Dr Omar DAHMANI, Dr Amal BELCAID, Dr Ouafa EL AZZOUZI, Dr Hayat EL HAMI
- Définition :
L’agitation se définit par la coordination exagérée et svt incoordonnée d’actes moteurs.
Tous les degrés peuvent se voir de la petite agitation jusqu’à la fureur.
- L’état d’agitation est un trouble du comportement fréquent ; multiforme et non univoque ; qui renvoie
à de nombreuses maladies psychiatriques et organiques ; et qui constitue une urgence.
- L’examen clinique ; systématique quelque soit la forme de l’agitation ; est complété si besoin par un
bilan paraclinique biologique et radiologique ; orienté par les symptômes mis en évidence.
- La conduite à tenir est élaborée en fonction :
· De l’évaluation clinique,
· De l’existence d’une comorbidité médico-chirurgicale,
· De l’effet des premières interventions psychothérapiques et médicamenteuses
DIACNOSTIC :
I- Interrogatoire :
- Le début d’évolution du trouble.
- Les ATCD médicaux (diabète ; épilepsie….) et psychiatriques du patient.
- La consommation d’alcool ; de drogues ou de médicaments.
- Rechercher un traumatisme physique ; une pathologie organique sous jacente chronique ou aiguë.
- L’abord du malade doit se faire calmement mais fermement en la compagnie d’un ou de plusieurs
infirmiers. Il faut :
· Présenter les intervenants et préciser leur fonction ;
· Faire sortir les proches surtout quand ils paraissent entretenir ou exacerber l’agitation ;
· Tenter de dédramatiser l’atmosphère entourant cette agitation.
- Si toute discussion reste impossible ; la maîtrise de l’agitation s’impose. Elle nécessite l’emploi d’un
traitement injectable par voie IM
II- L’examen somatique :
- Temps indispensable de l’évaluation.
- Il doit être particulièrement minutieux lorsque l’anamnèse relève des éléments en faveur d’une
étiologie organique.
III- L’examen psychiatrique :
- Consiste à observer et à écouter attentivement afin d’apprécier au mieux :
· Les caractéristiques de l’agitation : intensité ; permanence ; récurrence ; qualité de contact.
· L’état de conscience : désorientation temporelle et spatiale ; obnubilation.
· L’existence d’altération de l’humeur ; l’orientation ; l’attention ; l’affectivité.
· La présence de phénomènes hallucinatoires et délirants.
- Il permet de répondre à plusieurs questions :
· Le malade est-il confus ?
· Délirant ?
· Existe-t-il des troubles du contact ou de l’affectivité ?
- Il permet ainsi de rattacher l’agitation à une cause psychiatrique :
A- Confusion mentale: le tableau clinique est marqué par :
- Des troubles de la conscience et de la vigilance (perplexité, obnubilation,…).
- Une désorientation temporo-spatiale.
- Des troubles de mémoire.
- Un délire onirique, proche d’un état de rêve, vécu et agi.
B- Agitation des bouffées délirantes aiguës (BDA)
- Elle est secondaire à l’adhésion au délire.
- Cette agitation est désordonnée, fluctuante et peu prévisible.
- Le délire est mal systématisé (fluctuation des thèmes, polymorphes).
- La recherche d’une cause organique ou toxique est une priorité.
C- Agitations névrotiques :
- Brève et compréhensible en raison d’un contexte (familial ou conjugal) particulier
- L’agitation met en avant l’expression du corps qui se substitue à la parole.
- Contrôlable par le sujet, est particulièrement sensible à l’approche relationnelle.
D- Agitation maniaque :
- De diagnostic facile.
- marquée par une excitation psychomotrice et une exaltation de l’humeur.
E- Agitation de la schizophrénie :
- Marquée par son caractère imprévisible et surtout inadéquat.
- Elle s’accompagne de propos incohérents et de discordance.
F- Agitation des sd dépressifs :
- Le ralentissement psychomoteur est inconstant au cours des épisodes dépressif
- Il peut être remplacé par une agitation motrice
- Peut alimenter et précipiter le passage à l’acte suicidaire.
*Exemple: la mélancolie dans sa forme anxieuse peut aussi réaliser un état d’agitation. La douleur
morale et les idées d’auto-accusation orientent le diagnostic.
