Ce qu’il faut savoir en pharmacologie :
Savoir que
• toute intervention médicale, y compris l’intervention par un médicament, comporte des bénéfices et des risques pour la santé
• il n’est pas éthique et justifié de prescrire des médicaments n’ayant pas démontré leur efficacité (sauf si on veut utiliser un placebo) lorsque l’on dispose de médicament ayant démontré une efficacité.
Exemple : Des études randomisées ont montré que les bêta-bloquants diminuent le risque de récidive d’infarctus du myocarde. En l’absence de contre-indication, il faut donc prescrire des bêta-bloquants en prévention secondaire après un infarctus du myocarde.
Savoir que
• la demi-vie d’élimination d’un médicament (t1/2) donne une indication sur le rythme d’administration
• l’augmentation de la dose d’un médicament prolonge la durée de ses effets
Exemple : La t1/2 du paracétamol est d’environ 2 h. La posologie quotidienne recommandée est fonction du poids de l’enfant. Elle de 60 mg/kg/jour à répartir en 4 à 6 prises, soit 15 mg/kg toutes les 6 h voire 10 mg/kg toutes les 4 h.
• l’augmentation de la dose d’un médicament peut augmenter le nombre et l’intensité des effets indésirables chez un sujet donné
Exemple : Un antidépresseur ayant des propriétés anticholinergiques peut induire en fonction de la dose un ou plusieurs symptômes liés à cette propriété : bouche sèche ; trouble de l’accomodation ; confusion mentale.
• l’augmentation de la dose d’un médicament peut augmenter le nombre de patients présentant un effet indésirable
Exemple : Des doses d’un antidépresseur ayant des propriétés anticholinergiques proches de la borne supérieure de la fourchette thérapeutique provoqueront un état confusionnel chez un plus grand nombre de patients.
• certains effets indésirables ne sont pas liés à la dose
Exemple : Des éruptions cutanées peuvent survenir lors de la prise de la première dose d’un antibiotique.
Savoir identifier,
Pour un médicament donné, son appartenance à une classe médicamenteuse et être capable de raisonner en caractéristiques de classe médicamenteuse.
Exemple : Les diurétiques, les bêta-bloquants et les inhibiteurs de l’enzyme de conversion diminuent tous la pression artérielle chez l’hypertendu et les risques de complications cardiovasculaires à long terme en relation avec l’hypertension artérielle.
Prendre en compte
Que la réponse à un médicament (effets thérapeutiques et toxiques) peut dépendre de
• l’observance Une mauvaise observance de la prescription peut diminuer l’effet thérapeutique (quelques causes d’une mauvaise observance : information insuffisante du patient, oubli, nombre et horaire de prises trop contraignants, effets indésirables...) et induire des risques liés à l’arrêt.
• l’âge Les capacités d’élimination (foie, rein) et la toxicité d’un médicament varient avec l’âge.
• sexe
• fonction rénale
• fonction hépatique
• pathologie associée et co-prescriptions
• induction/inhibition du métabolisme des médicaments par une autre substance
Utiliser
Les voies d’administration adaptées à l’objectif thérapeutique
Exemples : La voie inhalée est la voie usuelle d’administration des médicaments de l’asthme.
En cas de crise d’asthme sévère, cette voie d’administration peut devenir insuffisante :
a) le médicament ne parvient pas aux sites d’action,
b) on ne peut pas administrer des doses suffisantes.
Connaître
Les règles de prescription d’une ordonnance
1 première présentation de l’ordonnance moins de 3 mois après sa rédaction
2 cas particuliers des hypnotiques et anxiolytiques (durée de prescription limitée de 2 à 12 semaines)
Comprendre
Que toute prescription doit être suivie de contrôle consécutif et d’adaptation posologique.
Savoir s’informer
Sur le médicament d’une façon critique.
A titre indicatif, une liste non exhaustive des différentes sources d’information sur les médicaments : revues médicales (leur budget peut dépendre à 80 % de la publicité), livres, banques de données, mailing, formation médicale continue, congrès, visite médicale, centres de pharmacovigilance, grande presse, bouche à oreille et le VIDAL.
Savoir que,
Au moment de la commercialisation d’un nouveau médicament, la connaissance est limitée au nombre de malades inclus dans les essais des phases I à III et à un nombre souvent restreint de co-prescriptions.
