Ostéoporose et traitement hormonal du cancer de la prostate : qui traiter ?

Ostéoporose et traitement hormonal du cancer de la prostate : qui traiter ?
Article paru le : Mercredi 28 Avril 2010



D´après Saylor PJ et al. J Urol. 2010 Apr. 15. [Epub ahead of print]
Dr CB
Le traitement hormonal du cancer de la prostate accroit un risque de fracture ostéoporotique chez l´homme, mais rares sont les données qui permettent de savoir quels patients doivent bénéficier d´un traitement préventif. Pour essayer de préciser ce point, des médecins de Boston ont évalué grâce à l´outil FRAX le risque de fracture du col fémoral à 10 ans d´une cohorte de 363 hommes (âge moyen 72 ans) traités par analogues de la LH-RH pour un cancer de la prostate. En ne prenant en compte que les données cliniques (sans la densité minérale osseuse ou DMO) pour le calcul du FRAX, 51% des hommes auraient du avoir un traitement anti ostéoporotique car ils avaient un risque de fracture du col fémoral à 10 ans d´au moins 3% qui était le seuil interventionnel retenu. En regroupant les sujets par tranche d´âge, le seuil d´intervention thérapeutique était atteint par 3,3% des hommes de moins de 70 ans, mais par 76,6% des hommes de 70 à 79 ans et 98,8% des hommes de 80 ans et plus. La prise en compte de la densité minérale osseuse chez les 93 sujets qui avaient eu une ostéodensitométrie (avant traitement préventif) abaissait le risque de fracture du col fémoral à 0,9% et le pourcentage de patients nécessitant un traitement de l´ostéoporose à 15%. Pour les auteurs de ce travail, la décision thérapeutique doit être basée sur une évaluation du risque de fracture par l´algorithme FRAX plutôt que la seule valeur de la DMO (T-score =-2,5) qui est moins sensible.