Comprendre et soigner l'endométriose
Douleurs, fatigue, problèmes de fertilité : cette maladie encore taboue toucherait 10 % des femmes. Parfois asymptomatique, d'autres fois lourdement handicapante, elle se soigne généralement sans problème, bien qu'on le sache encore peu.
Des cellules de l'utérus disséminées
La paroi de l'utérus est tapissée par des cellules spécifiques, qui composent l'endomètre. C'est cette muqueuse qui saigne lors de l'écoulement mensuel des règles.
Théoriquement, ces cellules restent confinées à l'intérieur de l'utérus. Mais il arrive parfois qu'elles se disséminent et se mettent à proliférer dans des endroits complètement improbables.
"Le plus souvent, ces cellules se développent au niveau du petit bassin, explique le Pr Michel Canis, du CHU de Clermont-Ferrand, spécialiste de l'endométriose. Les ovaires et le péritoine, notamment, sont touchés."
Mais d'autres zones peuvent également accueillir des cellules de l'endomètre. Elles sont parfois retrouvées au niveau du muscle utérin, de l'arrière du col de l'utérus ou, plus surprenant, de la vessie.
Parfois même, ces cellules s'exportent beaucoup plus loin : sur le tube digestif, le diaphragme... Le diagnostic peut alors être plus difficile, parce qu'on ne pense pas spontanément à l'endométriose.
Dans certains rares cas, ces cellules sont même allées se loger dans les endroits les plus improbables : poumons, bras, jambes...
On les retrouve également assez régulièrement au niveau de cicatrices dans la zone du bassin : césarienne, épisiotomie...
L'ennui, c'est que ces cellules sont programmées pour réagir aux hormones au fil du cycle hormonal. Au moment des règles, elles vont donc se détacher et saigner. Sauf que, contrairement aux cellules de l'endomètre qui sont évacuées via les règles, celles-ci n'ont pas de porte de sortie. De petits kystes ou des adhérences peuvent se former, qui sont bénins mais potentiellement douloureux.
Des symptômes très variables d'une femme à l'autre
Autre caractéristique typique de l'endométriose : elle se manifeste de façon très différente selon la localisation des tissus excédents. C'est d'ailleurs une des raisons de son diagnostic difficile.
Quelques traits communs tout de même...
La douleur est bien souvent LE symptôme qui incite à consulter. Bien sûr, cette douleur varie en fonction de la localisation des lésions.
"Ce peut être des douleurs à la miction, à la défécation, lors des rapports sexuels, au niveau du tube digestif...", explique Delphine Ludzay, présidente de l'association EndoFrance.
Ce qui fait la caractéristique de la douleur liée à l'endométriose, c'est qu'elle est cyclique : elle augmente ou diminue en fonction du cycle menstruel.
"Mais la gravité de l'endométriose n'est pas proportionnelle à la douleur, souligne Michel Canis. Certaines femmes souffrent énormément alors que la maladie est peu développée et inversement." Encore une fois, tout dépend de la zone touchée et de l'innervation de cette zone, ainsi que de la sensibilité de chaque patiente.
Autre point souvent commun aux femmes touchées par la maladie : la grande fatigue qu'elle peut provoquer. "On ressent une fatigue accrue, chronique, incommensurable", détaille Delphine Ludzay.
Chez une femme en âge de procréer, ce tableau doit faire penser à l'endométriose, même s'il n'est pas synonyme de diagnostic.
Principale complication : l'infertilité
C'est la principale complication de la maladie : l'endométriose peut être une cause d'infertilité quand les tissus en excédent entravent le bon fonctionnement des ovaires et du système de reproduction en général.
A vrai dire, on estime qu'un tiers des femmes ayant des problèmes pour concevoir un enfant souffrent d'endométriose. C'est d'ailleurs assez souvent à la faveur de tests concernant la fertilité que ces femmes découvrent leur pathologie.
A l'inverse, n'allez surtout pas en déduire que, parce que vous êtes touchée par l'endométriose, vous allez forcément avoir des problèmes pour concevoir un enfant : c'est loin d'être systématique. Tout dépend, entre autres, de la localisation des tissus excédentaires mais aussi de bien d'autres critères, pas tous identifiés : il ne faut donc pas s'alarmer.
En outre, même lorsque la fertilité est mise en cause par la maladie, de nombreuses solutions existent pour régler ce problème. Les techniques de procréation médicalement assistée sont aujourd'hui nombreuses, fiables et obtiennent de bons taux de réussite.
