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par Environ 10 % des évènements thrombotiques cérébraux vasculaires (CVE) surviennent chez des sujets de moins de 50 ans. Dans la majorité des cas, la cause de l’ischémie n’est pas identifiée.
Une revue systématique récente de la littérature a révélé qu’il existait des anticorps antiphospholipides (aPL) chez environ 14 % des patients (sans limite d’âge) victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Cependant, la prévalence des aPL et le risque de CVE associé aux aPL chez les sujets de moins de 50 ans est mal précisé.
Cette revue de la littérature menée par une équipe britannique a eu pour objectif principal d'estimer la prévalence des anticorps antiphospholipides (aPL) chez des adultes de moins de 50 ans atteints de CVE. Son second objectif était de déterminer si la présence d'aPL est un facteur de risque d’AVC ischémique dans cette population.
Huit cent quarante études réalisées sur le sujet entre 1970 et 2013 ont été identifiées via medline.
Au total, 43 travaux (3 349 malades et 1 868 contrôles) ont été inclus dans l’analyse (dont 48 % publiés entre 1984 et 2000). La plupart des études étaient rétrospectives. Seules 6 études regroupant 408 malades étaient prospectives.
La fréquence de positivité des aPL a été estimée à 17,4 % (5-56) parmi les patients de moins de 50 ans victimes d’un CVE de tout type, 17,2 % (2-56) dans le groupe avec AVC et 11,7 % (2-45) en cas accidents ischémiques transitoires (AIT).
La fréquence de positivité des anticorps anticardiolipine (acl) était respectivement de 18,2 % (3-35), 22 % (3-35) et 12,7 % (0-23), celle des anti-β2GPI de 13,7 % (5-28) dans les CVE et 13,7 (5-28) dans les AVC (AIT : non calculable) et celle des anticoagulants lupiques de 15,4 % (0-26) en cas de CVE, 15,8 % ( 0-26) dans les AVC et 13,42 % (7-19) dans les AIT.
Le risque (odds ratio ; OR) de CVE en présence d’aPL (vs absence d’aPL) a été évalué à partir de 15 études (1 081 malades et 1 868 contrôles). Treize de ces études rapportaient une association significative entre aPL et CVE avec un OR à 5,48 (intervalle de confiance à 95 % : 4,42 à 6,79). Dans 2 études, il n'y avait pas d'association significative.
Malheureusement, un groupe contrôle adapté n’existait que dans peu d'études incluses dans cette méta-analyse, ce qui constitue une limite importante de ce travail.
Des études de population sont nécessaires pour mieux appréhender ce sur risque d'AVC ou d'AIT chez les sujets de moins de 50 ans porteur d'un aPL.
Dr Juliette Lasoudris Laloux
RÉFÉRENCES
Sciascia S et coll. : The estimated frequency of antiphospholipid antibodies in young adults with cerebrovascular events: a systematic review.
Ann Rheum Dis 2014., publication avancée en ligne le 18 juin. doi: 10.1136/annrheumdis-2014-205663
JIM 2014
Une revue systématique récente de la littérature a révélé qu’il existait des anticorps antiphospholipides (aPL) chez environ 14 % des patients (sans limite d’âge) victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Cependant, la prévalence des aPL et le risque de CVE associé aux aPL chez les sujets de moins de 50 ans est mal précisé.
Cette revue de la littérature menée par une équipe britannique a eu pour objectif principal d'estimer la prévalence des anticorps antiphospholipides (aPL) chez des adultes de moins de 50 ans atteints de CVE. Son second objectif était de déterminer si la présence d'aPL est un facteur de risque d’AVC ischémique dans cette population.
Huit cent quarante études réalisées sur le sujet entre 1970 et 2013 ont été identifiées via medline.
Au total, 43 travaux (3 349 malades et 1 868 contrôles) ont été inclus dans l’analyse (dont 48 % publiés entre 1984 et 2000). La plupart des études étaient rétrospectives. Seules 6 études regroupant 408 malades étaient prospectives.
La fréquence de positivité des aPL a été estimée à 17,4 % (5-56) parmi les patients de moins de 50 ans victimes d’un CVE de tout type, 17,2 % (2-56) dans le groupe avec AVC et 11,7 % (2-45) en cas accidents ischémiques transitoires (AIT).
La fréquence de positivité des anticorps anticardiolipine (acl) était respectivement de 18,2 % (3-35), 22 % (3-35) et 12,7 % (0-23), celle des anti-β2GPI de 13,7 % (5-28) dans les CVE et 13,7 (5-28) dans les AVC (AIT : non calculable) et celle des anticoagulants lupiques de 15,4 % (0-26) en cas de CVE, 15,8 % ( 0-26) dans les AVC et 13,42 % (7-19) dans les AIT.
Le risque (odds ratio ; OR) de CVE en présence d’aPL (vs absence d’aPL) a été évalué à partir de 15 études (1 081 malades et 1 868 contrôles). Treize de ces études rapportaient une association significative entre aPL et CVE avec un OR à 5,48 (intervalle de confiance à 95 % : 4,42 à 6,79). Dans 2 études, il n'y avait pas d'association significative.
Malheureusement, un groupe contrôle adapté n’existait que dans peu d'études incluses dans cette méta-analyse, ce qui constitue une limite importante de ce travail.
Des études de population sont nécessaires pour mieux appréhender ce sur risque d'AVC ou d'AIT chez les sujets de moins de 50 ans porteur d'un aPL.
Dr Juliette Lasoudris Laloux
RÉFÉRENCES
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Ann Rheum Dis 2014., publication avancée en ligne le 18 juin. doi: 10.1136/annrheumdis-2014-205663
JIM 2014
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