G- Agitation et démence sénile :
- L’age avancé du sujet.
- Peut dangereuse et est généralement marquée par des actes saugrenus.
- Survienne souvent de façon brutale et impulsive et s’accompagne fréquemment d’agressivité.
- L’absence d’anxiété et d’anticipation à l’égard des conséquences de leurs actes.
H- Agitation et troubles de personnalité :
- Survient svt de façon brutale et impulsive et s’accompagne fréquemment d’agressivité.
- L’absence d’anxiété et d’anticipation à l’égard de leur conséquences.
I- Autres causes d’agitation:
1- Agitation et alcoolisme :
- urgence très fréquente « l’ivresse aigue »
- caractérisée par une excitation psychomotrice (agressivité +violence verbale)
2- Agitation et toxicomanie :
-La consommation de toxiques, drogues et médicaments
-responsable d’un état d’agitation secondaire à une décompensation psychiatrique aigue.
3- Agitation dans le cadre d’épilepsie :
-Est la plus dangereuse : la fureur épileptique.
IV- Les premiers gestes paracliniques:- Les examens de laboratoire peuvent être nécessaires pour compléter l’évaluation. Elles sont fonction
des données de l’anamnèse et de l’examen clinique, en effet il n’y a pas de bilan standard pour
écarter toute possibilité de pathologie organique
CONDUITE À TENIR :
I- Evaluation de la gravité :- Critères de gravité :
· Contact impossible à établir
· Agressivité majeure
· Violence incoercible Agitation extrême, fureur
· Intoxication associée, alcoolique ou autre
· Vécu délirant intense, associé ou non à des hallucinations
· Angoisse massive psychotique ou non
II- Moyens thérapeutiques:
A- Approche relationnelle du patient agité :- Cette approche vise à assurer une écoute et à rétablir le contact et le dialogue, ce qui favorise
souvent l’apaisement émotionnel.
- Cela implique de rassurer sans porter de jugement, de dédramatiser la situation, de démystifier
l’angoisse tout en évitant des réactions personnelles hostiles nuisibles à la pec thérapeutique.
B- Contention physique :- Acte médical provisoire.
- En général ; elle est évitée sauf lors d’agitation très intense.
- Elle oblige à une surveillance médicale stricte et régulière.
C- Traitement médicamenteux :- Quelque soit la forme clinique de l’agitation ; un recours médicamenteux est indispensable dans
la plupart des cas.
- Le traitement symptomatique de l’agitation se base sur 2 groupes de produits :
1- Les tranquillisants.
2- Les neuroleptiques ; qui nécessitent une surveillance particulière portant sur la vigilance ;
les constantes hémodynamiques ; la fréquence respiratoire. Leurs seules contre-indications
absolues st l’insuffisance respiratoire absolue et la myasthénie
III- Schémas thérapeutiques :
- On distingue de manière schématique ; deux types d’agitation :
A- Les agitations dites incompréhensibles :
- Ce st les confusions mentales ; l’épilepsie ; les accès psychotiques ; les états maniaques ; l’agitation
de la mélancolie.
- Le traitement est étiologique et nécessite une hospitalisation.
B- Les agitations dites compréhensibles :
- Ce st les agitations névrotiques et caractérielles.
- Le traitement :
· Isolement du malade de son entourage et en adoptant une attitude calme.
· Une ampoule de VALIUM* en IM dans les formes à forte charge anxieuse.
· Hospitalisation pour les formes d’extrême intensité.
- Les tranquillisants st indiqués principalement dans les agitations aiguës compréhensibles.
- Les neuroleptiques st indiqués en règle générale ; chez le sujet violent notamment au ours des états
délirants qu’ils soient aigus ou fonctionnels et chez les psychopathes.
CONCLUSION :
- L’évaluation détaillée rend le médecin en mesure de se prononcer sur :
· La nature de la pathologie psychiatrique pure ou organique à expression psychiatrique.
· Son évolution aiguë ou chronique.
· La gravité de la situation et la nécessité d’une hospitalisation.
- Pièges à éviter :
· Se précipiter pour attacher le malade ; ou au contraire se refuser à toute mesure de contention.
· Se précipiter pour lâcher un malade contenu par ses proches ou par la police avant de se faire
une idée de la situation.