Bien que le lien soit moins clair que pour l'infertilité, on suspecte l'endométriose de constituer un facteur favorisant de plusieurs autres pathologies. Encore une fois, tout dépend de la localisation des lésions, mais on observe notamment chez les femmes victimes d'endométriose davantage de cas de...
Pneumothorax
Problèmes de reins nécessitant un traitement en urgence
Risques d'occlusion intestinale...
Par ailleurs, d'autres maladies semblent être associées à l'endométriose, sans que l'on puisse toutefois déterminer s'il y a un rapport de cause à effet : c'est le cas des problèmes de thyroïde et de maladies auto-immunes.
Confirmer le diagnostic avec une biopsie
Poser le diagnostic de l'endométriose n'est pas chose aisée. D'abord, parce que les symptômes varient tellement en fonction de la localisation qu'il n'y a pas de tableau clinique précis de la maladie. Ensuite, parce que la plupart des examens disponibles donnent une indication mais pas une certitude quant à la présence ou non de cette maladie.
C'est pourquoi beaucoup de femmes souffrent d'endométriose sans être pour autant diagnostiquées. On estime ainsi que 10 % des femmes menstruées souffrent de cette pathologie, mais que seules environ la moitié sont diagnostiquées et bénéficient éventuellement d'un traitement.
Passons en revue les différentes méthodes à disposition des médecins.
L'examen clinique, notamment le toucher vaginal, permet de détecter une éventuelle anomalie autour de cette zone. Encore faut-il qu'il soit correctement effectué et que les lésions se situent à cet endroit.
L'échographie et l'IRM peuvent aussi donner une indication. Ces deux examens peuvent révéler la présence de kystes liés à l'endométriose par exemple. "Le problème, c'est qu'il y a beaucoup de faux positifs, note le Pr Canis. Parfois, il s'agit de simples kystes hémorragiques, trop facilement confondus avec de l'endométriose. D'un côté, nous avons donc un sous-diagnostic, de l'autre un diagnostic erroné et excessif."
La seule façon de s'assurer qu'il s'agit bien d'endométriose, c'est l'histologie : "Il faut effectuer une biopsie et analyser les tissus prélevés."
Des causes suspectées mais pas formelles
"Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer les causes de l'endométriose, mais aucune n'a pu être formellement prouvée", explique le Pr Canis. Si elles sont si difficiles à établir formellement, c'est que ces causes sont probablement multiples, comme bon nombre de maladies : un ensemble de facteurs, peut-être environnementaux et génétiques, conduit à développer la pathologie.
Ainsi, le reflux menstruel pourrait favoriser le développement de l'endométriose. Il s'agit d'un phénomène très fréquent chez les femmes : au lieu d'être évacuée vers l'extérieur, une partie du sang des règles reflue vers l'intérieur et peut toucher le péritoine. Mais le mystère demeure : pourquoi certaines femmes sont-elles victimes de ce reflux et pas d'autres ? Et pourquoi certaines de celles qui en sont victimes développent-elles de l'endométriose et pas d'autres ?
La chirurgie au niveau de l'abdomen pourrait également être une cause puisqu'il n'est pas rare que des tissus d'endométriose se développent au niveau des cicatrices de césarienne, par exemple.
Des facteurs hormonaux pourraient entrer en jeu, sans que l'on sache pour l'heure comment ou pourquoi.
Une autre hypothèse voudrait que des cellules de l'endomètre puissent migrer ailleurs dans l'organisme via le sang ou la lymphe.
Enfin, on évoque aussi la possibilité que d'autres cellules de l'organisme se transforment en cellules endométriales sous l'influence de facteurs génétiques ou environnementaux.
La chirurgie, traitement le plus efficace
Contrairement à une idée reçue, l'endométriose se soigne plutôt bien dans la plupart des cas. Tout le challenge consiste à poser le diagnostic rapidement pour pouvoir agir vite et éviter que la maladie ne gagne du terrain ou fasse souffrir trop longtemps. "On parvient toujours à soulager les symptômes", insiste le Pr Canis.
Le premier soin c'est... L'absence de règles ! En effet, puisque les douleurs de l'endométriose sont cycliques et hormono-dépendantes, quand le flux d'hormones n'est plus là, les cellules de l'endomètre cessent de "saigner" tous les mois, les douleurs diminuent, voire disparaissent. Cela dépend toutefois de la sévérité de la maladie au moment de l'endométriose. C'est pourquoi le simple fait de prendre la pilule en continu ou la ménopause peuvent soulager les douleurs.
