Pendant longtemps, les enfants ont été les oubliés du médicament. Certes, en médecine de ville, 80 % des produits ont une présentation spécifique pédiatrique, mais jusqu'ici c'était loin d'être le cas à l'hôpital.
«Près des deux tiers des prescriptions se faisaient hors AMM (autorisation de mise sur le marché, NDLR), jusqu'à 90 % en néonatalogie», précise le Pr Gérard Pons, vice-président du comité pédiatrique de l'EMEA, l'agence européenne du médicament.
En clair, à l'hôpital, les enfants étaient - et sont bien souvent encore - soignés avec des molécules développées pour des adultes. Or, l'enfant n'est pas un adulte en miniature : les capacités d'élimination des médicaments varient selon l'âge, certaines voies d'administration peuvent être dangereuses (risque de fausse route avec les comprimés avant six ans).
Pour améliorer la situation, un règlement spécifique pour les médicaments pédiatriques a été adopté fin 2006 par le Parlement européen, avec des mesures incitatives et contraignantes pour les laboratoires. Pour obtenir une AMM pour un nouveau médicament, il leur faut désormais conduire des études séparées chez les adultes et les enfants. Des essais pédiatriques sont aussi requis pour les molécules déjà commercialisées (et encore couvertes par un brevet) quand le fabricant demande l'autorisation d'une nouvelle formulation ou d'une nouvelle indication. Un dispositif spécial est prévu pour les médicaments tombés dans le domaine public.
Difficultés de recrutement
«En 2008, 271 dossiers de PIP (plan d'investigation pédiatrique) ont été soumis, il y en avait eu 85 en 2007», précise Catherine Lassale, directrice des affaires scientifiques du LEEM, les entreprises du médicament.
Pour l'instant, les retombées ne sont pas vraiment perceptibles pour les cliniciens. «C'est un vrai travail de fond, il faudra cinq à dix ans», plaide le Pr Gérard Pons. Le Pr Jean-Marc Treluyer (hôpital Cochin et Necker, Paris) reste cependant réservé. «Cette législation est un très grand progrès, extrêmement efficace pour les nouveaux médicaments, mais l'impact sera modéré pour ceux déjà sur le marché.»
Pour le Pr Gérard Pons, l'un des grands défis est de développer des méthodologies innovantes pour évaluer les médicaments en pédiatrie, afin de protéger le plus possible les enfants. Face aux difficultés de recrutement, il souhaiterait aussi davantage de communication sur ces essais cliniques chez les tout-petits.
Par Le figaro
«Près des deux tiers des prescriptions se faisaient hors AMM (autorisation de mise sur le marché, NDLR), jusqu'à 90 % en néonatalogie», précise le Pr Gérard Pons, vice-président du comité pédiatrique de l'EMEA, l'agence européenne du médicament.
En clair, à l'hôpital, les enfants étaient - et sont bien souvent encore - soignés avec des molécules développées pour des adultes. Or, l'enfant n'est pas un adulte en miniature : les capacités d'élimination des médicaments varient selon l'âge, certaines voies d'administration peuvent être dangereuses (risque de fausse route avec les comprimés avant six ans).
Pour améliorer la situation, un règlement spécifique pour les médicaments pédiatriques a été adopté fin 2006 par le Parlement européen, avec des mesures incitatives et contraignantes pour les laboratoires. Pour obtenir une AMM pour un nouveau médicament, il leur faut désormais conduire des études séparées chez les adultes et les enfants. Des essais pédiatriques sont aussi requis pour les molécules déjà commercialisées (et encore couvertes par un brevet) quand le fabricant demande l'autorisation d'une nouvelle formulation ou d'une nouvelle indication. Un dispositif spécial est prévu pour les médicaments tombés dans le domaine public.
Difficultés de recrutement
«En 2008, 271 dossiers de PIP (plan d'investigation pédiatrique) ont été soumis, il y en avait eu 85 en 2007», précise Catherine Lassale, directrice des affaires scientifiques du LEEM, les entreprises du médicament.
Pour l'instant, les retombées ne sont pas vraiment perceptibles pour les cliniciens. «C'est un vrai travail de fond, il faudra cinq à dix ans», plaide le Pr Gérard Pons. Le Pr Jean-Marc Treluyer (hôpital Cochin et Necker, Paris) reste cependant réservé. «Cette législation est un très grand progrès, extrêmement efficace pour les nouveaux médicaments, mais l'impact sera modéré pour ceux déjà sur le marché.»
Pour le Pr Gérard Pons, l'un des grands défis est de développer des méthodologies innovantes pour évaluer les médicaments en pédiatrie, afin de protéger le plus possible les enfants. Face aux difficultés de recrutement, il souhaiterait aussi davantage de communication sur ces essais cliniques chez les tout-petits.
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