L’AVC sous l’influence d’infections chroniques
Une étude publiée dans « Archives of Neurology » suggère que des infections chroniques à Chlamydia pneumoniae, Helicobacter pylori, cytomégalovirus et virus Herpes simplex 1 ou 2 sont associées à un risque accru d’accident vasculaire cérébral.
CERTAINS paramètres inflammatoires, tels que le taux de protéine C réactive (CRP) ou la leucocytose, ont été associés récemment au risque d’AVC, et c’est dans ce contexte qu’on s’est intéressé au rôle potentiel des infections chroniques. Des Américains ont mesuré par immunoenzymologie, chez 1 625 patients, les taux sérologiques de cinq agents infectieux communs : Chlamydia pneumoniae, Helicobacter pylori, le cytomégalovirus (CMV) et les virus Herpes simplex 1 et 2 (HSV 1 et 2). Pour l’analyse statistique des résultats, ils ont utilisé un indice pondéré (indice IB, pour Infectious Burden) combinant l’ensemble des résultats sérologiques individuels obtenus pour chaque germe. Le suivi s’est étalé sur huit ans.
Les auteurs constatent l’existence d’une association entre l’indice IB combiné et un risque de tous les AVC de 1,39 (IC 95 % : 1,02-1,90), après ajustement pour les critères démographiques et les autres facteurs de risque (HTA, cardiopathies, dyslipidémies, tabagisme). Il est intéressant de noter que la hauteur du risque reste inchangée après ajustement pour la CRP et la leucocytose. Les résultats sont similaires (HR ajusté de 1,50 ; IC 95 % : 1,05-2,13), lorsque l’analyse porte exclusivement sur les sujets sans antécédents d’infarctus du myocarde (n = 1 525).
Cette nouvelle analyse élargit les observations des études prospectives antérieures, mais de manière plus convaincante, en raison de l’importance de la cohorte étudiée, d’une part, mais aussi du choix méthodologique : la mesure de l’indice pondéré IB évite les a priori sur la force des associations entre chacun des agents infectieux concernés et le risque d’AVC. Elle explore aussi la relation entre l’indice IB et certains critères vasculaires secondaires, amenant à constater que le risque se maintient pour les décès d’origine non vasculaire, mais non pour l’infarctus du myocarde.
› Dr BERNARD GOLFIER
« Arch Neurol » (janvier 2010)
Quotimed.com, le 05/02/2010
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Une étude publiée dans « Archives of Neurology » suggère que des infections chroniques à Chlamydia pneumoniae, Helicobacter pylori, cytomégalovirus et virus Herpes simplex 1 ou 2 sont associées à un risque accru d’accident vasculaire cérébral.
CERTAINS paramètres inflammatoires, tels que le taux de protéine C réactive (CRP) ou la leucocytose, ont été associés récemment au risque d’AVC, et c’est dans ce contexte qu’on s’est intéressé au rôle potentiel des infections chroniques. Des Américains ont mesuré par immunoenzymologie, chez 1 625 patients, les taux sérologiques de cinq agents infectieux communs : Chlamydia pneumoniae, Helicobacter pylori, le cytomégalovirus (CMV) et les virus Herpes simplex 1 et 2 (HSV 1 et 2). Pour l’analyse statistique des résultats, ils ont utilisé un indice pondéré (indice IB, pour Infectious Burden) combinant l’ensemble des résultats sérologiques individuels obtenus pour chaque germe. Le suivi s’est étalé sur huit ans.
Les auteurs constatent l’existence d’une association entre l’indice IB combiné et un risque de tous les AVC de 1,39 (IC 95 % : 1,02-1,90), après ajustement pour les critères démographiques et les autres facteurs de risque (HTA, cardiopathies, dyslipidémies, tabagisme). Il est intéressant de noter que la hauteur du risque reste inchangée après ajustement pour la CRP et la leucocytose. Les résultats sont similaires (HR ajusté de 1,50 ; IC 95 % : 1,05-2,13), lorsque l’analyse porte exclusivement sur les sujets sans antécédents d’infarctus du myocarde (n = 1 525).
Cette nouvelle analyse élargit les observations des études prospectives antérieures, mais de manière plus convaincante, en raison de l’importance de la cohorte étudiée, d’une part, mais aussi du choix méthodologique : la mesure de l’indice pondéré IB évite les a priori sur la force des associations entre chacun des agents infectieux concernés et le risque d’AVC. Elle explore aussi la relation entre l’indice IB et certains critères vasculaires secondaires, amenant à constater que le risque se maintient pour les décès d’origine non vasculaire, mais non pour l’infarctus du myocarde.
› Dr BERNARD GOLFIER
« Arch Neurol » (janvier 2010)
Quotimed.com, le 05/02/2010
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