La chirurgie permet, dans beaucoup de cas, de se débarrasser de façon durable de l'endométriose. "Si toute la lésion est retirée, il y a très peu de récidives, au moins à cet endroit", explique Michel Canis. L'ennui, c'est qu'il faut parvenir à retirer tout le tissu endométrial, sans abîmer ce qui se trouve autour. "C'est pourquoi il est primordial de faire appel à un spécialiste", note Delphine Ludzay, présidente d'EndoFrance.
Lorsque la chirurgie apparaît trop dangereuse ou incomplète, d'autres solutions existent. Elles consistent notamment à suspendre le cycle menstruel et donc à arrêter les règles : les douleurs s'estompent par la même occasion. Cette solution présente toutefois des inconvénients : évidemment, il est impossible de concevoir un enfant pendant la durée du traitement. En outre, cette méthode ne soigne pas, elle est suspensive : la maladie est toujours là et, à l'arrêt du traitement, les symptômes réapparaissent.
Prévenir l'endométriose ?
Comme on connait mal les facteurs de risque, il est difficile de réellement prévenir l'apparition de l'endométriose. Ceci dit, certains comportements semblent réduire la probabilité de développer la maladie. A prendre avec précaution, toutefois.
Plusieurs études semblent montrer que l'exercice physique serait lié à une réduction de 40 % à 80 % du risque de développer la maladie. Mais il est difficile de dire s'il s'agit d'un facteur de prévention ou plutôt d'une conséquence de la maladie : victimes de douleurs, les femmes atteintes d'endométriose pourraient être moins portées sur le sport en raison de leur maladie. Il semblerait tout de même que l'activité physique puisse avoir un petit effet protecteur.
Les célèbres oméga 3 pourraient aussi jouer un rôle positif grâce à leurs propriétés anti-inflammatoires.
Comme pour bon nombre de maladies, la consommation de fruits et légumes semble diminuer les risques tandis que manger trop de viande pourrait les augmenter. Pas d'explication avancée et pas de certitude sur ce point non plus.
A retenir
L'endométriose se caractérise par un développement des tissus de l'endomètre ailleurs que dans l'utérus. Cette maladie n'est pas grave en soi, mais peut faire énormément souffrir.
La principale complication est l'infertilité, qui peut survenir notamment lorsque les tissus se développent au niveau des ovaires ou sur le chemin de l'ovule.
L'endométriose se soigne bien dans la plupart des cas, le plus souvent grâce à la chirurgie (ablation des tissus en excès).
En revanche, le diagnostic n'est pas toujours posé rapidement
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Douleurs, fatigue, problèmes de fertilité : cette maladie encore taboue toucherait 10 % des femmes. Parfois asymptomatique, d'autres fois lourdement handicapante, elle se soigne généralement sans problème, bien qu'on le sache encore peu.
Des cellules de l'utérus disséminées
La paroi de l'utérus est tapissée par des cellules spécifiques, qui composent l'endomètre. C'est cette muqueuse qui saigne lors de l'écoulement mensuel des règles.
Théoriquement, ces cellules restent confinées à l'intérieur de l'utérus. Mais il arrive parfois qu'elles se disséminent et se mettent à proliférer dans des endroits complètement improbables.
"Le plus souvent, ces cellules se développent au niveau du petit bassin, explique le Pr Michel Canis, du CHU de Clermont-Ferrand, spécialiste de l'endométriose. Les ovaires et le péritoine, notamment, sont touchés."
Mais d'autres zones peuvent également accueillir des cellules de l'endomètre. Elles sont parfois retrouvées au niveau du muscle utérin, de l'arrière du col de l'utérus ou, plus surprenant, de la vessie.
Parfois même, ces cellules s'exportent beaucoup plus loin : sur le tube digestif, le diaphragme... Le diagnostic peut alors être plus difficile, parce qu'on ne pense pas spontanément à l'endométriose.
Dans certains rares cas, ces cellules sont même allées se loger dans les endroits les plus improbables : poumons, bras, jambes...
On les retrouve également assez régulièrement au niveau de cicatrices dans la zone du bassin : césarienne, épisiotomie...
L'ennui, c'est que ces cellules sont programmées pour réagir aux hormones au fil du cycle hormonal. Au moment des règles, elles vont donc se détacher et saigner. Sauf que, contrairement aux cellules de l'endomètre qui sont évacuées via les règles, celles-ci n'ont pas de porte de sortie. De petits kystes ou des adhérences peuvent se former, qui sont bénins mais potentiellement douloureux.
Des symptômes très variables d'une femme à l'autre
Autre caractéristique typique de l'endométriose : elle se manifeste de façon très différente selon la localisation des tissus excédents. C'est d'ailleurs une des raisons de son diagnostic difficile.
Quelques traits communs tout de même...