Exemple : Un effet indésirable rare de fréquence inférieure à 1 pour 1000 ne sera pas détecté pendant le développement et donc avant son mise sur le marché d’où l’obligation de notifier les effets indésirables inattendus et graves aux autorités de pharmacovigilance.
Face à une pancarte ou à une ordonnance, posez-vous ces questions pour contrôler vos connaissances.
Pour chacun des médicaments
1. Ce médicament existe-t-il sous d’autres noms ?
2. A quelle classe pharmacologique appartient-il ?
3. Par quelle voie, à quelle dose et à quels intervalles ce médicament doit-il être administré ?
Quelle est la forme pharmaceutique qui a été choisie et quelle dose contient chaque unité ?
4. Quels autres médicaments auraient pu être choisis à la place de ce médicament ?
5. Quel but a-t-on recherché en prescrivant ce médicament ?
6. Quels éléments permettront de juger que le but recherché en prescrivant ce médicament a été atteint ou non ?
7. Combien de temps envisage-t-on de poursuivre ce médicament ? Si une décision d’arrêt doit être prise, sur quoi va-t-on l’étayer ?
8. L’état physiologique ou pathologique du malade risque-t-il de modifier d’une façon quelconque les effets du médicament ?
9. Quels effets indésirables ce médicament risque-t-il de provoquer ?
Pour l’ensemble du traitement
1. Tous les médicaments prescrits sont-ils compatibles entre eux ?
2. En raison de ce traitement, faut-il éviter que ce malade reçoive certains autres médicaments?
3. Qu’a-t-on expliqué au malade au sujet de son traitement ? Qu’espérait-on qu’il retienne ? L’a-t-il retenu ?
4. Le malade prend-il (de son propre chef ou venant d’ordonnances antérieures) des médicaments non mentionnés sur l’ordonnance ou la pancarte ?
Savoir que
• toute intervention médicale, y compris l’intervention par un médicament, comporte des bénéfices et des risques pour la santé
• il n’est pas éthique et justifié de prescrire des médicaments n’ayant pas démontré leur efficacité (sauf si on veut utiliser un placebo) lorsque l’on dispose de médicament ayant démontré une efficacité.
Exemple : Des études randomisées ont montré que les bêta-bloquants diminuent le risque de récidive d’infarctus du myocarde. En l’absence de contre-indication, il faut donc prescrire des bêta-bloquants en prévention secondaire après un infarctus du myocarde.
Savoir que
• la demi-vie d’élimination d’un médicament (t1/2) donne une indication sur le rythme d’administration
• l’augmentation de la dose d’un médicament prolonge la durée de ses effets
Exemple : La t1/2 du paracétamol est d’environ 2 h. La posologie quotidienne recommandée est fonction du poids de l’enfant. Elle de 60 mg/kg/jour à répartir en 4 à 6 prises, soit 15 mg/kg toutes les 6 h voire 10 mg/kg toutes les 4 h.
• l’augmentation de la dose d’un médicament peut augmenter le nombre et l’intensité des effets indésirables chez un sujet donné
Exemple : Un antidépresseur ayant des propriétés anticholinergiques peut induire en fonction de la dose un ou plusieurs symptômes liés à cette propriété : bouche sèche ; trouble de l’accomodation ; confusion mentale.
• l’augmentation de la dose d’un médicament peut augmenter le nombre de patients présentant un effet indésirable
Exemple : Des doses d’un antidépresseur ayant des propriétés anticholinergiques proches de la borne supérieure de la fourchette thérapeutique provoqueront un état confusionnel chez un plus grand nombre de patients.
• certains effets indésirables ne sont pas liés à la dose
Exemple : Des éruptions cutanées peuvent survenir lors de la prise de la première dose d’un antibiotique.
Savoir identifier,
Pour un médicament donné, son appartenance à une classe médicamenteuse et être capable de raisonner en caractéristiques de classe médicamenteuse.
Exemple : Les diurétiques, les bêta-bloquants et les inhibiteurs de l’enzyme de conversion diminuent tous la pression artérielle chez l’hypertendu et les risques de complications cardiovasculaires à long terme en relation avec l’hypertension artérielle.
