Ces chercheurs de l'Université de Bonn montrent que si l’hormone mâle, la testostérone, est facteur d’assurance et parfois d’agressivité, elle serait aussi source d’honnêteté, et en cela, favoriserait un comportement prosocial. Ces conclusions, publiées dans l’édition du 10 octobre de la revue PLoS ONE, participent au débat sur testostérone et ego, fierté, statut et comportement social.
La testostérone est d’abord responsable de la formation des caractéristiques sexuelles, augmente la libido et la force musculaire. Si les femmes possèdent aussi cette hormone sexuelle, c’est dans une bien moindre mesure. Le Pr Bernd Weber et le Dr Matthias Wibral, neuroscientifiques à l'Université de Bonn rappellent que des études précédentes ont également suggéré une influence positive de la testostérone sur le comportement social mais qu’aucune étude n’avait encore corrélé le niveau de testostérone aux caractéristiques du comportement.
La testostérone influe sur le comportement et le comportement, à son tour, influence également les niveaux de testostérone : Cette expérience qui a placé 91 participants en situation de jeu montre que des sujets qui ont reçu 50 mg de testostérone (n=46) sous forme de gel intradermique, ont moins menti que les sujets qui ont reçu un placebo. Les sujets devaient jouer à un simple jeu de dés dans des cabines séparées. Plus leurs scores étaient élevés, plus ils recevaient une somme d’argent importante comme récompense. L’expérience était conçue de telle sorte que les participants pouvaient tricher en entrant leurs scores dans l'ordinateur, afin de gagner plus d'argent, mais que les chercheurs puissent déterminer si les sujets avaient triché ou non. Or, les sujets ayant des niveaux de testostérone plus élevés ont moins triché ! Le schéma ci-contre illustre de manière simple que les déclarations des sujets sous testostérone sont bien plus en phase avec les probabilités pures que celles des sujets sous placebo.
Un résultat qui contredit clairement l’idée que la testostérone mène à des comportements antisociaux. Certes, la testostérone augmente la fierté et la nécessité de développer une image de soi positive mais montre ici son effet de réduction sur la propension au mensonge. Quelle importance scientifique, au-delà de principes religieux ou éthiques ? Eh bien, il existe très peu d'études sur les causes biologiques du mensonge, or ce comportement a parfois des effets économiques ou sanitaires importants. En concluant que le mensonge par intérêt est bien moins pratiqué par le groupe sous testostérone, cette analyse contribue au débat sur un éventuel effet de la testostérone sur le comportement prosocial mais ne tranche pas entre les différentes hypothèses évoquées dans de précédentes études: La testostérone rend-elle les gens plus sociables ? Ou bien la testostérone accroît-elle la préoccupation du statut social, ce qui peut aussi conduire à un comportement plus prosocial ? Enfin, la testostérone pousse-t-elle à plus d’altruisme? Elle semble suggérer, selon les auteurs, qu’en augmentant la préoccupation de l'image de soi ou de l'orgueil, elle contribue à améliorer le comportement en conduisant à l'évitement d’actes considérés comme « minables » ou déshonorants.
Source: PLoS ONE
La testostérone est d’abord responsable de la formation des caractéristiques sexuelles, augmente la libido et la force musculaire. Si les femmes possèdent aussi cette hormone sexuelle, c’est dans une bien moindre mesure. Le Pr Bernd Weber et le Dr Matthias Wibral, neuroscientifiques à l'Université de Bonn rappellent que des études précédentes ont également suggéré une influence positive de la testostérone sur le comportement social mais qu’aucune étude n’avait encore corrélé le niveau de testostérone aux caractéristiques du comportement.
La testostérone influe sur le comportement et le comportement, à son tour, influence également les niveaux de testostérone : Cette expérience qui a placé 91 participants en situation de jeu montre que des sujets qui ont reçu 50 mg de testostérone (n=46) sous forme de gel intradermique, ont moins menti que les sujets qui ont reçu un placebo. Les sujets devaient jouer à un simple jeu de dés dans des cabines séparées. Plus leurs scores étaient élevés, plus ils recevaient une somme d’argent importante comme récompense. L’expérience était conçue de telle sorte que les participants pouvaient tricher en entrant leurs scores dans l'ordinateur, afin de gagner plus d'argent, mais que les chercheurs puissent déterminer si les sujets avaient triché ou non. Or, les sujets ayant des niveaux de testostérone plus élevés ont moins triché ! Le schéma ci-contre illustre de manière simple que les déclarations des sujets sous testostérone sont bien plus en phase avec les probabilités pures que celles des sujets sous placebo.
Un résultat qui contredit clairement l’idée que la testostérone mène à des comportements antisociaux. Certes, la testostérone augmente la fierté et la nécessité de développer une image de soi positive mais montre ici son effet de réduction sur la propension au mensonge. Quelle importance scientifique, au-delà de principes religieux ou éthiques ? Eh bien, il existe très peu d'études sur les causes biologiques du mensonge, or ce comportement a parfois des effets économiques ou sanitaires importants. En concluant que le mensonge par intérêt est bien moins pratiqué par le groupe sous testostérone, cette analyse contribue au débat sur un éventuel effet de la testostérone sur le comportement prosocial mais ne tranche pas entre les différentes hypothèses évoquées dans de précédentes études: La testostérone rend-elle les gens plus sociables ? Ou bien la testostérone accroît-elle la préoccupation du statut social, ce qui peut aussi conduire à un comportement plus prosocial ? Enfin, la testostérone pousse-t-elle à plus d’altruisme? Elle semble suggérer, selon les auteurs, qu’en augmentant la préoccupation de l'image de soi ou de l'orgueil, elle contribue à améliorer le comportement en conduisant à l'évitement d’actes considérés comme « minables » ou déshonorants.
Source: PLoS ONE
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