La douleur est bien souvent LE symptôme qui incite à consulter. Bien sûr, cette douleur varie en fonction de la localisation des lésions.
"Ce peut être des douleurs à la miction, à la défécation, lors des rapports sexuels, au niveau du tube digestif...", explique Delphine Ludzay, présidente de l'association EndoFrance.
Ce qui fait la caractéristique de la douleur liée à l'endométriose, c'est qu'elle est cyclique : elle augmente ou diminue en fonction du cycle menstruel.
"Mais la gravité de l'endométriose n'est pas proportionnelle à la douleur, souligne Michel Canis. Certaines femmes souffrent énormément alors que la maladie est peu développée et inversement." Encore une fois, tout dépend de la zone touchée et de l'innervation de cette zone, ainsi que de la sensibilité de chaque patiente.
Autre point souvent commun aux femmes touchées par la maladie : la grande fatigue qu'elle peut provoquer. "On ressent une fatigue accrue, chronique, incommensurable", détaille Delphine Ludzay.
Chez une femme en âge de procréer, ce tableau doit faire penser à l'endométriose, même s'il n'est pas synonyme de diagnostic.
Principale complication : l'infertilité
C'est la principale complication de la maladie : l'endométriose peut être une cause d'infertilité quand les tissus en excédent entravent le bon fonctionnement des ovaires et du système de reproduction en général.
A vrai dire, on estime qu'un tiers des femmes ayant des problèmes pour concevoir un enfant souffrent d'endométriose. C'est d'ailleurs assez souvent à la faveur de tests concernant la fertilité que ces femmes découvrent leur pathologie.
A l'inverse, n'allez surtout pas en déduire que, parce que vous êtes touchée par l'endométriose, vous allez forcément avoir des problèmes pour concevoir un enfant : c'est loin d'être systématique. Tout dépend, entre autres, de la localisation des tissus excédentaires mais aussi de bien d'autres critères, pas tous identifiés : il ne faut donc pas s'alarmer.
En outre, même lorsque la fertilité est mise en cause par la maladie, de nombreuses solutions existent pour régler ce problème. Les techniques de procréation médicalement assistée sont aujourd'hui nombreuses, fiables et obtiennent de bons taux de réussite.
Bien que le lien soit moins clair que pour l'infertilité, on suspecte l'endométriose de constituer un facteur favorisant de plusieurs autres pathologies. Encore une fois, tout dépend de la localisation des lésions, mais on observe notamment chez les femmes victimes d'endométriose davantage de cas de...
Pneumothorax
Problèmes de reins nécessitant un traitement en urgence
Risques d'occlusion intestinale...
Par ailleurs, d'autres maladies semblent être associées à l'endométriose, sans que l'on puisse toutefois déterminer s'il y a un rapport de cause à effet : c'est le cas des problèmes de thyroïde et de maladies auto-immunes.
Confirmer le diagnostic avec une biopsie
Poser le diagnostic de l'endométriose n'est pas chose aisée. D'abord, parce que les symptômes varient tellement en fonction de la localisation qu'il n'y a pas de tableau clinique précis de la maladie. Ensuite, parce que la plupart des examens disponibles donnent une indication mais pas une certitude quant à la présence ou non de cette maladie.
C'est pourquoi beaucoup de femmes souffrent d'endométriose sans être pour autant diagnostiquées. On estime ainsi que 10 % des femmes menstruées souffrent de cette pathologie, mais que seules environ la moitié sont diagnostiquées et bénéficient éventuellement d'un traitement.
Passons en revue les différentes méthodes à disposition des médecins.
L'examen clinique, notamment le toucher vaginal, permet de détecter une éventuelle anomalie autour de cette zone. Encore faut-il qu'il soit correctement effectué et que les lésions se situent à cet endroit.
L'échographie et l'IRM peuvent aussi donner une indication. Ces deux examens peuvent révéler la présence de kystes liés à l'endométriose par exemple. "Le problème, c'est qu'il y a beaucoup de faux positifs, note le Pr Canis. Parfois, il s'agit de simples kystes hémorragiques, trop facilement confondus avec de l'endométriose. D'un côté, nous avons donc un sous-diagnostic, de l'autre un diagnostic erroné et excessif."
La seule façon de s'assurer qu'il s'agit bien d'endométriose, c'est l'histologie : "Il faut effectuer une biopsie et analyser les tissus prélevés."
Des causes suspectées mais pas formelles
"Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer les causes de l'endométriose, mais aucune n'a pu être formellement prouvée", explique le Pr Canis. Si elles sont si difficiles à établir formellement, c'est que ces causes sont probablement multiples, comme bon nombre de maladies : un ensemble de facteurs, peut-être environnementaux et génétiques, conduit à développer la pathologie.
