"Le marché des médicaments est encombré de produits inéfficaces, inappropriés, irrationnels, inutiles ou inutilement coûteux", (médicaments à problèmes). Le livre d'Adrey Chetley met en lumière certains des problèmes les plus aigus.
PRODUITS DANGEREUX EN VENTE LIBRE :
- Produits dont l'utilisation est strictement limitée ou qui ont été complètement retirés du marché dans les pays dotés d'organismes de contrôle puissants. On trouve sur le marché des préparations à base de 2 barbirutiques, quelquefois en association, bien qu'il soit communément admis depuis 1950 que les barbituriques sont à l'origine de phénomènes de dépendance. Des antidiarrhéiques contiennent encore du clioquinol ou d'autres hydroxyquinoléines, médicaments qui ont été rendus responsables en 1970 de sévères troubles neurologiques. Un oestrogène, le diéthylstibestrol (DES) utilisé pour prévenir les fausses couches, est encore disponible alors que l'on sait, depuis 1971, qu'il provoque des cancers du col et du vagin chez les filles des femmes qui l'ont pris pendant leur grossesse. Des analgésiques contiennent encore de la noramidopyrine, substance qui peut provoquer un choc fatal et des désordres sanguins potentiellement mortels, alors qu'elle est qualifiée d'"obsolète" par l'AMA depuis 1977.
PRODUITS INEFFICACES :
- Préparations qui renfernent des substances qui n'ont pas les effets qu'elles prétendent. Malheureusement, le DES appartient aussi à cette catégorie. Non seulement il est dangereux, mais il ne prévient pas les fausses couches. De même, les préparations antidiarrhéiques, telles quer le kaolin et la pectine ne sont "pas plus efficaces qu'un régime contrôlé". Différents vasodilatateurs et autres substances chimiques font l'objet d'une forte promotion comme "toniques cérébraux" pour améliorer la mémoire et la concentration, malgré le peu ou l'absence de preuves permettant de soutenir ces affirmations.
ASSOCIATIONS IRRATIONNELLES :
- Telles que les sirops contre le rhume et la toux qui contiennent une substance qui favorise la toux et une substance qui supprime la toux. Plus de 80% des médicaments contre le rhume et la toux, sur le marché, sont irrationnels, beaucoup sont inéfficaces, certains renferment des substances potentiellement dangereuses. De même, les antidiarrhéiques contenant un antibiotique sont aussi irrationnels, habituellement inéfficaces et potentiellement dangereux.
PRODUITS INUTILEMENT COUTEUX :
- Une justification de la compétition sans limite, est que le consommateur bénéficiera de prix plus bas. Cependant la mauvaise utilisation des médicaments oblige le consommateur à acheter des antibiotiques plus chers pour essayer de trouver celui auquel les bactéries ne seront pas résistantes. De même, le flux des médicaments antirhumatismaux, sur le marché, amène à payer de deux à quatorze fois plus cher pour peu d'amélioration du bénéfice thérapeutique ou peu de diminution des effets secondaires.
MEDICAMENTS INAPPROPRIES :
- Médicaments qui ne sont ni nécessaires ni utiles. Un exemple, particulièrement dérangeant, est celui de la mise sur le marché de stimulants de l'appétit par un des plus importants laboratoires de l'industrie pharmaceutique, Merck Sharp et Dohme (MSD).
Pendant l'année 1991, au coeur de la famine en Afrique, MSD continuait à vendre la Périactine° (cyproheptadine) comme stimulant de l'appétit, alors que c'est un antihistaminique pour lequel le gain de poids est un effet indésirable. Non seulement le traitement approprié de la malnutritioin est la prise de nourriture et non celle de médicaments, mais la FDA a déclaré, il y a 20 ans déjà, que rien ne prouve l'efficacité de ce produit comme stimulant de l'appétit. Ce comportement est bien loin de la "totale prise en considération des besoins de santé publique" annoncée par la IFPMA.
Dans un geste bien tardif, après 10 ans de pression de la part des consommateurs décidés et de professionnels de santé dans de nombreux pays, MSD a annoncé, en novembre 1993, qi'il fallait éliminer l'indication de stimulant de l'appétit pour la Périactine°.
UN GASPILLAGE DE RESSOURCES :
- Quatre antidiarrhéiques sur cinq, sur le marché, n'ont aucune action dans le traitement des diarrhées aigues.