· Administrer tout de suite une médication sédative avant que l’on puisse savoir ce qui sous- tend
l’agitation.
- Définition :
L’agitation se définit par la coordination exagérée et svt incoordonnée d’actes moteurs.
Tous les degrés peuvent se voir de la petite agitation jusqu’à la fureur.
- L’état d’agitation est un trouble du comportement fréquent ; multiforme et non univoque ; qui renvoie
à de nombreuses maladies psychiatriques et organiques ; et qui constitue une urgence.
- L’examen clinique ; systématique quelque soit la forme de l’agitation ; est complété si besoin par un
bilan paraclinique biologique et radiologique ; orienté par les symptômes mis en évidence.
- La conduite à tenir est élaborée en fonction :
· De l’évaluation clinique,
· De l’existence d’une comorbidité médico-chirurgicale,
· De l’effet des premières interventions psychothérapiques et médicamenteuses
DIACNOSTIC :
I- Interrogatoire :
- Le début d’évolution du trouble.
- Les ATCD médicaux (diabète ; épilepsie….) et psychiatriques du patient.
- La consommation d’alcool ; de drogues ou de médicaments.
- Rechercher un traumatisme physique ; une pathologie organique sous jacente chronique ou aiguë.
- L’abord du malade doit se faire calmement mais fermement en la compagnie d’un ou de plusieurs
infirmiers. Il faut :
· Présenter les intervenants et préciser leur fonction ;
· Faire sortir les proches surtout quand ils paraissent entretenir ou exacerber l’agitation ;
· Tenter de dédramatiser l’atmosphère entourant cette agitation.
- Si toute discussion reste impossible ; la maîtrise de l’agitation s’impose. Elle nécessite l’emploi d’un
traitement injectable par voie IM
II- L’examen somatique :
- Temps indispensable de l’évaluation.
- Il doit être particulièrement minutieux lorsque l’anamnèse relève des éléments en faveur d’une
étiologie organique.
III- L’examen psychiatrique :
- Consiste à observer et à écouter attentivement afin d’apprécier au mieux :
· Les caractéristiques de l’agitation : intensité ; permanence ; récurrence ; qualité de contact.
· L’état de conscience : désorientation temporelle et spatiale ; obnubilation.
· L’existence d’altération de l’humeur ; l’orientation ; l’attention ; l’affectivité.
· La présence de phénomènes hallucinatoires et délirants.
- Il permet de répondre à plusieurs questions :
· Le malade est-il confus ?
· Délirant ?
· Existe-t-il des troubles du contact ou de l’affectivité ?
- Il permet ainsi de rattacher l’agitation à une cause psychiatrique :
A- Confusion mentale: le tableau clinique est marqué par :
- Des troubles de la conscience et de la vigilance (perplexité, obnubilation,…).
- Une désorientation temporo-spatiale.
- Des troubles de mémoire.
- Un délire onirique, proche d’un état de rêve, vécu et agi.
B- Agitation des bouffées délirantes aiguës (BDA)
- Elle est secondaire à l’adhésion au délire.
- Cette agitation est désordonnée, fluctuante et peu prévisible.
- Le délire est mal systématisé (fluctuation des thèmes, polymorphes).
- La recherche d’une cause organique ou toxique est une priorité.
C- Agitations névrotiques :
- Brève et compréhensible en raison d’un contexte (familial ou conjugal) particulier
- L’agitation met en avant l’expression du corps qui se substitue à la parole.
- Contrôlable par le sujet, est particulièrement sensible à l’approche relationnelle.
D- Agitation maniaque :
- De diagnostic facile.
- marquée par une excitation psychomotrice et une exaltation de l’humeur.
E- Agitation de la schizophrénie :
- Marquée par son caractère imprévisible et surtout inadéquat.
- Elle s’accompagne de propos incohérents et de discordance.
F- Agitation des sd dépressifs :
- Le ralentissement psychomoteur est inconstant au cours des épisodes dépressif
- Il peut être remplacé par une agitation motrice
- Peut alimenter et précipiter le passage à l’acte suicidaire.
*Exemple: la mélancolie dans sa forme anxieuse peut aussi réaliser un état d’agitation. La douleur
morale et les idées d’auto-accusation orientent le diagnostic.
G- Agitation et démence sénile :
- L’age avancé du sujet.
