Ne pas confondre l’erreur avec la faute médicale, la
dépénalisation de l’erreur médicale et l’instauration d’un fonds
d’indemnisation sont entre autres les recommandations préconisées par
les spécialistes lors de la table ronde organisée, hier, sur la
responsabilité médicale en radiologie, en marge des travaux des 11es
journées algéro-françaises de radiologie et d’imagerie médicale
organisées depuis le 3 juin dernier.
Le débat sur la responsabilité médicale se pose, selon les
participants, avec acuité en Algérie en raison d’un vide en matière de
textes juridiques et du manque d’informations du côté des magistrats.
Lesquels d’ailleurs étaient présents à cette rencontre pour justement
mieux s’informer sur la question. Pour le président du Conseil national
de l’ordre des médecins, le Dr Bekkat Berkani, il ne faut pas confondre
l’erreur avec la faute médicale. Il plaide, en premier lieu, pour la
dépénalisation de l’erreur médicale dans le cadre de l’indemnisation
civile comme cela se fait ailleurs. «La législation gagnerait à être
précisée et changée dans le contenu des différentes dispositions de
lois, à savoir le code pénal, le code civil et le code de déontologie
médicale», a-t-il préconisé.
Pour lui, il est aussi urgent de passer à la normalisation de
l’activité professionnelle médicale publique et privée et arriver au
concept d’une médecine de qualité. Pour ce faire, l’Etat doit penser à
créer un fonds d’indemnisation car c’est à lui d’être garant du droit
du citoyen. Pour ce qui est de la faute médicale, le Dr Bekkat estime
que «les affaires doivent être étudiées au cas par cas et tout en ayant
à l’esprit que le médecin n’est pas un délinquant». Il précise que près
de 350 plaintes ont été déposées par des citoyens depuis dix années.
«Souvent, des patients ou leur familles, victimes d’erreurs ou fautes
médicales, abandonnent les poursuites lorsqu’ils apprennent qu’il n’y a
pas d’indemnisation», a-t-il ajouté. Les malades ignorent leurs droits,
soutient un magistrat et signale que «les médecins ne fournissent pas
assez d’efforts pour exiger les moyens nécessaires.
L’implication du législateur est importante pour une meilleure
protection du médecin et du malade». Pour le président de la Société
algérienne de radiologie et d’imagerie médicale, Dr Bendib Nourredine,
le problème de la responsabilité médicale se pose quotidiennement
d’autant qu’il manque des juristes spécialisés dans le médico-légal.
«Cette rencontre sera sanctionnée par des recommandations afin de se
prémunir et mieux protéger le personnel médical et le patient», a-t-il
souligné avant de préciser qu’il faut définir la responsabilité du
praticien. Pour le Pr Bessaha, le président de la Société algérienne de
médecine légale, il y a une marge d’erreur acceptable mais il faut que
le médecin ait les moyens de se prémunir en cas de problème et
préserver la santé du malade.
Djamila Kourta
Elwatan
dépénalisation de l’erreur médicale et l’instauration d’un fonds
d’indemnisation sont entre autres les recommandations préconisées par
les spécialistes lors de la table ronde organisée, hier, sur la
responsabilité médicale en radiologie, en marge des travaux des 11es
journées algéro-françaises de radiologie et d’imagerie médicale
organisées depuis le 3 juin dernier.
Le débat sur la responsabilité médicale se pose, selon les
participants, avec acuité en Algérie en raison d’un vide en matière de
textes juridiques et du manque d’informations du côté des magistrats.
Lesquels d’ailleurs étaient présents à cette rencontre pour justement
mieux s’informer sur la question. Pour le président du Conseil national
de l’ordre des médecins, le Dr Bekkat Berkani, il ne faut pas confondre
l’erreur avec la faute médicale. Il plaide, en premier lieu, pour la
dépénalisation de l’erreur médicale dans le cadre de l’indemnisation
civile comme cela se fait ailleurs. «La législation gagnerait à être
précisée et changée dans le contenu des différentes dispositions de
lois, à savoir le code pénal, le code civil et le code de déontologie
médicale», a-t-il préconisé.
Pour lui, il est aussi urgent de passer à la normalisation de
l’activité professionnelle médicale publique et privée et arriver au
concept d’une médecine de qualité. Pour ce faire, l’Etat doit penser à
créer un fonds d’indemnisation car c’est à lui d’être garant du droit
du citoyen. Pour ce qui est de la faute médicale, le Dr Bekkat estime
que «les affaires doivent être étudiées au cas par cas et tout en ayant
à l’esprit que le médecin n’est pas un délinquant». Il précise que près
de 350 plaintes ont été déposées par des citoyens depuis dix années.
«Souvent, des patients ou leur familles, victimes d’erreurs ou fautes
médicales, abandonnent les poursuites lorsqu’ils apprennent qu’il n’y a
pas d’indemnisation», a-t-il ajouté. Les malades ignorent leurs droits,
soutient un magistrat et signale que «les médecins ne fournissent pas
assez d’efforts pour exiger les moyens nécessaires.
L’implication du législateur est importante pour une meilleure
protection du médecin et du malade». Pour le président de la Société
algérienne de radiologie et d’imagerie médicale, Dr Bendib Nourredine,
le problème de la responsabilité médicale se pose quotidiennement
d’autant qu’il manque des juristes spécialisés dans le médico-légal.
«Cette rencontre sera sanctionnée par des recommandations afin de se
prémunir et mieux protéger le personnel médical et le patient», a-t-il
souligné avant de préciser qu’il faut définir la responsabilité du
praticien. Pour le Pr Bessaha, le président de la Société algérienne de
médecine légale, il y a une marge d’erreur acceptable mais il faut que
le médecin ait les moyens de se prémunir en cas de problème et
préserver la santé du malade.
Djamila Kourta
Elwatan
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