Le régime riche en glucides augmente le risque cardiovasculaire chez les femmes
Article paru le : Lundi 19 Avril 2010
Sieri S et al. Dietary glycemic load and index and risk of coronary heart disease in a large Italian cohort. The EPICOR Study. Arch Intern Med 2010 ; 170 : 640-647.
Pr Philippe Chanson
Les régimes qui contiennent des quantités importantes de glucides augmentent les concentrations de triglycérides et diminuent le cholestérol HDL en plus d´augmenter la glycémie et l´insulinémie. Tout ceci contribue à un profil de risque cardiovasculaire. On sait maintenant que l´hyperglycémie postprandiale est en elle-même en facteur indépendant de risque de maladie cardiovasculaire aussi bien chez les diabétiques que chez les non diabétiques. Les glucides varient dans leur capacité à augmenter la glycémie postprandiale en fonction de leur index glycémique. L´index glycémique est, indépendamment de la quantité de glucides ingérés, un indicateur de la rapidité avec laquelle un glucide peut être absorbé sous forme de glucose. La charge glycémique, qui traduit la réponse glycémique à un repas, est donc le produit de l´index glycémique d´un aliment et du contenu en glucides absorbables de cet aliment. L´effet de la charge glycémique alimentaire et de l´index glycémique sur les maladies cardiovasculaires ont été peu étudiés en prospectif, en particulier chez l´homme.
L´étude EPICOR est une étude italienne dans laquelle l´association entre l´index glycémique, la charge glycémique et la survenue des maladies coronarienne a été analysée dans une cohorte importante, hétérogène d´hommes et de femmes italiens. 47 749 volontaires (15 000 hommes et 32 000 femmes) qui avaient rempli un questionnaire alimentaire ont été suivis pendant près de 8 ans. Au cours de ce suivi, 463 accidents coronariens sont survenus (158 chez les femmes et 305 chez les hommes). Les femmes qui étaient dans le quartile de prise de glucides le plus élevé avaient un risque de maladies coronariennes significativement supérieur à celui des femmes qui étaient dans le quartile le plus bas (RR = 2, IC 95 % 1.16-3.43), sans que l´on trouve d´association en revanche chez les hommes (p = 0.04 pour l´interaction). L´augmentation de la prise de glucides à partir d´aliments à haut index glycémique était aussi significativement associée à un risque supérieur de maladies coronariennes chez les femmes (RR = 1.68, IC 95 % 1.02-2.75) alors que l´augmentation des hydrates de carbone à bas index glycémique ne l´était pas. Les femmes qui étaient dans le quartile supérieur de charge glycémique avaient un risque significativement supérieur de maladies coronariennes en comparaison de celles qui étaient dans le quartile inférieur (RR = 2.24, IC 95 % 1.26-3.98) sans association significative chez les hommes.
En conclusion, dans cette cohorte italienne, il semble donc bien qu´une prise importante de glucides, particulièrement lorsque ces aliments ont un index glycémique élevé assurant donc une charge glycémique élevée, augmente le risque de maladies coronariennes chez les femmes mais non chez les hommes.
Article paru le : Lundi 19 Avril 2010
Sieri S et al. Dietary glycemic load and index and risk of coronary heart disease in a large Italian cohort. The EPICOR Study. Arch Intern Med 2010 ; 170 : 640-647.
Pr Philippe Chanson
Les régimes qui contiennent des quantités importantes de glucides augmentent les concentrations de triglycérides et diminuent le cholestérol HDL en plus d´augmenter la glycémie et l´insulinémie. Tout ceci contribue à un profil de risque cardiovasculaire. On sait maintenant que l´hyperglycémie postprandiale est en elle-même en facteur indépendant de risque de maladie cardiovasculaire aussi bien chez les diabétiques que chez les non diabétiques. Les glucides varient dans leur capacité à augmenter la glycémie postprandiale en fonction de leur index glycémique. L´index glycémique est, indépendamment de la quantité de glucides ingérés, un indicateur de la rapidité avec laquelle un glucide peut être absorbé sous forme de glucose. La charge glycémique, qui traduit la réponse glycémique à un repas, est donc le produit de l´index glycémique d´un aliment et du contenu en glucides absorbables de cet aliment. L´effet de la charge glycémique alimentaire et de l´index glycémique sur les maladies cardiovasculaires ont été peu étudiés en prospectif, en particulier chez l´homme.
