Dr Muriel Macé
Les virus entériques (rotavirus du groupe A, norovirus, adénovirus 40/41 et astrovirus) sont les agents principaux des gastroentérites aiguës (GEA) du jeune enfant dans nos pays industrialisés.
Le but de cette étude était de déterminer la prévalence et la distribution saisonnière de ces virus parmi des cas hospitalisés, d'évaluer la prévalence des infections nosocomiales, et le rôle des coinfections.
De janvier à décembre 2007, 973 prélèvements de selles ont été recueillis auprès de 859 enfants (âge moyen 1,9 ± 2,41 ans), de 85 nouveau-nés et de 29 prématurés hospitalisés pour GEA à Brest et Reims.
Chaque échantillon était testé prospectivement pour rotavirus et adénovirus en test immuno-enzymatique rapide, et rétrospectivement en technique ELISA pour norovirus et astrovirus. Une infection nosocomiale était définie comme une GEA développée au delà de 96 heures d'hospitalisation ou chez des nouveau-nés n'ayant jamais quitté l'hôpital.
Les cohortes des deux hôpitaux ne différaient ni par l'âge ni par le nombre d'admissions. La prévalence totale était respectivement de 21, 13, 5 et 1,8 % pour rotavirus, norovirus, adénovirus et astrovirus .
Une infection simple a été détectée dans 335 (34 %) cas et une coinfection dans 32 (3,3 %). La coinfection était significativement plus fréquente en automne.
Le nombre d'infections à rotavirus était plus important en automne et hiver, saison à laquelle le norovirus était responsable de 52 % des infections. Les cas de norovirus étaient significativement plus nombreux parmi les 0-24 mois que chez les 25-28 mois.
Quinze (4,1 %) des 367 cas ont été identifiés comme nosocomiaux dont 12 à norovirus qui concernaient 5 prématurés (42 %).
Finalement, il a été observé sur l'année une prédominance d'infections à rotavirus et norovirus devant les adénovirus et astrovirus.
Les coinfections concernaient ici 3,3 % des échantillons alors que les publications antérieures ont rapporté un taux de coinfection estimé entre 4 à 29 % et n'ont pas signalé, comme dans cette étude, une sévérité clinique accrue en cas de coinfection. De plus, elles n'étaient pas plus fréquentes dans un groupe d'âge particulier. Cependant, elles ont été décrites comme associées au développement d'entérocolite nécrosante chez des prématurés.
Dans cette étude, une source nosocomiale d'infection a été identifiée pour 15 (4,1 %) des 367 cas : il s'agissait d'excrétion chronique dans les selles des soignants.
En conclusion, les norovirus semblent être une cause majeure de GEA et leur détection permettrait d'améliorer le diagnostic et la préverntion des infections nosocomiales dans les services de pédiatrie.
Tran A et coll. : Prevalence of rotavirus, adenovirus, norovirus and astrovirus infections and coinfections among hospitalized children in northern France. J.Clin Microbiol., 2010; 48 : 1943-1946.
Les virus entériques (rotavirus du groupe A, norovirus, adénovirus 40/41 et astrovirus) sont les agents principaux des gastroentérites aiguës (GEA) du jeune enfant dans nos pays industrialisés.
Le but de cette étude était de déterminer la prévalence et la distribution saisonnière de ces virus parmi des cas hospitalisés, d'évaluer la prévalence des infections nosocomiales, et le rôle des coinfections.
De janvier à décembre 2007, 973 prélèvements de selles ont été recueillis auprès de 859 enfants (âge moyen 1,9 ± 2,41 ans), de 85 nouveau-nés et de 29 prématurés hospitalisés pour GEA à Brest et Reims.
Chaque échantillon était testé prospectivement pour rotavirus et adénovirus en test immuno-enzymatique rapide, et rétrospectivement en technique ELISA pour norovirus et astrovirus. Une infection nosocomiale était définie comme une GEA développée au delà de 96 heures d'hospitalisation ou chez des nouveau-nés n'ayant jamais quitté l'hôpital.
Les cohortes des deux hôpitaux ne différaient ni par l'âge ni par le nombre d'admissions. La prévalence totale était respectivement de 21, 13, 5 et 1,8 % pour rotavirus, norovirus, adénovirus et astrovirus .
Une infection simple a été détectée dans 335 (34 %) cas et une coinfection dans 32 (3,3 %). La coinfection était significativement plus fréquente en automne.
Le nombre d'infections à rotavirus était plus important en automne et hiver, saison à laquelle le norovirus était responsable de 52 % des infections. Les cas de norovirus étaient significativement plus nombreux parmi les 0-24 mois que chez les 25-28 mois.
Quinze (4,1 %) des 367 cas ont été identifiés comme nosocomiaux dont 12 à norovirus qui concernaient 5 prématurés (42 %).
Finalement, il a été observé sur l'année une prédominance d'infections à rotavirus et norovirus devant les adénovirus et astrovirus.
Les coinfections concernaient ici 3,3 % des échantillons alors que les publications antérieures ont rapporté un taux de coinfection estimé entre 4 à 29 % et n'ont pas signalé, comme dans cette étude, une sévérité clinique accrue en cas de coinfection. De plus, elles n'étaient pas plus fréquentes dans un groupe d'âge particulier. Cependant, elles ont été décrites comme associées au développement d'entérocolite nécrosante chez des prématurés.
Dans cette étude, une source nosocomiale d'infection a été identifiée pour 15 (4,1 %) des 367 cas : il s'agissait d'excrétion chronique dans les selles des soignants.
En conclusion, les norovirus semblent être une cause majeure de GEA et leur détection permettrait d'améliorer le diagnostic et la préverntion des infections nosocomiales dans les services de pédiatrie.
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