Ainsi, le reflux menstruel pourrait favoriser le développement de l'endométriose. Il s'agit d'un phénomène très fréquent chez les femmes : au lieu d'être évacuée vers l'extérieur, une partie du sang des règles reflue vers l'intérieur et peut toucher le péritoine. Mais le mystère demeure : pourquoi certaines femmes sont-elles victimes de ce reflux et pas d'autres ? Et pourquoi certaines de celles qui en sont victimes développent-elles de l'endométriose et pas d'autres ?
La chirurgie au niveau de l'abdomen pourrait également être une cause puisqu'il n'est pas rare que des tissus d'endométriose se développent au niveau des cicatrices de césarienne, par exemple.
Des facteurs hormonaux pourraient entrer en jeu, sans que l'on sache pour l'heure comment ou pourquoi.
Une autre hypothèse voudrait que des cellules de l'endomètre puissent migrer ailleurs dans l'organisme via le sang ou la lymphe.
Enfin, on évoque aussi la possibilité que d'autres cellules de l'organisme se transforment en cellules endométriales sous l'influence de facteurs génétiques ou environnementaux.
La chirurgie, traitement le plus efficace
Contrairement à une idée reçue, l'endométriose se soigne plutôt bien dans la plupart des cas. Tout le challenge consiste à poser le diagnostic rapidement pour pouvoir agir vite et éviter que la maladie ne gagne du terrain ou fasse souffrir trop longtemps. "On parvient toujours à soulager les symptômes", insiste le Pr Canis.
Le premier soin c'est... L'absence de règles ! En effet, puisque les douleurs de l'endométriose sont cycliques et hormono-dépendantes, quand le flux d'hormones n'est plus là, les cellules de l'endomètre cessent de "saigner" tous les mois, les douleurs diminuent, voire disparaissent. Cela dépend toutefois de la sévérité de la maladie au moment de l'endométriose. C'est pourquoi le simple fait de prendre la pilule en continu ou la ménopause peuvent soulager les douleurs.
La chirurgie permet, dans beaucoup de cas, de se débarrasser de façon durable de l'endométriose. "Si toute la lésion est retirée, il y a très peu de récidives, au moins à cet endroit", explique Michel Canis. L'ennui, c'est qu'il faut parvenir à retirer tout le tissu endométrial, sans abîmer ce qui se trouve autour. "C'est pourquoi il est primordial de faire appel à un spécialiste", note Delphine Ludzay, présidente d'EndoFrance.
Lorsque la chirurgie apparaît trop dangereuse ou incomplète, d'autres solutions existent. Elles consistent notamment à suspendre le cycle menstruel et donc à arrêter les règles : les douleurs s'estompent par la même occasion. Cette solution présente toutefois des inconvénients : évidemment, il est impossible de concevoir un enfant pendant la durée du traitement. En outre, cette méthode ne soigne pas, elle est suspensive : la maladie est toujours là et, à l'arrêt du traitement, les symptômes réapparaissent.
Prévenir l'endométriose ?
Comme on connait mal les facteurs de risque, il est difficile de réellement prévenir l'apparition de l'endométriose. Ceci dit, certains comportements semblent réduire la probabilité de développer la maladie. A prendre avec précaution, toutefois.
Plusieurs études semblent montrer que l'exercice physique serait lié à une réduction de 40 % à 80 % du risque de développer la maladie. Mais il est difficile de dire s'il s'agit d'un facteur de prévention ou plutôt d'une conséquence de la maladie : victimes de douleurs, les femmes atteintes d'endométriose pourraient être moins portées sur le sport en raison de leur maladie. Il semblerait tout de même que l'activité physique puisse avoir un petit effet protecteur.
Les célèbres oméga 3 pourraient aussi jouer un rôle positif grâce à leurs propriétés anti-inflammatoires.
Comme pour bon nombre de maladies, la consommation de fruits et légumes semble diminuer les risques tandis que manger trop de viande pourrait les augmenter. Pas d'explication avancée et pas de certitude sur ce point non plus.
A retenir
L'endométriose se caractérise par un développement des tissus de l'endomètre ailleurs que dans l'utérus. Cette maladie n'est pas grave en soi, mais peut faire énormément souffrir.
La principale complication est l'infertilité, qui peut survenir notamment lorsque les tissus se développent au niveau des ovaires ou sur le chemin de l'ovule.
L'endométriose se soigne bien dans la plupart des cas, le plus souvent grâce à la chirurgie (ablation des tissus en excès).
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