Publié le 03/03/2010
Les milieux défavorisés paient un plus lourd tribut que les
classes aisées à la maladie en général (plus fortes incidences des
altérations de la santé et réduction de l’espérance de vie). Ceci
s’explique par des comportements hygiéno-diététiques différents
(alcool, tabac, obésité), par une plus faible compliance au
dépistage, et un recours plus tardif aux soins. L’étude a porté sur
le suivi des cancers du rectum dans un centre unique, ce qui
élimine le biais d’hétérogénéité du traitement.
Le comté de Birmingham, qui regroupe une population de plus de
500 000 âmes, a été divisé en 5 parties (quintiles) en fonction de
facteurs socioéconomiques (SE), comprenant ressources, emploi,
accès aux soins, etc. Un lien a été établi entre le lieu de
résidence et le niveau de pénurie SE. Puis les auteurs ont cherché
à établir si les signes d’appel, le stade de la maladie, et les
résultats à court et long termes variaient en fonction du statut
SE.
De 2000 à 2007, le diagnostic de cancer du rectum a été posé
chez 486 sujets, dont 477 présentaient des données exploitables.
L’âge au diagnostic était similaire chez les 91 sujets les plus
défavorisés et chez les 100 plus aisés (72 et 71 ans
respectivement), mais la proportion des hommes (sex ratio) était
plus forte chez les premiers que chez les seconds.
Surtout, le risque de découvrir le cancer du rectum au stade IV
(métastases) était de 19 % chez les plus démunis versus 10 % chez
les mieux nantis et seulement 76 % des premiers ont bénéficié d’un
traitement chirurgical approprié alors que cette proportion grimpe
à 91 % chez leurs congénères mieux lotis. En cas d’intervention,
d’ailleurs, les malades des classes les plus pauvres avaient moins
souvent une résection et le taux de stomies définitives était bien
plus fréquent que chez les patients plus aisés (41 % vs 30 %).
Quant à la survie à 5 ans, elle était significativement plus
basse chez les sujets plus défavorisés (33 %) que chez leurs
compatriotes moins éprouvés (64 %) (p < 0,001) ; ces chiffres
passant à 50 et 72 % si l’on ne prend en compte que les malades
ayant subi une résection de leur cancer du rectum. A noter que
cette différence, particulièrement nette quand les ganglions
réséqués se sont avérés indemnes (survie à 5 ans respectivement de
51 et 77 %), s’atténue beaucoup en cas de ganglions envahis.
La misère socio-économique influe donc beaucoup sur les mauvais
résultats de la prise en charge du cancer du rectum.
Dr Jean-Fred Warlin
Harris AR et coll. : Socioeconomic deprivation adversely affects
survival of patients with rectal cancer. Brit J Surg 2009 ; 96 :
763-768.
Les milieux défavorisés paient un plus lourd tribut que les
classes aisées à la maladie en général (plus fortes incidences des
altérations de la santé et réduction de l’espérance de vie). Ceci
s’explique par des comportements hygiéno-diététiques différents
(alcool, tabac, obésité), par une plus faible compliance au
dépistage, et un recours plus tardif aux soins. L’étude a porté sur
le suivi des cancers du rectum dans un centre unique, ce qui
élimine le biais d’hétérogénéité du traitement.
Le comté de Birmingham, qui regroupe une population de plus de
500 000 âmes, a été divisé en 5 parties (quintiles) en fonction de
facteurs socioéconomiques (SE), comprenant ressources, emploi,
accès aux soins, etc. Un lien a été établi entre le lieu de
résidence et le niveau de pénurie SE. Puis les auteurs ont cherché
à établir si les signes d’appel, le stade de la maladie, et les
résultats à court et long termes variaient en fonction du statut
SE.
De 2000 à 2007, le diagnostic de cancer du rectum a été posé
chez 486 sujets, dont 477 présentaient des données exploitables.
L’âge au diagnostic était similaire chez les 91 sujets les plus
défavorisés et chez les 100 plus aisés (72 et 71 ans
respectivement), mais la proportion des hommes (sex ratio) était
plus forte chez les premiers que chez les seconds.
Surtout, le risque de découvrir le cancer du rectum au stade IV
(métastases) était de 19 % chez les plus démunis versus 10 % chez
les mieux nantis et seulement 76 % des premiers ont bénéficié d’un
traitement chirurgical approprié alors que cette proportion grimpe
à 91 % chez leurs congénères mieux lotis. En cas d’intervention,
d’ailleurs, les malades des classes les plus pauvres avaient moins
souvent une résection et le taux de stomies définitives était bien
plus fréquent que chez les patients plus aisés (41 % vs 30 %).
Quant à la survie à 5 ans, elle était significativement plus
basse chez les sujets plus défavorisés (33 %) que chez leurs
compatriotes moins éprouvés (64 %) (p < 0,001) ; ces chiffres
passant à 50 et 72 % si l’on ne prend en compte que les malades
ayant subi une résection de leur cancer du rectum. A noter que
cette différence, particulièrement nette quand les ganglions
réséqués se sont avérés indemnes (survie à 5 ans respectivement de
51 et 77 %), s’atténue beaucoup en cas de ganglions envahis.
La misère socio-économique influe donc beaucoup sur les mauvais
résultats de la prise en charge du cancer du rectum.
Dr Jean-Fred Warlin
Harris AR et coll. : Socioeconomic deprivation adversely affects
survival of patients with rectal cancer. Brit J Surg 2009 ; 96 :
763-768.
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