Triste mésaventure que celle arrivée à cette jeune anglaise de 32 ans qui, diarrhéique le 1er juin dernier, traversait la Manche le lendemain pour être finalement hospitalisée en France le 7 juin et transférée en Unité de soins intensifs avec un diagnostic de syndrome hémolytique et urémique. L’enquête montra que le coupable, un Escherichia coli O157, provenait d’une barbecue-party organisée par l’impétrante et qu’un autre convive avait aussi été touché. Un cas pas si rare, car la bactérie est bien connue de nos collègues anglais et du Laboratory of Gastrointestinal Pathogens, qui en a typé 290 cas pour les 6 premiers mois de l’année. Reste le problème du barbecue lui même, car qui aurait pu penser que le feu ne jouerait pas le rôle stérilisateur qu’on lui aurait volontiers accordé sans la moindre arrière-pensée ?
Dangereux malgré tout, un barbecue ? Rien de tel pour s’en faire une idée un peu plus précise, que de réaliser une petite recherche rapide sur l’habituel PubMed ! On y constate, immédiatement, que les rapports d’infections survenant au décours d’un banquet champêtre ne sont pas si exceptionnels. E. coli O157 n’en était pas à son coup d’essai, et des cas groupés ont été décrits en Europe, en Amérique du sud (Argentins en tête) et ailleurs. Un habitué pourrait être le Campylobacter, maintes fois cité ; les Danois y ont même vu, lors d’une grande enquête épidémiologique, un agent majeur de gastro-entérite (GE) « barbecue-portée ».
Un autre germe cité à plusieurs reprises est le staphylocoque doré. Dans ce cas, les signes, liés à une entérotoxine, surviennent dans les heures suivant la contamination et sont à type de nausées, vomissements et syncopes souvent assez graves pour justifier une hospitalisation selon une belle étude réalisée sur plus de 100 malades infectés un jour de canicule. Les salmonelles ne sont évidemment pas en reste, mais on notera que les GE sont souvent dues, ici, à des agapes volaillères ou à des mayonnaises maison.
Autre classique, la Yersinia, dont les japonais rapportent plusieurs cas. On finira cette liste bactérienne évidemment incomplète par le botulisme (une épidémie en Autriche en 2006), et on n’oubliera pas de rappeler qu’il faut aussi craindre quelques parasites, comme la trichine acquise autour d’un feu au retour d’une chasse au cochon sauvage.
Encore envie d’une petite brochette ? Si c’est le cas et que vous ne craignez ni ces intoxications à l’arsenic ou au CO (avec leur risque de fibrillation, arythmies ventriculaires et autres morts subites), ni ces attaques brusques d’asthme rapportées par la banque de données américaine, prenez au moins la précaution de faire cuire à cœur. Prudence, et bon appétit !
Dr Jack Breuil(JIM)
Dangereux malgré tout, un barbecue ? Rien de tel pour s’en faire une idée un peu plus précise, que de réaliser une petite recherche rapide sur l’habituel PubMed ! On y constate, immédiatement, que les rapports d’infections survenant au décours d’un banquet champêtre ne sont pas si exceptionnels. E. coli O157 n’en était pas à son coup d’essai, et des cas groupés ont été décrits en Europe, en Amérique du sud (Argentins en tête) et ailleurs. Un habitué pourrait être le Campylobacter, maintes fois cité ; les Danois y ont même vu, lors d’une grande enquête épidémiologique, un agent majeur de gastro-entérite (GE) « barbecue-portée ».
Un autre germe cité à plusieurs reprises est le staphylocoque doré. Dans ce cas, les signes, liés à une entérotoxine, surviennent dans les heures suivant la contamination et sont à type de nausées, vomissements et syncopes souvent assez graves pour justifier une hospitalisation selon une belle étude réalisée sur plus de 100 malades infectés un jour de canicule. Les salmonelles ne sont évidemment pas en reste, mais on notera que les GE sont souvent dues, ici, à des agapes volaillères ou à des mayonnaises maison.
Autre classique, la Yersinia, dont les japonais rapportent plusieurs cas. On finira cette liste bactérienne évidemment incomplète par le botulisme (une épidémie en Autriche en 2006), et on n’oubliera pas de rappeler qu’il faut aussi craindre quelques parasites, comme la trichine acquise autour d’un feu au retour d’une chasse au cochon sauvage.
Encore envie d’une petite brochette ? Si c’est le cas et que vous ne craignez ni ces intoxications à l’arsenic ou au CO (avec leur risque de fibrillation, arythmies ventriculaires et autres morts subites), ni ces attaques brusques d’asthme rapportées par la banque de données américaine, prenez au moins la précaution de faire cuire à cœur. Prudence, et bon appétit !
Dr Jack Breuil(JIM)
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