Prendre en compte
Que la réponse à un médicament (effets thérapeutiques et toxiques) peut dépendre de
• l’observance Une mauvaise observance de la prescription peut diminuer l’effet thérapeutique (quelques causes d’une mauvaise observance : information insuffisante du patient, oubli, nombre et horaire de prises trop contraignants, effets indésirables...) et induire des risques liés à l’arrêt.
• l’âge Les capacités d’élimination (foie, rein) et la toxicité d’un médicament varient avec l’âge.
• sexe
• fonction rénale
• fonction hépatique
• pathologie associée et co-prescriptions
• induction/inhibition du métabolisme des médicaments par une autre substance
Utiliser
Les voies d’administration adaptées à l’objectif thérapeutique
Exemples : La voie inhalée est la voie usuelle d’administration des médicaments de l’asthme.
En cas de crise d’asthme sévère, cette voie d’administration peut devenir insuffisante :
a) le médicament ne parvient pas aux sites d’action,
b) on ne peut pas administrer des doses suffisantes.
Connaître
Les règles de prescription d’une ordonnance
Liste | Ordonnance | Durée de la prescription | Quantité délivrée |
Liste I | ordonnance simple non renouvelable sauf mention contraire | renouvelée jusqu’à 12 mois | par fraction de 30 jours au maximum1 |
Liste II | ordonnance simple renouvelable sauf mention contraire | limitée à 12 mois | par fraction de 30 jours au maximum1-2 (contraceptifs 3 mois) |
Stupéfiants | ordonnance sécurisée | de 7 à 28 jours selon la substance et la forme pharmaceutique | de 7 à 28 jours selon la prescription |
1 première présentation de l’ordonnance moins de 3 mois après sa rédaction
2 cas particuliers des hypnotiques et anxiolytiques (durée de prescription limitée de 2 à 12 semaines)
Comprendre
Que toute prescription doit être suivie de contrôle consécutif et d’adaptation posologique.
Savoir s’informer
Sur le médicament d’une façon critique.
A titre indicatif, une liste non exhaustive des différentes sources d’information sur les médicaments : revues médicales (leur budget peut dépendre à 80 % de la publicité), livres, banques de données, mailing, formation médicale continue, congrès, visite médicale, centres de pharmacovigilance, grande presse, bouche à oreille et le VIDAL.
Savoir que,
Au moment de la commercialisation d’un nouveau médicament, la connaissance est limitée au nombre de malades inclus dans les essais des phases I à III et à un nombre souvent restreint de co-prescriptions.
Exemple : Un effet indésirable rare de fréquence inférieure à 1 pour 1000 ne sera pas détecté pendant le développement et donc avant son mise sur le marché d’où l’obligation de notifier les effets indésirables inattendus et graves aux autorités de pharmacovigilance.
Face à une pancarte ou à une ordonnance, posez-vous ces questions pour contrôler vos connaissances.
Pour chacun des médicaments
1. Ce médicament existe-t-il sous d’autres noms ?
2. A quelle classe pharmacologique appartient-il ?
3. Par quelle voie, à quelle dose et à quels intervalles ce médicament doit-il être administré ?
Quelle est la forme pharmaceutique qui a été choisie et quelle dose contient chaque unité ?
4. Quels autres médicaments auraient pu être choisis à la place de ce médicament ?
5. Quel but a-t-on recherché en prescrivant ce médicament ?
6. Quels éléments permettront de juger que le but recherché en prescrivant ce médicament a été atteint ou non ?
7. Combien de temps envisage-t-on de poursuivre ce médicament ? Si une décision d’arrêt doit être prise, sur quoi va-t-on l’étayer ?
8. L’état physiologique ou pathologique du malade risque-t-il de modifier d’une façon quelconque les effets du médicament ?
9. Quels effets indésirables ce médicament risque-t-il de provoquer ?
Pour l’ensemble du traitement
1. Tous les médicaments prescrits sont-ils compatibles entre eux ?
2. En raison de ce traitement, faut-il éviter que ce malade reçoive certains autres médicaments?
3. Qu’a-t-on expliqué au malade au sujet de son traitement ? Qu’espérait-on qu’il retienne ? L’a-t-il retenu ?
4. Le malade prend-il (de son propre chef ou venant d’ordonnances antérieures) des médicaments non mentionnés sur l’ordonnance ou la pancarte ?
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