Où la Lpa refait parler d´elle
Article paru le : Mardi 9 Février 2010
Une étude parue dans le New England Journal of Medicine sur les variants génétiques associés à la lipoprotéine Lpa remet ce marqueur biologique cardiovasculaire au goût du jour. Un Consortium de chercheurs britanniques s´est attelé à cette lourde tâche. L´étude multicentrique cas-contrôle PROCARDIS (the Precocious Coronary Artery Disease) a concerné 3 145 personnes ayant une maladie coronaire et 3 352 sujets contrôles. 2 100 gènes candidats pour la Lpa ont été testés, grâce à une nouvelle puce multi-analytique d´évaluation du risque cardiaque (the HumanCVD BeadChip). Elle a été conçue pour permettre l´estimation des loci de susceptibilité des gènes intervenant dans l´installation et la progression des maladies cardiovasculaires, dont les coronaropathies (situation sur le chromosome 9p21). Elle contient 40 tests de polymorphismes pour un nucléotide (SNP, single-nucleotide polymorphisms) de la région codant pour la Lpa.
Rappelons que la Lpa, facteur de risque pour l´athérome, indépendant des autres facteurs de risque, est proche des LDL par sa composition en lipides, alors que sa densité et sa taille sont comprises entre celles des LDL et des HDL. Constituée de la répétition d´un motif nucléotidique en nombre variable selon les individus, la Lpa a une taille contrôlée de manière génétique. Celle-ci est inversement proportionnelle à la concentration de la Lpa. Un titre élevé est péjoratif en termes de risque cardiovasculaire.
Trois régions chromosomiques (6q26–27, 9p21, et 1p13) sont étroitement associées à un risque d´atteinte coronarienne. Le lien le plus élevé est retrouvé au niveau du locus LPA 6q26-27, dont deux variants correspondent à des taux sériques augmentés de Lpa et donc à une taille réduite de la lipoprotéine. Les essais de réplication confirment ces résultats. Cette étude montre clairement que la Lpa joue un rôle causal dans la genèse et l´évolution de la maladie coronaire. Gageons que l´identification de ces deux variants génotypiques aura prochainement des implications en pratique.
Clarke R, et coll. Genetic variants associated with Lp(a) lipoprotein level and coronary disease. N Engl J Med. 2009;361:2518-2528.
Dr Agnès Mallet
Article paru le : Mardi 9 Février 2010
Une étude parue dans le New England Journal of Medicine sur les variants génétiques associés à la lipoprotéine Lpa remet ce marqueur biologique cardiovasculaire au goût du jour. Un Consortium de chercheurs britanniques s´est attelé à cette lourde tâche. L´étude multicentrique cas-contrôle PROCARDIS (the Precocious Coronary Artery Disease) a concerné 3 145 personnes ayant une maladie coronaire et 3 352 sujets contrôles. 2 100 gènes candidats pour la Lpa ont été testés, grâce à une nouvelle puce multi-analytique d´évaluation du risque cardiaque (the HumanCVD BeadChip). Elle a été conçue pour permettre l´estimation des loci de susceptibilité des gènes intervenant dans l´installation et la progression des maladies cardiovasculaires, dont les coronaropathies (situation sur le chromosome 9p21). Elle contient 40 tests de polymorphismes pour un nucléotide (SNP, single-nucleotide polymorphisms) de la région codant pour la Lpa.
Rappelons que la Lpa, facteur de risque pour l´athérome, indépendant des autres facteurs de risque, est proche des LDL par sa composition en lipides, alors que sa densité et sa taille sont comprises entre celles des LDL et des HDL. Constituée de la répétition d´un motif nucléotidique en nombre variable selon les individus, la Lpa a une taille contrôlée de manière génétique. Celle-ci est inversement proportionnelle à la concentration de la Lpa. Un titre élevé est péjoratif en termes de risque cardiovasculaire.
Trois régions chromosomiques (6q26–27, 9p21, et 1p13) sont étroitement associées à un risque d´atteinte coronarienne. Le lien le plus élevé est retrouvé au niveau du locus LPA 6q26-27, dont deux variants correspondent à des taux sériques augmentés de Lpa et donc à une taille réduite de la lipoprotéine. Les essais de réplication confirment ces résultats. Cette étude montre clairement que la Lpa joue un rôle causal dans la genèse et l´évolution de la maladie coronaire. Gageons que l´identification de ces deux variants génotypiques aura prochainement des implications en pratique.
Clarke R, et coll. Genetic variants associated with Lp(a) lipoprotein level and coronary disease. N Engl J Med. 2009;361:2518-2528.
Dr Agnès Mallet
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