La tuberculose demeure la 2ème cause de mortalité par infection dans le monde, après le sida. Elle est de plus en plus souvent extra-pulmonaire, telle la tuberculose abdominale (TA), encore que celle-ci puisse coexister avec des lésions thoraciques, celles-ci disséminant par voie hématogène ou lymphatique. Le diagnostic de la TA est difficile, car elle simule des affections inflammatoires ou malignes.
Une équipe, en Australie (où la prévalence de la tuberculose est très faible, de 6/100 000) a étudié toutes les TA observées dans son centre entre 1991 et 2011 et fait le point sur leurs caractéristiques cliniques, démographiques et thérapeutiques.
Les auteurs ont répertorié 20 cas (un/an), en excluant les tuberculoses urologiques ou gynécologiques, ce qui représente 2,54 % des tuberculoses globales.
Les 20 malades (11 femmes) étaient des immigrés, essentiellement en provenance des Indes et des Philippines. Les signes d’appel avaient été en règle des douleurs abdominales, un météorisme, des troubles du transit, un saignement digestif. L’examen clinique retrouvait dans 1/3 des cas une défense, une masse, une ascite, ou de la fièvre ; ailleurs les malades avaient consulté en urgence dans un tableau de péritonite, occlusion, ou hémorragie digestive. Seuls 2 sujets avaient des antécédents de tuberculose connus, et 4 avaient eu des contacts avec des tuberculeux. Deux diagnostics ont été posés fortuitement (biopsie sous scanner d’un incidentalome surrénal, ponction d’un abcès découvert au cours d’une cholécystectomie coelioscopique). Le site de la TA pouvait être le péritoine, les organes pleins ou le tube digestif. Les examens biologiques sont peu spécifiques, les plus constamment perturbés étant la vitesse de sédimentation et la C-Reactive protein. Les examens radiologiques (scanner, échographie, examens barytés, clichés de thorax, pet-scans) et la coloscopie ont participé au diagnostic.
La chirurgie a été utile dans 11 cas, soit cœlioscopie diagnostique (5), soit laparotomie thérapeutique (résection intestinale, splénectomie, biopsies de nodules péritonéaux). Les autres diagnostics ont été obtenus par ponction d’ascite, ou biopsies de lésions solitaires radioguidées ou sous endoscopie. Le diagnostic a été posé plus souvent par l’histologie (granulomes) que par la bactériologie (Mycobacterium tuberculosis).
Le traitement a duré de 6 à 18 mois, avec des résultats satisfaisants chez les sujets qui ont pu être suivis.
Dr Jean-Fred Warlin
Gill P et coll. : Tuberculosis : experience in a low endemic area australian tertiary hospital. World J.Surg., 2013; 37: 984-990.
JIM2013
Une équipe, en Australie (où la prévalence de la tuberculose est très faible, de 6/100 000) a étudié toutes les TA observées dans son centre entre 1991 et 2011 et fait le point sur leurs caractéristiques cliniques, démographiques et thérapeutiques.
Les auteurs ont répertorié 20 cas (un/an), en excluant les tuberculoses urologiques ou gynécologiques, ce qui représente 2,54 % des tuberculoses globales.
Les 20 malades (11 femmes) étaient des immigrés, essentiellement en provenance des Indes et des Philippines. Les signes d’appel avaient été en règle des douleurs abdominales, un météorisme, des troubles du transit, un saignement digestif. L’examen clinique retrouvait dans 1/3 des cas une défense, une masse, une ascite, ou de la fièvre ; ailleurs les malades avaient consulté en urgence dans un tableau de péritonite, occlusion, ou hémorragie digestive. Seuls 2 sujets avaient des antécédents de tuberculose connus, et 4 avaient eu des contacts avec des tuberculeux. Deux diagnostics ont été posés fortuitement (biopsie sous scanner d’un incidentalome surrénal, ponction d’un abcès découvert au cours d’une cholécystectomie coelioscopique). Le site de la TA pouvait être le péritoine, les organes pleins ou le tube digestif. Les examens biologiques sont peu spécifiques, les plus constamment perturbés étant la vitesse de sédimentation et la C-Reactive protein. Les examens radiologiques (scanner, échographie, examens barytés, clichés de thorax, pet-scans) et la coloscopie ont participé au diagnostic.
La chirurgie a été utile dans 11 cas, soit cœlioscopie diagnostique (5), soit laparotomie thérapeutique (résection intestinale, splénectomie, biopsies de nodules péritonéaux). Les autres diagnostics ont été obtenus par ponction d’ascite, ou biopsies de lésions solitaires radioguidées ou sous endoscopie. Le diagnostic a été posé plus souvent par l’histologie (granulomes) que par la bactériologie (Mycobacterium tuberculosis).
Le traitement a duré de 6 à 18 mois, avec des résultats satisfaisants chez les sujets qui ont pu être suivis.
Dr Jean-Fred Warlin
Gill P et coll. : Tuberculosis : experience in a low endemic area australian tertiary hospital. World J.Surg., 2013; 37: 984-990.
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