Le priapisme, défini comme une érection violente, survenue sans stimulus sexuel et durant plus de 4 heures, requiert un traitement médical, voire chirurgical, urgent, sous peine de dommages érectiles définitifs. On distingue le priapisme veineux, ou ischémique, à bas débit, le priapisme artériel, à haut débit, et le priapisme intermittent. Le priapisme veineux est le plus fréquent, souvent secondaire à des injections intra-caverneuses, à la prise de psychotropes ou à la drépanocytose. Les auteurs ont cherché à connaître l’incidence des cas de priapisme à l’échelle des services d’urgence aux USA.
Le registre utilisé contient les données de près de 1 000 centres et représente environ 20 % des urgences du pays, soit plus de 2 millions de consultations annuelles ; de 2006 à 2009, 32 462 hommes ont consulté dans ces centres pour priapisme, soit une incidence moyenne de 5,3 pour 100 000 hommes par an, qui a augmenté de 4,8 à 6 au fil des ans. On a pu recueillir en même temps des données sur les maladies hématologiques ou psychiatriques associées ainsi que sur l’emploi abusif de médicaments.
Environ 13 % des hommes ont dû être hospitalisés. Le priapisme connaît des recrudescences saisonnières, avec une pointe en août et un creux en février. Le profil type du priapique est un homme de 37 ans, ayant des pathologies associées et pauvre, seulement 1/3 d’entre eux bénéficiant d’une assurance privée. La drépanocytose a été retrouvée dans 14 % des cas, et des excès médicamenteux dans 3,6 %, ces 2 dernières conditions étant rencontrées beaucoup plus souvent chez les 13 % de malades qui ont dû être hospitalisés. Le taux de drépanocytose atteint un sommet chez les sujets de moins de 18 ans (31 % et même 57 % chez ceux dont l’admission a été nécessaire).
Au total, l’analyse multivariée, ajustant les différents paramètres, a permis de définir un certain nombre de critères qui permettent de prévoir le risque d’hospitalisation : ce sont un indice de comorbidité élevé, une médiocre couverture sociale, la nature rurale de l’hôpital, avec un volume d’urgences faible (< 90 urgences/j), des bas revenus, la présence d’une drépanocytose, ou l’abus de certains médicaments (antidépresseurs, inhibiteurs de la 5-phosphodiestérase, injections intra-caverneuses).
Affection rare, à paroxysme estival, le priapisme est accessible à des mesures simples dans 87 % des cas, mais il est un certain nombre de facteurs qui permettent de prévoir les cas où une hospitalisation sera indispensable.
Dr Jean-Fred Warlin
Roghman F et coll. : Incidence of priapism in emergency departments in the United States. J Urol., 2013; 190: 1275-1280.
JIM 2013
Le registre utilisé contient les données de près de 1 000 centres et représente environ 20 % des urgences du pays, soit plus de 2 millions de consultations annuelles ; de 2006 à 2009, 32 462 hommes ont consulté dans ces centres pour priapisme, soit une incidence moyenne de 5,3 pour 100 000 hommes par an, qui a augmenté de 4,8 à 6 au fil des ans. On a pu recueillir en même temps des données sur les maladies hématologiques ou psychiatriques associées ainsi que sur l’emploi abusif de médicaments.
Environ 13 % des hommes ont dû être hospitalisés. Le priapisme connaît des recrudescences saisonnières, avec une pointe en août et un creux en février. Le profil type du priapique est un homme de 37 ans, ayant des pathologies associées et pauvre, seulement 1/3 d’entre eux bénéficiant d’une assurance privée. La drépanocytose a été retrouvée dans 14 % des cas, et des excès médicamenteux dans 3,6 %, ces 2 dernières conditions étant rencontrées beaucoup plus souvent chez les 13 % de malades qui ont dû être hospitalisés. Le taux de drépanocytose atteint un sommet chez les sujets de moins de 18 ans (31 % et même 57 % chez ceux dont l’admission a été nécessaire).
Au total, l’analyse multivariée, ajustant les différents paramètres, a permis de définir un certain nombre de critères qui permettent de prévoir le risque d’hospitalisation : ce sont un indice de comorbidité élevé, une médiocre couverture sociale, la nature rurale de l’hôpital, avec un volume d’urgences faible (< 90 urgences/j), des bas revenus, la présence d’une drépanocytose, ou l’abus de certains médicaments (antidépresseurs, inhibiteurs de la 5-phosphodiestérase, injections intra-caverneuses).
Affection rare, à paroxysme estival, le priapisme est accessible à des mesures simples dans 87 % des cas, mais il est un certain nombre de facteurs qui permettent de prévoir les cas où une hospitalisation sera indispensable.
Dr Jean-Fred Warlin
Roghman F et coll. : Incidence of priapism in emergency departments in the United States. J Urol., 2013; 190: 1275-1280.
JIM 2013
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