Près d'un antidiarrhéique sur deux, sur le marché, contient une substance antibactérienne qui n'est pas nécessaire.
En Amérique latine, prés de deux antidiarrhéiques sur trois contiennent un ou plusieurs antibiotiques.
Plus de quatre préparations, contre le rhume et la toux, sur cinq, renferment des substances inéfficaces, tandisque plus d'une sur deux contient des substances susceptibles d'avoir des effets indésirables dangereux.
Un analgésique sur trois est une association qui peut augmenter le risque d'insuffisance rénale, et un sur cinq contient une substance potentiellement dangereuse.
Plus d'un anti-inflammatoire non stéroidien sur trois, devrait être retiré, en raison de sa faible marge de sécurité, d'un avantage thérapeutique non significatif sur d'autres préparations plus sûres, et, dans la plupart des cas, d'un coût plus élevé.
Plus de quatre préparations de vitamines sur cinq ne peuvent être recommandées ; près de trois sur cinq comportent des indications non prouvées ; plus de deux sur cinq contiennent des substances non essentielles ou inefficaces. Plus d'une sur deux a une composition irrationnelle et près d'une sur deux présente des dosages excessifs.
QUE PEUT FAIRE LE CONSOMMATEUR ?
- Le consommateur ne dispose d'aucun critère de choix devant cette offre pléthorique lui permettant de distinguer le bon médicament de l'ivraie médicamenteuse.
En outre, les médicaments ne sont pas toujours conseillés par des personnes formées, compétentes, aptes à juger de l'adéquation entre l'état du patient et les propriétés de la molécule. Il ne faut pas oublier que le médicament comme toute chose, a deux facettes, inséparables l'une de l'autre : l'une bénéfique, ce sont ses qualités pharmacologiques, l'autre néfaste, ce sont ses effets indésirables et ses interactions avec les autres médicaments.
Pour lutter contre cela, le consommateur doit apprendre à ne pas consommer des médicaments quand ils ne sont pas strictement nécessaires, quand ils ne lui ont pas été prescrits par un médecin compétent ou quand ils ne lui ont pas été conseillés par des pharmaciens ou personnels de santé qualifiés.
COMPRENDRE QUAND UN MEDICAMENT EST NECESSAIRE
SAVOIR BIEN L'UTILISER
CONTRIBUER A DIFFUSER L'INFORMATION AUTOUR DE LUI.
PRODUITS DANGEREUX EN VENTE LIBRE :
- Produits dont l'utilisation est strictement limitée ou qui ont été complètement retirés du marché dans les pays dotés d'organismes de contrôle puissants. On trouve sur le marché des préparations à base de 2 barbirutiques, quelquefois en association, bien qu'il soit communément admis depuis 1950 que les barbituriques sont à l'origine de phénomènes de dépendance. Des antidiarrhéiques contiennent encore du clioquinol ou d'autres hydroxyquinoléines, médicaments qui ont été rendus responsables en 1970 de sévères troubles neurologiques. Un oestrogène, le diéthylstibestrol (DES) utilisé pour prévenir les fausses couches, est encore disponible alors que l'on sait, depuis 1971, qu'il provoque des cancers du col et du vagin chez les filles des femmes qui l'ont pris pendant leur grossesse. Des analgésiques contiennent encore de la noramidopyrine, substance qui peut provoquer un choc fatal et des désordres sanguins potentiellement mortels, alors qu'elle est qualifiée d'"obsolète" par l'AMA depuis 1977.
PRODUITS INEFFICACES :
- Préparations qui renfernent des substances qui n'ont pas les effets qu'elles prétendent. Malheureusement, le DES appartient aussi à cette catégorie. Non seulement il est dangereux, mais il ne prévient pas les fausses couches. De même, les préparations antidiarrhéiques, telles quer le kaolin et la pectine ne sont "pas plus efficaces qu'un régime contrôlé". Différents vasodilatateurs et autres substances chimiques font l'objet d'une forte promotion comme "toniques cérébraux" pour améliorer la mémoire et la concentration, malgré le peu ou l'absence de preuves permettant de soutenir ces affirmations.
