[size=34]Si vous continuez ainsi, je vais vous casser la figure[/size]
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[size=18]L'HISTOIRE
Un homme de 49 ans, ouvrier dans l’industrie, consulte épisodiquement son médecin traitant pour des pathologies saisonnières.
Victime d’un accident du travail (traumatisme à la main droite), il doit faire l’objet d’une chirurgie de la main, et est en arrêt de travail pendant une durée de 3 mois. À l’issue de la dernière visite de contrôle, le chirurgien considère qu’il a parfaitement récupéré. Le médecin du travail le déclare d’ailleurs apte sans réserve au poste précédemment occupé lors de la visite de reprise, alors que ce salarié se déclare encore gêné dans les mouvements réalisés avec cette main, et surtout ne plus avoir la force nécessaire pour bien tenir les outils.
Il vient ainsi consulter son médecin traitant afin qu’il prolonge son arrêt de travail. Celui-ci est surpris de cette demande car il vient de recevoir un courrier du chirurgien lui indiquant que tout est rentré dans l’ordre. Après un examen attentif de la main opérée ne montrant aucune limitation particulière, le médecin traitant refuse cette prolongation d’arrêt de travail. C’est alors que le patient le menace en lui disant qu’il va faire intervenir ses amis du syndicat qui vont lui "faire sa fête" s’il n’obtempère pas. Le médecin, qui en a vu d’autre et n’est pas impressionné, maintient son refus et lui demande de sortir de son cabinet, la salle d’attente étant par ailleurs pleine. Le patient s’interpose entre le médecin et la porte en hurlant qu’il ne partira pas sans son arrêt de travail. C’est à ce moment que le médecin lui répond : "Si vous continuez ainsi, je vais vous casser la figure", en brandissant son poing. Le patient finit par céder et traverse la salle d’attente en continuant à crier qu’il n’en restera pas là, devant les personnes attendant d’être examinées…
Effectivement, ce patient adresse dès le lendemain une lettre au Conseil Départemental de l’Ordre des Médecins dans laquelle il porte plainte contre son médecin traitant. Il accuse en effet ce dernier d'avoir abusé de son état de faiblesse pour le violenter psychologiquement et le menacer physiquement alors qu’il est un accidenté du travail qui "a, au contraire, besoin d’être protégé".
La rencontre de conciliation n’ayant malheureusement rien donné, l’affaire est renvoyée au niveau régional pour être jugée. Les conseillers ont bien écouté les versions des deux parties qui, certes, divergent, mais sont concordantes sur la déclaration du médecin selon laquelle il menaçait son patient de lui "casser la figure". Sans examiner le fond du désaccord, le Conseil a estimé que l’attitude de ce confrère n’était pas digne de la profession, qui se doit de ne rien faire qui pourrait nuire au patient, le fameux "primum non nocere". C’est un blâme qui fut prononcé contre ce praticien qui, découragé devant ce qui lui arrivait, a préféré ne pas relever appel de cette condamnation qui l’a particulièrement choqué.
LES CONSEILS PRATIQUES
Le Code de déontologie médicale fixe bien des obligations aux médecins, mais pas aux patients. Ainsi, l’article 2 de ce Code (article R. 4127-2 du Code de la santé publique) prévoit que : "Le médecin, au service de l'individu et de la santé publique, exerce sa mission dans le respect de la vie humaine, de la personne et de sa dignité". L’article R. 4127-3 du même Code ajoute que "le médecin doit, en toutes circonstances, respecter les principes de moralité, de probité et de dévouement indispensables à l'exercice de la médecine". Surtout, l’article R. 4127-7 précise qu’"il [le médecin] ne doit jamais se départir d'une attitude correcte et attentive envers la personne examinée".
Dans les cas extrêmes, c’est le Code pénal qui fixe le cadre de la légitime défense. Ainsi, c’est son article 122-5 qui prévoit que "n'est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée envers elle-même ou autrui, accomplit, dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d'elle-même ou d'autrui, sauf s'il y a disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l'atteinte". Une possibilité d’intervention encore plus limitée est prévue en cas d’atteinte aux biens.
L’agressivité des patients et des accompagnants à l’égard des soignants est un phénomène en constante augmentation si l’on en croit les données fournies par l’Ordre des Médecins et l’observatoire mis en place pour les hôpitaux. Avoir une réponse adaptée "à chaud", alors que l’on est déjà débordé, et que chacun est plus ou moins sensible à telle ou telle situation, est loin d’être aisé.
Deux démarches d’amélioration peuvent néanmoins être envisagées :
- limiter les causes de violence comme les délais d’attente qui sont source d’importantes tensions ;
- se former à la gestion de ces situations de crise.
Les services hospitaliers des urgences l’ont bien compris, et les mesures mises en place dans ces deux directions ont bien montré qu’il était possible d’agir pour ne pas se retrouver dans la situation de ce médecin.
