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Les hormones ovariennes protègent-elles les femmes du cancer de l’estomac ? Fumed10


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    Les hormones ovariennes protègent-elles les femmes du cancer de l’estomac ?

    Thouraya.M
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    Les hormones ovariennes protègent-elles les femmes du cancer de l’estomac ? Empty Les hormones ovariennes protègent-elles les femmes du cancer de l’estomac ?

    Message par Thouraya.M Mer 02 Fév 2011, 14:46

    L’incidence de l’adénocarcinome gastrique est partout, plus
    élevée chez l’homme que chez la femme, le ratio d’incidence
    standardisé pour l’âge étant de près de 2/1, et cette différence
    étant retrouvée de façon homogène dans des populations à
    prévalences différentes d’infection par Helicobacter pylori, de
    tabagisme et à habitudes alimentaires diverses. Des travaux ayant
    suggéré un lien notamment entre utilisation de traitements
    hormonaux et cancer gastrique, des équipes européennes ont
    entrepris de pousser plus avant les investigations, et ont évalué
    les relations entre facteurs menstruels et reproductifs, facteurs
    hormonaux endogènes et exogènes, et risque de cancer gastrique.
    L’étude a porté sur 335 216 femmes, âgées de 35 à 70 ans,
    enrôlées entre 1992 et 1998 pour participer à l’European
    Prospective Investigation into Cancer and Nutrition (EPIC) study,
    vaste étude prospective, multicentrique, impliquant 10 pays
    d’Europe (Allemagne, Danemark, Espagne, France, Grèce, Italie,
    Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni, et Suède).
    Les ratios de risque de cancer gastrique ont été estimés en
    fonction de nombre de facteurs auto-rapportés : l’âge aux premières
    règles et à la ménopause, la durée d’utilisation d’une
    contraception orale, la prise d’un traitement hormonal substitutif,
    la parité, l’âge à la première grossesse menée à terme,
    l’allaitement, les fausses couches spontanées, les avortements
    provoqués, l’ovariectomie, l’hystérectomie, et la durée cumulée des
    cycles menstruels.
    Au cours d’un suivi moyen de 8,7 ans (2 927 994 sujets-années),
    un diagnostic de cancer gastrique (documenté, et validé par un
    panel d’anatomopathologistes) a été porté chez 181 femmes pour
    lesquelles les données d’intérêt étaient complètes. À l’entrée dans
    l’étude, 23 de ces 181 femmes n’étaient pas ménopausées, 19 étaient
    en période périménopausique et 139 étaient ménopausées (ménopause
    naturelle pour 114, chirurgicale pour 25).
    Après ajustements sur l’âge, le centre, le statut tabagique, le
    niveau d’éducation, l’IMC, la consommation quotidienne moyenne de
    légumes et de fruits, de viande rouge, de préparations de viandes
    du commerce, et prise en compte du statut sérologique pour H.
    pylori, l’analyse met en évidence :
    - un risque de cancer gastrique près de 2 fois accru chez les
    femmes ayant subi une ovariectomie (ratio de risque = 1,79 IC à 95
    % 1,15-2,78 ; 25 cas) en comparaison des femmes non ovariectomisées
    ;
    - un risque de cancer gastrique multiplié par plus de 2 chez les
    femmes ayant eu une ovariectomie et n’ayant pas pris
    d’hormonothérapie substitutive (2,25 ; 1,15-4,41) ;
    - une relation inverse entre durée cumulée, en années, des cycles
    menstruels et risque de cancer gastrique (0,55 ; 0,31-0,98 pour la
    comparaison du quintile de durée le plus haut au quintile le plus
    bas).
    Les autres facteurs menstruels et reproductifs, de contraception
    et traitements hormonaux soumis à analyse ne se sont pas avérés
    associés au risque de cancer, et le statut sérologique pour H.
    pylori à l’inclusion n’est pas apparu modifier les associations
    observées.
    L’interprétation de ces résultats, qui plaident pour une
    relation entre hormones ovariennes endogènes et risque de cancer
    gastrique, reste cependant limitée par le caractère auto-rapporté
    des données menstruelles, de reproduction et d’hormonothérapie, et
    par le petit nombre de cas ayant signalé une ovariectomie. Des
    études complémentaires sont nécessaires pour confirmer les
    relations suggérées et éclaircir les mécanismes susceptibles de
    sous-tendre les inégalités, entre hommes et femmes, de risque de
    cancer gastrique, cancer qui demeure au rang des premières causes
    de décès par cancer de par le monde.
    Dr Julie Perrot

      La date/heure actuelle est Lun 25 Nov 2024, 13:04