Dr Roseline Péluchon
La montée en puissance du nombre de cas de grippe A/H1N1 ces dernières semaines a relancé la question des fermetures d'écoles. En France, la fermeture des classes semble se faire de façon plus ou moins aléatoire plutôt que de manière systématique à partir des 3 cas avérés.
Cette hésitation est sans doute le reflet de l'incertitude où l'on se trouve sur l'intérêt de fermer les écoles ou les lieux de travail. La mise en place de plans d'action en cas de forte pandémie balance en effet entre deux attitudes opposées, l'une économique, l'autre sanitaire : maintenir l'activité « comme d'habitude » pour limiter l'impact économique de la pandémie, ou encourager l'éloignement social pour diminuer l'impact sanitaire de la maladie. Ces questions sont inévitables pendant une pandémie, et plus encore en période de récession économique.
La publication d'une étude récente vient à point nommé pour nourrir la réflexion. L'étude, réalisée au Royaume Uni, est basée sur un modèle mathématique et envisage les conséquences économiques de plusieurs scénarios, avec des taux d'infection allant de 25 % à 35 % et jusqu'à 50 % et des taux de mortalité allant de 0,4 % à 2,5 %, jusqu'à 10 % pour le scénario « extrême ».
Les résultats de cette modélisation montrent que, selon la gravité de la pandémie, le produit intérieur brut peut être diminué de 0,5 à 4,3 %, et jusqu'à 9,6 % en cas de pandémie extrêmement sévère comme cela s'est vu dans les zones touchées par la pandémie de SRAS en 2003. Il est par contre bien démontré que la fermeture des écoles ou plus encore l'absentéisme « prophylactique » par peur de la contagion aggravent nettement l'impact économique et n'amènent de bénéfice évident en termes de santé qu'en cas de pandémie sévère. Et encore, la fermeture des classes ou des services devra-t-elle être strictement limitée au temps nécessaire à la diminution du pic de pandémie et en veillant à maintenir les services de santé en état de fonctionnement correct.
Les auteurs insistent sur le risque de l'absentéisme prophylactique, que provoquerait la peur d'être contaminé au cas où le nombre de décès augmenterait. Selon eux, un seul décès dans un réseau professionnel peut amener à ce « point de transition » où la peur modifie les comportements, et provoquer jusqu'à 34 % d'absentéisme.
Et c'est ici que le rôle de la vaccination est essentiel, pour faire reculer ce « point de transition » en diminuant le risque de décès. Selon la modélisation proposée, le coût total de la vaccination est moins important que l'impact économique d'une pandémie d'intensité même modérée.
En limitant le nombre des personnes contaminées, la vaccination viendrait alors réunir les deux objectifs, maintenir une population active et en bonne santé et une activité économique dynamique.
Smith RD et coll. : The economy-wide impact of pandemic influenza on the UK: a computable general equilibrium modelling experiment. BMJ 2009;339:b4571
La montée en puissance du nombre de cas de grippe A/H1N1 ces dernières semaines a relancé la question des fermetures d'écoles. En France, la fermeture des classes semble se faire de façon plus ou moins aléatoire plutôt que de manière systématique à partir des 3 cas avérés.
Cette hésitation est sans doute le reflet de l'incertitude où l'on se trouve sur l'intérêt de fermer les écoles ou les lieux de travail. La mise en place de plans d'action en cas de forte pandémie balance en effet entre deux attitudes opposées, l'une économique, l'autre sanitaire : maintenir l'activité « comme d'habitude » pour limiter l'impact économique de la pandémie, ou encourager l'éloignement social pour diminuer l'impact sanitaire de la maladie. Ces questions sont inévitables pendant une pandémie, et plus encore en période de récession économique.
La publication d'une étude récente vient à point nommé pour nourrir la réflexion. L'étude, réalisée au Royaume Uni, est basée sur un modèle mathématique et envisage les conséquences économiques de plusieurs scénarios, avec des taux d'infection allant de 25 % à 35 % et jusqu'à 50 % et des taux de mortalité allant de 0,4 % à 2,5 %, jusqu'à 10 % pour le scénario « extrême ».
Les résultats de cette modélisation montrent que, selon la gravité de la pandémie, le produit intérieur brut peut être diminué de 0,5 à 4,3 %, et jusqu'à 9,6 % en cas de pandémie extrêmement sévère comme cela s'est vu dans les zones touchées par la pandémie de SRAS en 2003. Il est par contre bien démontré que la fermeture des écoles ou plus encore l'absentéisme « prophylactique » par peur de la contagion aggravent nettement l'impact économique et n'amènent de bénéfice évident en termes de santé qu'en cas de pandémie sévère. Et encore, la fermeture des classes ou des services devra-t-elle être strictement limitée au temps nécessaire à la diminution du pic de pandémie et en veillant à maintenir les services de santé en état de fonctionnement correct.
Les auteurs insistent sur le risque de l'absentéisme prophylactique, que provoquerait la peur d'être contaminé au cas où le nombre de décès augmenterait. Selon eux, un seul décès dans un réseau professionnel peut amener à ce « point de transition » où la peur modifie les comportements, et provoquer jusqu'à 34 % d'absentéisme.
Et c'est ici que le rôle de la vaccination est essentiel, pour faire reculer ce « point de transition » en diminuant le risque de décès. Selon la modélisation proposée, le coût total de la vaccination est moins important que l'impact économique d'une pandémie d'intensité même modérée.
En limitant le nombre des personnes contaminées, la vaccination viendrait alors réunir les deux objectifs, maintenir une population active et en bonne santé et une activité économique dynamique.
Smith RD et coll. : The economy-wide impact of pandemic influenza on the UK: a computable general equilibrium modelling experiment. BMJ 2009;339:b4571
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