

    Malgré ces recommandations, les neuroleptiques restent très
    largement prescrits chez les personnes âgées, et dans les
    institutions elles seraient plus d’1 sur 3 à en recevoir. Face au
    nombre croissant de sujets atteints de démence sénile, il existe
    finalement peu d’alternatives médicamenteuses. Quant aux approches
    non médicamenteuses, elles sont parfois difficiles à mettre en
    œuvre du fait d’un manque de ressources et, bien que recommandées
    en première intention, elles sont rarement suffisantes pour les
    patients présentant des troubles sévères.

    Il était peut-être nécessaire d’y regarder de plus près et de
    vérifier si le risque est le même avec tous les neuroleptiques.
    C’est chose faite, avec une étude publiée récemment par le British
    Medical Journal et incluant 75 445 nouveaux utilisateurs de
    neuroleptiques, tous âgés de plus de 65 ans et vivant en
    institution. L’étude est rétrospective, sur une période allant de
    2001 à 2005, et concerne 6 molécules: halopéridol, aripiprazole,
    olanzapine, quetiapine, risperidone et ziprasidone.

    Il existe bien des différences sur la mortalité, selon la
    molécule prescrite. Comparé au groupe de référence utilisant la
    risperidone, les patients sous halopéridol ont un risque deux fois
    plus élevé de mortalité (Hazard Ratio HR : 2,07 ; intervalle
    de confiance à 95 % : 1,89 à 2,26), alors que ceux sous
    quetiapine ont au contraire un risque réduit (0,81 ; 0,75 à 0,88).
    Aucune différence significative dans le risque de décès n’est
    retrouvée par rapport à la risperidone pour les utilisateurs
    d’aripiprazole, d’olanzapine et de ziprasidone.

    Mais le type de molécule n’est pas le seul facteur en cause. Le
    délai depuis le début du traitement l’est aussi, et c’est surtout
    dans les 40 premiers jours que la surveillance doit être étroite.
    Il existe d’autre part un effet-dose, pour tous les produits
    étudiés sauf la quetiapine. La moitié des décès sont de cause
    cardiovasculaire, 10 % sont dus à un accident cérébro-vasculaire et
    15 % à un trouble respiratoire.

    Il a été suggéré que l’effet sur la mortalité pouvait être
    différent selon que l’indication du traitement était correctement
    posée ou non. Cette étude ne confirme pas cette hypothèse, puisque
    selon les auteurs, le risque est le même que le diagnostic de
    démence ou de trouble du comportement soit parfaitement étayé ou
    non.



    Dr Roseline Péluchon

    Huybrechts KF et coll.: Differential risk of death in older
    residents in nursing homes prescribed specific antipsychotic drugs:
    population based cohort study. BMJ 2012 ; 344:e977 doi: 10.1136/bmj.e977

      La date/heure actuelle est Dim 24 Nov 2024, 11:09