Le lupus érythémateux disséminé (LED) est associé à un doublement du risque de fracture de hanche. Seule la fracture du col est concernée. L'incidence de la fracture trochantérienne n'est pas augmentée. Telles sont les conclusions d'une large étude Chinoise.
Un total de 14 544 malades lupiques âgés en moyenne de 38,1 ans et issus de la banque de données Taiwan NHIRD a été inclus dans l'étude entre 2000 et 2006. La cohorte témoins était constituée de 21 400 826 sujets non lupiques, appariés en âge et en sexe. Le critère d'évaluation principal était la survenue d'une fracture et le suivi se poursuivait jusqu'à la première fracture ou jusqu'au 31 décembre 2006.
La durée moyenne de suivi pour les malades lupiques a été de 6 ans, versus 7,7 ans pour les contrôles (p <0,001). En dépit de ce suivi plus court, un plus grand nombre de fractures de hanche a été observée dans la cohorte des patients lupiques que parmi les contrôles (n=75 vs 43 p=0,003) avec un taux d’incidence dans la cohorte lupique de 8,6 pour 10 000 personnes années.
Les fractures se sont produites après 50 ans dans 66,7 % des cas avec lupus contre 88,4 % parmi les contrôles.
La différence d'âge lors de la survenue de la fracture entre les malades lupiques et les témoins est significative (59,6 versus 69,4 ans, p=0,002).
Il n’a pas été constaté de différence de mortalité durant la première année post fracture entre les groupes (11,6 % chez les témoins, versus 16 % chez les malades, p=0,515).
Le taux d'incidence (IR) des fractures de hanche est apparu significativement plus élevée dans la cohorte « lupus » (8,60 vs 3,86 pour 10 000 personnes années) avec un ratio des taux d'incidence (IRR) à 2,23 (intervalle de confiance à 95 % [IC 95 %] : 1,51 à 3,32, p <0,001). Dans la cohorte des lupus, l’IR de fractures du col apparaît plus élevée que pour les témoins (6,53 vs 2,06) avec un IRR de 3,17 (IC 95 % : 1,92 à 5,39, p<0,001) mais il n’y a pas de différence quant à l'incidence des fractures trochantériennes entre les 2 cohortes (IRR=1,11 ; IC 95 % : 0,58 –2,11, P = 0,571) .
L'IRR pour la fracture de hanche est de 2,38 (IC95 % : 1,58 à 3,63) pour les femmes contre 1,06 (IC 95 % : 0,21 à 4,93, p= 0,922) pour les hommes. L'IR des fractures cervicales augmente fortement chez les lupiques de plus de 50 ans (<50 ans : 3,47, > 50 ans : 33,04) alors qu'un IRR élevé n’est constaté que chez les moins de 50 ans (<50 ans : 6,29 ; IC 95 % : 2,36 à 21,03 vs > 50 ans : 1,81 ; IC 95 % : 1,16 à 2,84).
En analyse multivariée, l'âge, l'utilisation de cyclophosphamide, de coticostéroïdes à hautes doses ont été trouvés associés aux fractures cervicales alors que l'âge est le seul facteur associé à la fracture trochantérienne.
Des études futures sont nécessaires pour mieux appréhender les mécanismes physiopathologiques entre fractures de hanche et LED.
Dr juliette Lasoudris-Laloux
SHU-HUNG WANG et coll
Wang SH et coll. : Association of Systemic Lupus Erythematosus With a Higher Risk of Cervical but Not Trochanteric Hip Fracture : A Nationwide Population-Based Study. Arthritis Care & Research, 2013; 65: 1674–1681
JIM2013
Un total de 14 544 malades lupiques âgés en moyenne de 38,1 ans et issus de la banque de données Taiwan NHIRD a été inclus dans l'étude entre 2000 et 2006. La cohorte témoins était constituée de 21 400 826 sujets non lupiques, appariés en âge et en sexe. Le critère d'évaluation principal était la survenue d'une fracture et le suivi se poursuivait jusqu'à la première fracture ou jusqu'au 31 décembre 2006.
La durée moyenne de suivi pour les malades lupiques a été de 6 ans, versus 7,7 ans pour les contrôles (p <0,001). En dépit de ce suivi plus court, un plus grand nombre de fractures de hanche a été observée dans la cohorte des patients lupiques que parmi les contrôles (n=75 vs 43 p=0,003) avec un taux d’incidence dans la cohorte lupique de 8,6 pour 10 000 personnes années.
Les fractures se sont produites après 50 ans dans 66,7 % des cas avec lupus contre 88,4 % parmi les contrôles.
La différence d'âge lors de la survenue de la fracture entre les malades lupiques et les témoins est significative (59,6 versus 69,4 ans, p=0,002).
Il n’a pas été constaté de différence de mortalité durant la première année post fracture entre les groupes (11,6 % chez les témoins, versus 16 % chez les malades, p=0,515).
Le taux d'incidence (IR) des fractures de hanche est apparu significativement plus élevée dans la cohorte « lupus » (8,60 vs 3,86 pour 10 000 personnes années) avec un ratio des taux d'incidence (IRR) à 2,23 (intervalle de confiance à 95 % [IC 95 %] : 1,51 à 3,32, p <0,001). Dans la cohorte des lupus, l’IR de fractures du col apparaît plus élevée que pour les témoins (6,53 vs 2,06) avec un IRR de 3,17 (IC 95 % : 1,92 à 5,39, p<0,001) mais il n’y a pas de différence quant à l'incidence des fractures trochantériennes entre les 2 cohortes (IRR=1,11 ; IC 95 % : 0,58 –2,11, P = 0,571) .
L'IRR pour la fracture de hanche est de 2,38 (IC95 % : 1,58 à 3,63) pour les femmes contre 1,06 (IC 95 % : 0,21 à 4,93, p= 0,922) pour les hommes. L'IR des fractures cervicales augmente fortement chez les lupiques de plus de 50 ans (<50 ans : 3,47, > 50 ans : 33,04) alors qu'un IRR élevé n’est constaté que chez les moins de 50 ans (<50 ans : 6,29 ; IC 95 % : 2,36 à 21,03 vs > 50 ans : 1,81 ; IC 95 % : 1,16 à 2,84).
En analyse multivariée, l'âge, l'utilisation de cyclophosphamide, de coticostéroïdes à hautes doses ont été trouvés associés aux fractures cervicales alors que l'âge est le seul facteur associé à la fracture trochantérienne.
Des études futures sont nécessaires pour mieux appréhender les mécanismes physiopathologiques entre fractures de hanche et LED.
Dr juliette Lasoudris-Laloux
SHU-HUNG WANG et coll
Wang SH et coll. : Association of Systemic Lupus Erythematosus With a Higher Risk of Cervical but Not Trochanteric Hip Fracture : A Nationwide Population-Based Study. Arthritis Care & Research, 2013; 65: 1674–1681
JIM2013
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