[Conduite à Tenir] Greffures cutanées et VIH [Résolu / Dermatologie - Infectieuse - Infections Sexuellement Transmissibles]

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Quelle conduite tenir devant ces lésions cutanées ? [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]


L'énoncé du cas :


Un homme de 37 ans consulte pour une agression. Au décours d'un rapport sexuel protégé, la partenaire du patient le griffe rageusement. Il s'agit d'une partenaire occasionnelle, non professionnelle dont on ne connait pas le statut VIH et que l'on ne peut contacter. Il consulte 3h après l'épisode.
Le patient présente de multiples lésions des épaules, des bras, du dos et des flancs. Il souhaite porter plainte et aborde avec vous le risque de transmission du VIH. Voici les lésions que vous observez :


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Parmi ces propositions, la(les)quelle(s) retenez-vous ?



A. Le risque de transmission pour le VIH est classé comme intermédiaire
B. Le risque théorique d'une contamination par VIH est supérieur à celui du VHB
C. Un traitement antiviral pour le VIH est recommandé
D. Un traitement antiviral pour le VIH n'est pas recommandé
E. Un traitement antibiotique est recommandé

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les réponses sont /A ;D et E

Bonjour

La bonne réponse selon (univadis) est : D


Réponse commentée

Description des lésions


Les lésions que vous observez et que vous devez décrire sur le certificat descriptif qui lui sera demandé par la police (type, taille, nombre, localisation...), sont linéaires, certaines parallèles, d'autres plutôt convergentes, bilatérales et sont bien compatibles avec des griffures. Ces dermabrasions ont entrainé un saignement minime par endroit.


Evaluation du risque de transmission pour le VIH


La décision de prise en charge en cas d'exposition sanguine, doit tenir compte de la nature de l'exposition à partir desquelles on classifie trois niveaux de risque (important, intermédiaire et minime) et du statut sérologique VIH de la personne source (positif pour le VIH et négatif ou inconnu).


Tout comme les morsures, les griffures font partie des expositions à risque minime pour la transmission du VIH d'après les dernières recommandations

(tableau 1, d'après Exposition accidentelle aux liquides biologiques (1)).
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Pour cette classe de risque (minime) la prescription de traitement prophylactique antiviral n'est pas recommandé et ce quel que soit le statut sérologique de la personne source.


On remarquera, par rapport à de précédentes recommandations, la disparition de l'indication de « prophylaxie à discuter au cas par cas » au profit de « prophylaxie recommandée ou non recommandée ».


Le risque théorique de transmission d'une infection virale est plus important avec le VHB qu'avec le VIH. Le taux de séroconversion après exposition percutanée au sang est estimé à 0,3% pour le VIH et pourrait aller jusqu'à 40% pour le VHB chez un sujet non vacciné.


Un message : La prophylaxie anti-VIH n'est pas recommandée en cas d'exposition par griffure ou morsure.


Pour en savoir plus



1. Exposition accidentelle aux liquides biologiques.
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2. Conférence de Consensus : Prise en charge des plaies aux urgences – SFMU 2005