0417 UVD 13 F 2974 IN[/size]
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[size=18]L'HISTOIRE
Un homme de 49 ans, ouvrier dans l’industrie, consulte épisodiquement son médecin traitant pour des pathologies saisonnières.
Victime d’un accident du travail (traumatisme à la main droite), il doit faire l’objet d’une chirurgie de la main, et est en arrêt de travail pendant une durée de 3 mois. À l’issue de la dernière visite de contrôle, le chirurgien considère qu’il a parfaitement récupéré. Le médecin du travail le déclare d’ailleurs apte sans réserve au poste précédemment occupé lors de la visite de reprise, alors que ce salarié se déclare encore gêné dans les mouvements réalisés avec cette main, et surtout ne plus avoir la force nécessaire pour bien tenir les outils.
Il vient ainsi consulter son médecin traitant afin qu’il prolonge son arrêt de travail. Celui-ci est surpris de cette demande car il vient de recevoir un courrier du chirurgien lui indiquant que tout est rentré dans l’ordre. Après un examen attentif de la main opérée ne montrant aucune limitation particulière, le médecin traitant refuse cette prolongation d’arrêt de travail. C’est alors que le patient le menace en lui disant qu’il va faire intervenir ses amis du syndicat qui vont lui "faire sa fête" s’il n’obtempère pas. Le médecin, qui en a vu d’autre et n’est pas impressionné, maintient son refus et lui demande de sortir de son cabinet, la salle d’attente étant par ailleurs pleine. Le patient s’interpose entre le médecin et la porte en hurlant qu’il ne partira pas sans son arrêt de travail. C’est à ce moment que le médecin lui répond : "Si vous continuez ainsi, je vais vous casser la figure", en brandissant son poing. Le patient finit par céder et traverse la salle d’attente en continuant à crier qu’il n’en restera pas là, devant les personnes attendant d’être examinées…
Effectivement, ce patient adresse dès le lendemain une lettre au Conseil Départemental de l’Ordre des Médecins dans laquelle il porte plainte contre son médecin traitant. Il accuse en effet ce dernier d'avoir abusé de son état de faiblesse pour le violenter psychologiquement et le menacer physiquement alors qu’il est un accidenté du travail qui "a, au contraire, besoin d’être protégé".
La rencontre de conciliation n’ayant malheureusement rien donné, l’affaire est renvoyée au niveau régional pour être jugée. Les conseillers ont bien écouté les versions des deux parties qui, certes, divergent, mais sont concordantes sur la déclaration du médecin selon laquelle il menaçait son patient de lui "casser la figure". Sans examiner le fond du désaccord, le Conseil a estimé que l’attitude de ce confrère n’était pas digne de la profession, qui se doit de ne rien faire qui pourrait nuire au patient, le fameux "primum non nocere". C’est un blâme qui fut prononcé contre ce praticien qui, découragé devant ce qui lui arrivait, a préféré ne pas relever appel de cette condamnation qui l’a particulièrement choqué.
LES CONSEILS PRATIQUES
Le Code de déontologie médicale fixe bien des obligations aux médecins, mais pas aux patients. Ainsi, l’article 2 de ce Code (article R. 4127-2 du Code de la santé publique) prévoit que : "Le médecin, au service de l'individu et de la santé publique, exerce sa mission dans le respect de la vie humaine, de la personne et de sa dignité". L’article R. 4127-3 du même Code ajoute que "le médecin doit, en toutes circonstances, respecter les principes de moralité, de probité et de dévouement indispensables à l'exercice de la médecine". Surtout, l’article R. 4127-7 précise qu’"il [le médecin] ne doit jamais se départir d'une attitude correcte et attentive envers la personne examinée".
Dans les cas extrêmes, c’est le Code pénal qui fixe le cadre de la légitime défense. Ainsi, c’est son article 122-5 qui prévoit que "n'est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée envers elle-même ou autrui, accomplit, dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d'elle-même ou d'autrui, sauf s'il y a disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l'atteinte". Une possibilité d’intervention encore plus limitée est prévue en cas d’atteinte aux biens.
L’agressivité des patients et des accompagnants à l’égard des soignants est un phénomène en constante augmentation si l’on en croit les données fournies par l’Ordre des Médecins et l’observatoire mis en place pour les hôpitaux. Avoir une réponse adaptée "à chaud", alors que l’on est déjà débordé, et que chacun est plus ou moins sensible à telle ou telle situation, est loin d’être aisé.
Deux démarches d’amélioration peuvent néanmoins être envisagées :
- limiter les causes de violence comme les délais d’attente qui sont source d’importantes tensions ;
- se former à la gestion de ces situations de crise.
Les services hospitaliers des urgences l’ont bien compris, et les mesures mises en place dans ces deux directions ont bien montré qu’il était possible d’agir pour ne pas se retrouver dans la situation de ce médecin.
0417 UVD 13 F 2974 IN[/size]
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