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Transferts pour soins à l’étranger : le nombre réduit de 95% en 25 ans  en Algérie Fumed10


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    Transferts pour soins à l’étranger : le nombre réduit de 95% en 25 ans en Algérie

    MIRAGE
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    Transferts pour soins à l’étranger : le nombre réduit de 95% en 25 ans  en Algérie Empty Transferts pour soins à l’étranger : le nombre réduit de 95% en 25 ans en Algérie

    Message par MIRAGE Lun 14 Nov 2011, 15:17

    Entre 1984 et 1995, plus de 13 000 Algériens bénéficiaient, chaque
    année, de prises en charge de la Caisse nationale de sécurité sociale pour se
    soigner dans des hôpitaux à l’étranger, notamment en France, liée à l’Algérie
    par une convention en la matière. En 2011, ils ne sont plus que 600 à être
    évacués, pour raisons médicales, hors du pays.

    En 27 ans, le nombre des malades transférés a baissé de 95%. Le Pr
    Bougherbal, président de la Commission médicale nationale de transferts pour
    soins à l’étranger, explique que “les transferts massifs grevaient énormément le
    budget de la Caisse nationale de sécurité sociale et ont induit la stagnation de
    la médecine algérienne”. D’autant qu’une convention, signée entre l’Algérie et
    la France, facilitait les procédures de prise en charge de malades algériens par
    les grands établissements hospitaliers français, notamment les hôpitaux de
    Paris, dans le cas d’interventions chirurgicales délicates ou le traitement
    d’une pathologie lourde. Il fallait alors trouver une solution pour mettre un
    frein à cette tendance. En 1995, la commission médicale nationale est instituée
    par un arrêté interministériel, qui stipule, dans son article 2, que “le
    transfert pour soins à l’étranger est une mesure médicale à caractère
    exceptionnel, autorisé pour des malades dont les soins requis sont de haut
    niveau et qui ne peuvent être assurés actuellement dans une structure sanitaire
    nationale”. Il est précisé, dans le dernier alinéa de l’article en question, que
    “ne peuvent être évacués vers des structures étrangères que les malades
    souffrant d’une pathologie impliquant un risque vital pour bénéficier d’un réel
    avantage thérapeutique”. Le rôle de ladite commission, formée par un collège de
    praticiens spécialistes, consiste à donner un avis médical sur une demande de
    transfert à l’étranger, formulée par le médecin traitant. Le dossier doit
    comporter, outre la prescription, un bilan d’extension ainsi que le plan
    thérapeutique et un pronostic fournis par la structure d’accueil. À la lumière
    de ces documents, la commission médicale statue sur le cas. Si elle donne un
    avis favorable, la CNAS établit automatiquement la prise en charge.
    “Actuellement, ne sont transférés à l’étranger que les cas qui ne peuvent pas
    réellement être pris en charge en Algérie. Je vous donne l’exemple de la
    malformation artério-veineuse au cerveau, qui est traitée avec une technique que
    ne maîtrisent pas les praticiens algériens, ainsi que les cardiopathies
    congénitales graves du nouveau-né, y compris pour les non-assurés”, atteste
    notre interlocuteur. En 2009, quelque 530 malades ont été transférés à
    l’étranger. Dans le détail, 169 d’entre eux souffraient de problèmes cardiaques
    (surtout des enfants) ; 24 de rétinoblastome (tumeurs de l’œil) ; environ 200 de
    cancers ; 152 nécessitant une neuro-embolisation et 19 divers. “Je me réfère
    dans les statistiques à l’année 2009. Pour 2010 et 2011, c’est plus compliqué.
    Je peux dire combien d’avis favorables a donné la commission, mais pas combien
    de malades sont partis réellement. Imaginez un malade qui a eu une prise en
    charge, mais n’a pas réussi à obtenir un visa, ou qui est décédé entre-temps”,
    précise le Pr Bougherbal. Environ 600 prises en charge ont été données durant
    les années 2010 et 2011. La commission est parvenue à stabiliser le nombre des
    évacuations à ce niveau en appliquant un programme de réduction des transferts à
    l’étranger. “Nous avons envoyé un questionnaire à tous les chefs de service de
    l’Algérie.

    Il porte sur l’activité du service, ce qu’il pourrait réaliser et ce qui lui
    manque. À partir des réponses que nous avons obtenues, nous avons mis en place
    un échéancier 2006-2009. Théoriquement, à partir de 2010, nous aurions dû
    arrêter complètement les évacuations à l’étranger pour soins. Le programme n’a
    pas été prolongé. Nous sommes dans l’expectative”, conclut le praticien.

    Souhila Hammadi
    Liberté

    Santé maghreb

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