Vitamine E, sélénium et cancer de la prostate : mauvaises nouvelles ?
Pour déterminer l'effet protecteur du sélénium et de la vitamine E vis-à-vis du cancer de la prostate, une grande étude d'intervention, l'étude SELECT (Selenium and Vitamin E Cancer Prevention Trial), a été menée récemment. Les résultats préliminaires de l'étude ne sont malheureusement pas positifs.
Pourquoi s'intéresser à la vitamine E et, surtout, au sélénium dans le développement du cancer de la prostate ? En fait, le sélénium joue un rôle clé dans l'ensemble de l'organisme. Son action semble être encouragée par la vitamine E, et l'intérêt de ce duo dans la lutte contre le cancer a déjà été évoqué par quelques études. Cependant, les résultats restaient inconsistants, et il reste plusieurs inconnues à propos du sélénium. On ne connaît pas encore la dose à laquelle sa protection est efficace... et nous avons même du mal à définir la teneur en sélénium des différents aliments.
Des concentrations variables
Il est vrai que le sélénium est un oligo-élément particulier. Selon le sol où une plante aura été cultivée, selon le pâturage où un animal aura été élevé, la teneur en sélénium de l'aliment qu'on en tirera varie. Les céréales cultivées en Amérique du Nord sont par exemple nettement plus riches en sélénium que celles cultivées en Europe, ce qui expliquerait les carences relatives des populations européennes en sélénium, même s'il ne faut pas généraliser. Les principales sources de sélénium dans l'alimentation sont la viande (boeuf, dinde, abats), le poisson (thon, sardines, morue), les céréales complètes (riz, blé), l'ail, l'oignon, les légumes crucifères (chou fleur, brocoli) et les champignons.
Prostate : stupeur et tremblements
Au total, dans cette nouvelle étude, 35 000 hommes âgés de 50 ans et plus ont été répartis en 4 groupes : un groupe recevant du sélénium et la vitamine E, un groupe recevant du sélénium et un placebo, un groupe recevant un placebo et de la vitamine E, et enfin un groupe recevant les 2 placebos.
Verdict, après 5 ans de suivi : la consommation de suppléments de vitamine E et de sélénium, pris seuls ou en combinaison, ne prévient pas l'apparition du cancer de la prostate.
En revanche, ces données montrent deux tendances : une légère augmentation non significative du nombre de cancer de la prostate parmi les individus consommant uniquement le supplément en vitamine E, et une faible augmentation non significative du nombre de cas de diabète chez les hommes prenant uniquement le supplément en sélénium.
De la prudence et de nouvelles recherches
Puisqu'il s'agit d'analyses préliminaires, aucun de ces résultats ne prouve qu'une consommation de ces suppléments induit une augmentation du risque de cancer de la prostate.
Mais au vu des résultats, il a été demandé aux participants d'arrêter leur traitement. Ils continueront d'être suivis pendant 3 ans afin d'évaluer les effets à long terme de la supplémentation en vitamine E et en sélénium. A suivre…
Nicolas Rousseau, diététicien nutritionniste
08/12/2008
NIH News - Review of Prostate Cancer Prevention Study Shows No Benefit for Use of Selenium and Vitamin E Supplements - Monday, October 27, 2008.
e-sante.fr
Pour déterminer l'effet protecteur du sélénium et de la vitamine E vis-à-vis du cancer de la prostate, une grande étude d'intervention, l'étude SELECT (Selenium and Vitamin E Cancer Prevention Trial), a été menée récemment. Les résultats préliminaires de l'étude ne sont malheureusement pas positifs.
Pourquoi s'intéresser à la vitamine E et, surtout, au sélénium dans le développement du cancer de la prostate ? En fait, le sélénium joue un rôle clé dans l'ensemble de l'organisme. Son action semble être encouragée par la vitamine E, et l'intérêt de ce duo dans la lutte contre le cancer a déjà été évoqué par quelques études. Cependant, les résultats restaient inconsistants, et il reste plusieurs inconnues à propos du sélénium. On ne connaît pas encore la dose à laquelle sa protection est efficace... et nous avons même du mal à définir la teneur en sélénium des différents aliments.
Des concentrations variables
Il est vrai que le sélénium est un oligo-élément particulier. Selon le sol où une plante aura été cultivée, selon le pâturage où un animal aura été élevé, la teneur en sélénium de l'aliment qu'on en tirera varie. Les céréales cultivées en Amérique du Nord sont par exemple nettement plus riches en sélénium que celles cultivées en Europe, ce qui expliquerait les carences relatives des populations européennes en sélénium, même s'il ne faut pas généraliser. Les principales sources de sélénium dans l'alimentation sont la viande (boeuf, dinde, abats), le poisson (thon, sardines, morue), les céréales complètes (riz, blé), l'ail, l'oignon, les légumes crucifères (chou fleur, brocoli) et les champignons.
Prostate : stupeur et tremblements
Au total, dans cette nouvelle étude, 35 000 hommes âgés de 50 ans et plus ont été répartis en 4 groupes : un groupe recevant du sélénium et la vitamine E, un groupe recevant du sélénium et un placebo, un groupe recevant un placebo et de la vitamine E, et enfin un groupe recevant les 2 placebos.
Verdict, après 5 ans de suivi : la consommation de suppléments de vitamine E et de sélénium, pris seuls ou en combinaison, ne prévient pas l'apparition du cancer de la prostate.
En revanche, ces données montrent deux tendances : une légère augmentation non significative du nombre de cancer de la prostate parmi les individus consommant uniquement le supplément en vitamine E, et une faible augmentation non significative du nombre de cas de diabète chez les hommes prenant uniquement le supplément en sélénium.
De la prudence et de nouvelles recherches
Puisqu'il s'agit d'analyses préliminaires, aucun de ces résultats ne prouve qu'une consommation de ces suppléments induit une augmentation du risque de cancer de la prostate.
Mais au vu des résultats, il a été demandé aux participants d'arrêter leur traitement. Ils continueront d'être suivis pendant 3 ans afin d'évaluer les effets à long terme de la supplémentation en vitamine E et en sélénium. A suivre…
Nicolas Rousseau, diététicien nutritionniste
08/12/2008
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