ASSOCIATIONS IRRATIONNELLES :
- Telles que les sirops contre le rhume et la toux qui contiennent une substance qui favorise la toux et une substance qui supprime la toux. Plus de 80% des médicaments contre le rhume et la toux, sur le marché, sont irrationnels, beaucoup sont inéfficaces, certains renferment des substances potentiellement dangereuses. De même, les antidiarrhéiques contenant un antibiotique sont aussi irrationnels, habituellement inéfficaces et potentiellement dangereux.
PRODUITS INUTILEMENT COUTEUX :
- Une justification de la compétition sans limite, est que le consommateur bénéficiera de prix plus bas. Cependant la mauvaise utilisation des médicaments oblige le consommateur à acheter des antibiotiques plus chers pour essayer de trouver celui auquel les bactéries ne seront pas résistantes. De même, le flux des médicaments antirhumatismaux, sur le marché, amène à payer de deux à quatorze fois plus cher pour peu d'amélioration du bénéfice thérapeutique ou peu de diminution des effets secondaires.
MEDICAMENTS INAPPROPRIES :
- Médicaments qui ne sont ni nécessaires ni utiles. Un exemple, particulièrement dérangeant, est celui de la mise sur le marché de stimulants de l'appétit par un des plus importants laboratoires de l'industrie pharmaceutique, Merck Sharp et Dohme (MSD).
Pendant l'année 1991, au coeur de la famine en Afrique, MSD continuait à vendre la Périactine° (cyproheptadine) comme stimulant de l'appétit, alors que c'est un antihistaminique pour lequel le gain de poids est un effet indésirable. Non seulement le traitement approprié de la malnutritioin est la prise de nourriture et non celle de médicaments, mais la FDA a déclaré, il y a 20 ans déjà, que rien ne prouve l'efficacité de ce produit comme stimulant de l'appétit. Ce comportement est bien loin de la "totale prise en considération des besoins de santé publique" annoncée par la IFPMA.
Dans un geste bien tardif, après 10 ans de pression de la part des consommateurs décidés et de professionnels de santé dans de nombreux pays, MSD a annoncé, en novembre 1993, qi'il fallait éliminer l'indication de stimulant de l'appétit pour la Périactine°.
UN GASPILLAGE DE RESSOURCES :
- Quatre antidiarrhéiques sur cinq, sur le marché, n'ont aucune action dans le traitement des diarrhées aigues.
Près d'un antidiarrhéique sur deux, sur le marché, contient une substance antibactérienne qui n'est pas nécessaire.
En Amérique latine, prés de deux antidiarrhéiques sur trois contiennent un ou plusieurs antibiotiques.
Plus de quatre préparations, contre le rhume et la toux, sur cinq, renferment des substances inéfficaces, tandisque plus d'une sur deux contient des substances susceptibles d'avoir des effets indésirables dangereux.
Un analgésique sur trois est une association qui peut augmenter le risque d'insuffisance rénale, et un sur cinq contient une substance potentiellement dangereuse.
Plus d'un anti-inflammatoire non stéroidien sur trois, devrait être retiré, en raison de sa faible marge de sécurité, d'un avantage thérapeutique non significatif sur d'autres préparations plus sûres, et, dans la plupart des cas, d'un coût plus élevé.
Plus de quatre préparations de vitamines sur cinq ne peuvent être recommandées ; près de trois sur cinq comportent des indications non prouvées ; plus de deux sur cinq contiennent des substances non essentielles ou inefficaces. Plus d'une sur deux a une composition irrationnelle et près d'une sur deux présente des dosages excessifs.
QUE PEUT FAIRE LE CONSOMMATEUR ?
- Le consommateur ne dispose d'aucun critère de choix devant cette offre pléthorique lui permettant de distinguer le bon médicament de l'ivraie médicamenteuse.
En outre, les médicaments ne sont pas toujours conseillés par des personnes formées, compétentes, aptes à juger de l'adéquation entre l'état du patient et les propriétés de la molécule. Il ne faut pas oublier que le médicament comme toute chose, a deux facettes, inséparables l'une de l'autre : l'une bénéfique, ce sont ses qualités pharmacologiques, l'autre néfaste, ce sont ses effets indésirables et ses interactions avec les autres médicaments.
Pour lutter contre cela, le consommateur doit apprendre à ne pas consommer des médicaments quand ils ne sont pas strictement nécessaires, quand ils ne lui ont pas été prescrits par un médecin compétent ou quand ils ne lui ont pas été conseillés par des pharmaciens ou personnels de santé qualifiés.
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