L´étude EPICOR est une étude italienne dans laquelle l´association entre l´index glycémique, la charge glycémique et la survenue des maladies coronarienne a été analysée dans une cohorte importante, hétérogène d´hommes et de femmes italiens. 47 749 volontaires (15 000 hommes et 32 000 femmes) qui avaient rempli un questionnaire alimentaire ont été suivis pendant près de 8 ans. Au cours de ce suivi, 463 accidents coronariens sont survenus (158 chez les femmes et 305 chez les hommes). Les femmes qui étaient dans le quartile de prise de glucides le plus élevé avaient un risque de maladies coronariennes significativement supérieur à celui des femmes qui étaient dans le quartile le plus bas (RR = 2, IC 95 % 1.16-3.43), sans que l´on trouve d´association en revanche chez les hommes (p = 0.04 pour l´interaction). L´augmentation de la prise de glucides à partir d´aliments à haut index glycémique était aussi significativement associée à un risque supérieur de maladies coronariennes chez les femmes (RR = 1.68, IC 95 % 1.02-2.75) alors que l´augmentation des hydrates de carbone à bas index glycémique ne l´était pas. Les femmes qui étaient dans le quartile supérieur de charge glycémique avaient un risque significativement supérieur de maladies coronariennes en comparaison de celles qui étaient dans le quartile inférieur (RR = 2.24, IC 95 % 1.26-3.98) sans association significative chez les hommes.
En conclusion, dans cette cohorte italienne, il semble donc bien qu´une prise importante de glucides, particulièrement lorsque ces aliments ont un index glycémique élevé assurant donc une charge glycémique élevée, augmente le risque de maladies coronariennes chez les femmes mais non chez les hommes.
Aujourd'hui à 04:43 par ahant
» RADIOLOGIE ET IMAGERIE MÉDICALE GÉNITO-URINAIRE - GYNÉCO-OBSTÉTRICALE - MAMMAIRE mise à jour II 2020
Aujourd'hui à 04:23 par ahant
» Remerciements
Aujourd'hui à 04:07 par ahant
» LES OSTÉOTOMIES AUTOUR DU GENOU Cahiers d'Enseignement de la SOFCOT
Aujourd'hui à 04:06 par ahant
» ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE HUMAINES 11e édition + MonLab ERPI; 11e édition (15 août 2019) #Anatomie
Hier à 22:40 par reduc
» Neuro-ophtalmologie
Hier à 21:54 par aqw1997
» Urgences en neuro-ophtalmologie
Hier à 21:53 par aqw1997
» EMC -Techniques Chirurgicales 2020 7 en 1 livre (Tête & cou -Chirurgie plastique-Thorax -Appareil digestif -Gynécologie - urologie Chirurgie vasculaire édition sba-medecine 2020 (avec misa à jour 2020)
Hier à 21:33 par FERHATmomo
» LE LIVRE NOIR DES ALLERGIES #Allergologie
Hier à 08:45 par zebra1964
» Conférences d'enseignement 2018
Sam 23 Nov 2024, 22:14 par mohsif123
» Mise à jour EMC 2020 (AKOS (TRAITE DE MEDECINE) + APPAREIL LOCOMOTEUR + ANESTHESIE-REANIMATION) #Orthopédie #Réanimation
Sam 23 Nov 2024, 20:21 par Bhk
» EMC AKOS (Traité de Médecine) mise à jour III 2020 (20 juillet 2020) #AKOS
Sam 23 Nov 2024, 20:18 par Bhk
» emc Dermatologie I-2020
Sam 23 Nov 2024, 12:53 par pilote
» ATLAS d'Échographie
Sam 23 Nov 2024, 00:11 par Baaloudjo
» Pratique de l'échographie obstétricale au 1er trimestre
Ven 22 Nov 2024, 15:02 par toufikflt