1re Journée mondiale de contraception en Algérie

L’utilisation des moyens de contraception par les femmes algériennes a connu une nette progression les dernières décennies pour atteindre un taux de 62% actuellement, ce constat a été fait, mardi, à Alger, par des experts de la planification familiale, au cours d’une rencontre organisée à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la population.
Tenue pour la première fois en Algérie, cette journée initiée par le laboratoire pharmaceutique Bayer Schering Algérie, vise à sensibiliser le grand public, notamment les femmes à la contraception et améliorer leurs connaissances en matière de moyens contraceptifs pour qu'elles puissent maîtriser "leur fécondité".
A ce sujet, le Dr Keddad Nassera, directrice de la population au sein du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a mis l’accent sur l’évolution de l’activité de planification familiale en Algérie. « Soixante deux pour cent des Algériennes utilisent actuellement un moyen contraceptif contre 10% dans les années post-indépendance », a déclaré le Dr Keddad.
Selon l’intervenante, la contraception qui ne concernait que 10% des femmes à la fin des années 1960, a connu une évolution grâce aux efforts considérables du ministère de la Santé, de l’association algérienne de planification familiales (AAPF) et aux campagnes de sensibilisation menées par le mouvement associatif et les clubs de jeunes. Cette évolution, dira, pour sa part, le professeur Kabouya, président de l’AAPF, est un indicateur d’une prise de conscience de la femme algérienne sur la nécessité de recourir à un espacement des naissances, pour une meilleure qualité de vie. Et d’ajouter que c’est la raison pour laquelle il faut mettre à la disposition des jeunes l’information et les moyens nécessaires pour faire leurs choix. Pour ce qui est des moyens de contraceptions utilisés en Algérie, le Dr Keddad a cité en premier lieu la méthode chimique c’est à dire la pilule avec un taux de 88% contre 10% seulement pour le stérilet. Après avoir donné un aperçu sur l’évolution des moyens contraceptifs, le professeur Saadi Zohra, gynécologue au CHU Mustapha Bacha, a indiqué que l’arsenal thérapeutique en matière de contraception s’est désormais enrichi de nouvelles molécules en Algérie, ce qui a permis aux mères d’espacer leurs grossesses. Selon le Pr. Saadi, le stérilet est indiqué comme une méthode de contraception alternative aux contraceptifs chimiques, notamment aux méthodes de contraception orale en prévention de leurs effets indésirables à court ou long terme.

JOURNAL /elmoudhahid