[size=32]L’hyperuricémie n’est pas en soi un facteur de risque cardiovasculaire[/size]
Palmer TM et al. Association of plasma uric acid with ischaemic heart disease and blood pressure: mendelian randomisation analysis of two large cohorts. BMJ 2013;347:f4262
L'acide urique est un puissant antioxydant, susceptible de protéger contre les maladies cardio-vasculaires et certains cancers. Le gène de l'uréase ou de l'urate oxydase est un pseudogène non fonctionnel, exprimé dans le foie et le rein. L'absence d'une unité fonctionnelle altère la fonction de ce locus, ce qui est à l'origine d'une forte uricémie. Cinq à 25 % de la population a ainsi une perturbation de l'excrétion rénale de l'acide urique avec, en conséquence, une hyperuricémie.
Pourtant, malgré cette propriété antioxydante qui suggérerait que l'acide urique ait un effet plutôt protecteur au plan cardiovasculaire, plusieurs études d’observation ont établi un lien entre l'hyperuricémie et un risque supérieur de pathologie coronarienne, d'HTA et, finalement, un profil de risque plutôt péjoratif. Comment expliquer cette apparente discordance? Comme il pourrait s'agir d'un facteur confondant non mesuré, pour essayer de mettre en évidence ce facteur confondant, des auteurs danois proposent une analyse en randomisation mendélienne en utilisant un variant au niveau d'un gène spécifique (SLC2A9) comme instrument pour l'acide urique et des variants des gènes FTO, MC4R et TMEM18 pour l'indice de masse corporelle (IMC). Ils ont effectué cette analyse au sein de 2 études de cohortes prospectives importantes menées au Danemark et portant sur plus de 58 000 participants de la Copenhagen General Population Study et de plus de 10 000 sujets de la Copenhagen City Heart Study. Les critères d'évaluation étaient l'HTA et la survenue de maladies coronariennes.
Les estimations ont confirmé les associations observées dans les études réalisées jusque-là, entre l'uricémie, l'hyperuricémie et le risque de maladies coronariennes, la pression artérielle systolique et la pression artérielle diastolique. Cependant, en utilisant les instruments génotypiques pour l´acide urique et l´hyperuricémie, toute association causale entre l'acide urique et les maladies ischémiques cardiaques ainsi que la pression artérielle disparaît. En utilisant les instruments génétiques analysant l'IMC comme facteur confondant potentiel des associations trouvées lors des études d'observation, les auteurs démontrent un effet causal de l'IMC sur les concentrations d'acide urique. Ainsi, chaque augmentation de 4 unités d'IMC augmente l'uricémie de 0,03 mmol/l et augmente le risque d'hyperuricémie de 7,5 %.
Ainsi, contrairement aux résultats des études d' observation, il n'y a pas d'arguments pour une association causale entre l'acide urique et les maladies cardiaques ischémiques ou l'hypertension artérielle. En revanche, cette étude apporte de bons arguments pour penser qu'il existe un lien causal entre l'IMC et le taux d'acide urique ou l'hyperuricémie. Ces données suggèrent fortement que l'IMC est un facteur confondant dans les études d'association observationnelles et que l'obésité ou l'augmentation de l'IMC jouent un rôle dans le développement des pathologies liées à l'acide urique.
Palmer TM et al. Association of plasma uric acid with ischaemic heart disease and blood pressure: mendelian randomisation analysis of two large cohorts. BMJ 2013;347:f4262
L'acide urique est un puissant antioxydant, susceptible de protéger contre les maladies cardio-vasculaires et certains cancers. Le gène de l'uréase ou de l'urate oxydase est un pseudogène non fonctionnel, exprimé dans le foie et le rein. L'absence d'une unité fonctionnelle altère la fonction de ce locus, ce qui est à l'origine d'une forte uricémie. Cinq à 25 % de la population a ainsi une perturbation de l'excrétion rénale de l'acide urique avec, en conséquence, une hyperuricémie.
Pourtant, malgré cette propriété antioxydante qui suggérerait que l'acide urique ait un effet plutôt protecteur au plan cardiovasculaire, plusieurs études d’observation ont établi un lien entre l'hyperuricémie et un risque supérieur de pathologie coronarienne, d'HTA et, finalement, un profil de risque plutôt péjoratif. Comment expliquer cette apparente discordance? Comme il pourrait s'agir d'un facteur confondant non mesuré, pour essayer de mettre en évidence ce facteur confondant, des auteurs danois proposent une analyse en randomisation mendélienne en utilisant un variant au niveau d'un gène spécifique (SLC2A9) comme instrument pour l'acide urique et des variants des gènes FTO, MC4R et TMEM18 pour l'indice de masse corporelle (IMC). Ils ont effectué cette analyse au sein de 2 études de cohortes prospectives importantes menées au Danemark et portant sur plus de 58 000 participants de la Copenhagen General Population Study et de plus de 10 000 sujets de la Copenhagen City Heart Study. Les critères d'évaluation étaient l'HTA et la survenue de maladies coronariennes.
Les estimations ont confirmé les associations observées dans les études réalisées jusque-là, entre l'uricémie, l'hyperuricémie et le risque de maladies coronariennes, la pression artérielle systolique et la pression artérielle diastolique. Cependant, en utilisant les instruments génotypiques pour l´acide urique et l´hyperuricémie, toute association causale entre l'acide urique et les maladies ischémiques cardiaques ainsi que la pression artérielle disparaît. En utilisant les instruments génétiques analysant l'IMC comme facteur confondant potentiel des associations trouvées lors des études d'observation, les auteurs démontrent un effet causal de l'IMC sur les concentrations d'acide urique. Ainsi, chaque augmentation de 4 unités d'IMC augmente l'uricémie de 0,03 mmol/l et augmente le risque d'hyperuricémie de 7,5 %.
Ainsi, contrairement aux résultats des études d' observation, il n'y a pas d'arguments pour une association causale entre l'acide urique et les maladies cardiaques ischémiques ou l'hypertension artérielle. En revanche, cette étude apporte de bons arguments pour penser qu'il existe un lien causal entre l'IMC et le taux d'acide urique ou l'hyperuricémie. Ces données suggèrent fortement que l'IMC est un facteur confondant dans les études d'association observationnelles et que l'obésité ou l'augmentation de l'IMC jouent un rôle dans le développement des pathologies liées à l'acide urique.
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