Le tadalafil, inhibiteur sélectif et réversible de la phosphodiesterase type 5, est un médicament utilisé dans les dysfonctions érectiles. Les troubles cardiovasculaires sont l’effet secondaire le plus fréquent de ce médicament. Ses effets secondaires digestifs se limitent à une dyspepsie.
Un homme âgé de 38 ans, ayant comme antécédent un ulcère bulbaire traité en 1999, consultait en avril 2008 pour des épigastralgies atypiques, une asthénie physique, une anorexie et un ictère conjonctival avec urines foncées et selles décolorées depuis deux semaines. Le patient avait pris du tadalafil (Cialis®) cinq jours avant l’apparition de l’asthénie et de l’ictère, sans consommation d’alcool chronique. L’examen clinique était normal en dehors de l’ictère cutanéomuqueux. La numération formule sanguine était normale. Le bilan hépatique montrait un taux sérique de l’alanine aminotransférase à quatre fois la limite supérieure de la normale et de l’aspartate aminotransférase à trois fois la limite supérieure de la normale, des phosphatases alcalines à quatre fois la limite supérieure de la normale et une bilirubine totale à 2,5 fois la limite supérieure de la normale avec une prédominance pour la bilirubine conjuguée. La recherche d’IgM antivirus
de l’hépatite A, d’anticorps antivirus de l’hépatite C, de l’ARN du virus de l’hépatite C, d’antigène HBs, de l’ADN du virus de l’hépatite B, d’anticorps antimuscle lisse, antinucléaires, anti-mitochondrie type 2, était négative.
L’anticorps anti-HBs était positif. L’échographie abdominale n’objectivait aucune anomalie. Il était recommandé au malade d’interrompre l’administration de tadalafil. Le malade était revu deux mois après cet épisode. L’évolution était marquée par la disparition de l’ictère, la régression
de l’asthénie et la normalisation du bilan hépatique. Du fait de l’évolution spontanément favorable de l’hépatite aiguë, une ponction-biopsie hépatique n’était pas effectuée.
Il s’agit d’un cas d’hépatite aiguë cholestatique. Ce cas est qualifié de probable selon les critères internationaux de pharmacovigilance. En effet, la réaction est apparue cinq jours après la prise médicamenteuse. L’évolution a été marquée par la disparition des perturbations des tests hépatiques après quelques semaines d’arrêt de tadalafil. Le malade n’avait aucun facteur
de risque de maladie hépatique : il ne consommait pas d’alcool, ni de médicament, ni d’autre produit (plante ou autre). Des cas d’hépatite aiguë mixte et d’hépatite aiguë cytolytique ont été rapportés après prise de sildénafil. Dans ces cas, le mécanisme d’hépatotoxicité évoqué serait une origine ischémique ou une réaction immuno-allergique. Le cas présenté ici avait aucun facteur de risque cardiovasculaire. Le sildénafil n’a pas de structure biochimique semblable à celle du produit décrit dans cette observation.
La responsabilité du tadalafil dans la survenue de cette hépatite aiguë cholestatique peut être qualifiée comme probable. Cette complication exceptionnelle doit être ajoutée aux effets secondaires du tadalafil.
Gastroentérologie Clinique et Biologique (2010) 34, e1—e2
Un homme âgé de 38 ans, ayant comme antécédent un ulcère bulbaire traité en 1999, consultait en avril 2008 pour des épigastralgies atypiques, une asthénie physique, une anorexie et un ictère conjonctival avec urines foncées et selles décolorées depuis deux semaines. Le patient avait pris du tadalafil (Cialis®) cinq jours avant l’apparition de l’asthénie et de l’ictère, sans consommation d’alcool chronique. L’examen clinique était normal en dehors de l’ictère cutanéomuqueux. La numération formule sanguine était normale. Le bilan hépatique montrait un taux sérique de l’alanine aminotransférase à quatre fois la limite supérieure de la normale et de l’aspartate aminotransférase à trois fois la limite supérieure de la normale, des phosphatases alcalines à quatre fois la limite supérieure de la normale et une bilirubine totale à 2,5 fois la limite supérieure de la normale avec une prédominance pour la bilirubine conjuguée. La recherche d’IgM antivirus
de l’hépatite A, d’anticorps antivirus de l’hépatite C, de l’ARN du virus de l’hépatite C, d’antigène HBs, de l’ADN du virus de l’hépatite B, d’anticorps antimuscle lisse, antinucléaires, anti-mitochondrie type 2, était négative.
L’anticorps anti-HBs était positif. L’échographie abdominale n’objectivait aucune anomalie. Il était recommandé au malade d’interrompre l’administration de tadalafil. Le malade était revu deux mois après cet épisode. L’évolution était marquée par la disparition de l’ictère, la régression
de l’asthénie et la normalisation du bilan hépatique. Du fait de l’évolution spontanément favorable de l’hépatite aiguë, une ponction-biopsie hépatique n’était pas effectuée.
Il s’agit d’un cas d’hépatite aiguë cholestatique. Ce cas est qualifié de probable selon les critères internationaux de pharmacovigilance. En effet, la réaction est apparue cinq jours après la prise médicamenteuse. L’évolution a été marquée par la disparition des perturbations des tests hépatiques après quelques semaines d’arrêt de tadalafil. Le malade n’avait aucun facteur
de risque de maladie hépatique : il ne consommait pas d’alcool, ni de médicament, ni d’autre produit (plante ou autre). Des cas d’hépatite aiguë mixte et d’hépatite aiguë cytolytique ont été rapportés après prise de sildénafil. Dans ces cas, le mécanisme d’hépatotoxicité évoqué serait une origine ischémique ou une réaction immuno-allergique. Le cas présenté ici avait aucun facteur de risque cardiovasculaire. Le sildénafil n’a pas de structure biochimique semblable à celle du produit décrit dans cette observation.
La responsabilité du tadalafil dans la survenue de cette hépatite aiguë cholestatique peut être qualifiée comme probable. Cette complication exceptionnelle doit être ajoutée aux effets secondaires du tadalafil.
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