Pour maigrir, éteignons la télé !
LE 14 JANVIER 2010
L’Américain moyen avoue spontanément passer au moins cinq heures par jour devant la télévision (TV), une attitude susceptible de favoriser ou d’aggraver un surpoids, ce modèle de sédentarité étant en effet volontiers couplé au grignotage.
Ces notions n’ont rien de révolutionnaire, mais il a paru intéressant de vérifier, dans un essai randomisé, l’influence d’une réduction du temps de télévision sur l’importance des apports et des dépenses énergétiques et de l’IMC. L’étude a inclus 36 adultes dont l’indice de masse corporelle (IMC) était compris entre 25 et 50 kg/m2.
Ces patients passaient un minimum de trois heures par jour devant la TV. Au terme d’une phase d’observation de trois semaines, une stratification a été faite en fonction de l’IMC et les sujets ont été répartis de manière randomisée entre un groupe contrôle (n=16) et un groupe « intervention » (n=20). Cette intervention, d’une durée de trois semaines consistait à réduire le temps passé devant la télé de 50 %, un dispositif électronique permettant de contrôler objectivement l’observance de cette mesure.
Les apports énergétiques ont diminué de 125 (groupe « intervention ») et de 38 kcal/jour (groupe témoin) par rapport à l’état basal, la différence intergroupe n’étant pas statistiquement significative (p=0,52), du fait de la faiblesse de l’effectif et de la brièveté de l’étude.
Dans le groupe « intervention », la dépense énergétique a augmenté de 119 kcal/j, alors qu’elle a diminué de 95 kcal/j pour les témoins (p=0,02). La balance énergétique est devenue négative dans le groupe « intervention », alors qu’elle est restée positive dans l’autre groupe (–244 kcal/j versus +57 kcal, p=0,07). La baisse de l’IMC a été un peu plus marquée dans le groupe « intervention », soit– 0,25 vs – 0,06, sans que le seuil de signification statistique soit atteint.
Réduire le temps consacré à la TV semble donc bénéfique chez les patients obèses…(CQFD) surtout, semble-t-il, par le biais d’une augmentation des dépenses énergétiques. Certes, les résultats sont modestes, mais sur un effectif plus conséquent et une période thérapeutique plus longue, il pourrait en être autrement pour ce qui est de l’amplitude des effets.
Dr Philippe Tellier
Otten JJ et coll. : Effects of Television Viewing Reduction on Energy Intake and Expenditure in Overweight and Obese Adults. A Randomized Controlled Trial. Arch Intern Med 2009; 169 : 2109-2115.
LE 14 JANVIER 2010
L’Américain moyen avoue spontanément passer au moins cinq heures par jour devant la télévision (TV), une attitude susceptible de favoriser ou d’aggraver un surpoids, ce modèle de sédentarité étant en effet volontiers couplé au grignotage.
Ces notions n’ont rien de révolutionnaire, mais il a paru intéressant de vérifier, dans un essai randomisé, l’influence d’une réduction du temps de télévision sur l’importance des apports et des dépenses énergétiques et de l’IMC. L’étude a inclus 36 adultes dont l’indice de masse corporelle (IMC) était compris entre 25 et 50 kg/m2.
Ces patients passaient un minimum de trois heures par jour devant la TV. Au terme d’une phase d’observation de trois semaines, une stratification a été faite en fonction de l’IMC et les sujets ont été répartis de manière randomisée entre un groupe contrôle (n=16) et un groupe « intervention » (n=20). Cette intervention, d’une durée de trois semaines consistait à réduire le temps passé devant la télé de 50 %, un dispositif électronique permettant de contrôler objectivement l’observance de cette mesure.
Les apports énergétiques ont diminué de 125 (groupe « intervention ») et de 38 kcal/jour (groupe témoin) par rapport à l’état basal, la différence intergroupe n’étant pas statistiquement significative (p=0,52), du fait de la faiblesse de l’effectif et de la brièveté de l’étude.
Dans le groupe « intervention », la dépense énergétique a augmenté de 119 kcal/j, alors qu’elle a diminué de 95 kcal/j pour les témoins (p=0,02). La balance énergétique est devenue négative dans le groupe « intervention », alors qu’elle est restée positive dans l’autre groupe (–244 kcal/j versus +57 kcal, p=0,07). La baisse de l’IMC a été un peu plus marquée dans le groupe « intervention », soit– 0,25 vs – 0,06, sans que le seuil de signification statistique soit atteint.
Réduire le temps consacré à la TV semble donc bénéfique chez les patients obèses…(CQFD) surtout, semble-t-il, par le biais d’une augmentation des dépenses énergétiques. Certes, les résultats sont modestes, mais sur un effectif plus conséquent et une période thérapeutique plus longue, il pourrait en être autrement pour ce qui est de l’amplitude des effets.
Dr Philippe Tellier
Otten JJ et coll. : Effects of Television Viewing Reduction on Energy Intake and Expenditure in Overweight and Obese Adults. A Randomized Controlled Trial. Arch Intern Med 2009; 169 : 2109-2115.
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