- Peut dangereuse et est généralement marquée par des actes saugrenus.
- Survienne souvent de façon brutale et impulsive et s’accompagne fréquemment d’agressivité.
- L’absence d’anxiété et d’anticipation à l’égard des conséquences de leurs actes.
H- Agitation et troubles de personnalité :
- Survient svt de façon brutale et impulsive et s’accompagne fréquemment d’agressivité.
- L’absence d’anxiété et d’anticipation à l’égard de leur conséquences.
I- Autres causes d’agitation:
1- Agitation et alcoolisme :
- urgence très fréquente « l’ivresse aigue »
- caractérisée par une excitation psychomotrice (agressivité +violence verbale)
2- Agitation et toxicomanie :
-La consommation de toxiques, drogues et médicaments
-responsable d’un état d’agitation secondaire à une décompensation psychiatrique aigue.
3- Agitation dans le cadre d’épilepsie :
-Est la plus dangereuse : la fureur épileptique.
IV- Les premiers gestes paracliniques:- Les examens de laboratoire peuvent être nécessaires pour compléter l’évaluation. Elles sont fonction
des données de l’anamnèse et de l’examen clinique, en effet il n’y a pas de bilan standard pour
écarter toute possibilité de pathologie organique
CONDUITE À TENIR :
I- Evaluation de la gravité :- Critères de gravité :
· Contact impossible à établir
· Agressivité majeure
· Violence incoercible Agitation extrême, fureur
· Intoxication associée, alcoolique ou autre
· Vécu délirant intense, associé ou non à des hallucinations
· Angoisse massive psychotique ou non
II- Moyens thérapeutiques:
A- Approche relationnelle du patient agité :- Cette approche vise à assurer une écoute et à rétablir le contact et le dialogue, ce qui favorise
souvent l’apaisement émotionnel.
- Cela implique de rassurer sans porter de jugement, de dédramatiser la situation, de démystifier
l’angoisse tout en évitant des réactions personnelles hostiles nuisibles à la pec thérapeutique.
B- Contention physique :- Acte médical provisoire.
- En général ; elle est évitée sauf lors d’agitation très intense.
- Elle oblige à une surveillance médicale stricte et régulière.
C- Traitement médicamenteux :- Quelque soit la forme clinique de l’agitation ; un recours médicamenteux est indispensable dans
la plupart des cas.
- Le traitement symptomatique de l’agitation se base sur 2 groupes de produits :
1- Les tranquillisants.
2- Les neuroleptiques ; qui nécessitent une surveillance particulière portant sur la vigilance ;
les constantes hémodynamiques ; la fréquence respiratoire. Leurs seules contre-indications
absolues st l’insuffisance respiratoire absolue et la myasthénie
III- Schémas thérapeutiques :
- On distingue de manière schématique ; deux types d’agitation :
A- Les agitations dites incompréhensibles :
- Ce st les confusions mentales ; l’épilepsie ; les accès psychotiques ; les états maniaques ; l’agitation
de la mélancolie.
- Le traitement est étiologique et nécessite une hospitalisation.
B- Les agitations dites compréhensibles :
- Ce st les agitations névrotiques et caractérielles.
- Le traitement :
· Isolement du malade de son entourage et en adoptant une attitude calme.
· Une ampoule de VALIUM* en IM dans les formes à forte charge anxieuse.
· Hospitalisation pour les formes d’extrême intensité.
- Les tranquillisants st indiqués principalement dans les agitations aiguës compréhensibles.
- Les neuroleptiques st indiqués en règle générale ; chez le sujet violent notamment au ours des états
délirants qu’ils soient aigus ou fonctionnels et chez les psychopathes.
CONCLUSION :
- L’évaluation détaillée rend le médecin en mesure de se prononcer sur :
· La nature de la pathologie psychiatrique pure ou organique à expression psychiatrique.
· Son évolution aiguë ou chronique.
· La gravité de la situation et la nécessité d’une hospitalisation.
- Pièges à éviter :
· Se précipiter pour attacher le malade ; ou au contraire se refuser à toute mesure de contention.
· Se précipiter pour lâcher un malade contenu par ses proches ou par la police avant de se faire
une idée de la situation.
· Administrer tout de suite une médication sédative avant que l’on puisse savoir ce qui sous- tend
l’agitation.
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