En Algérie, le marché des produits cosmétiques est en plein essor. Fini le temps la disette où les consommateurs ne trouvaient qu’un pot de brillantine, et un flacon de parfum Ploum- Ploum, coincés entre la fameuse lotion après-rasage Capidji à se mettre sous la barbe.
Aujourd’hui en Algérie, des millions de marques de produits d’hygiène et de beauté se disputent les rayons. Pourtant, à y regarder de plus près, de nombreux produits estampillés «made in» ne sont que de vulgaires copies. La contrefaçon fait des ravages. L’imitation du packaging est si parfaite que le consommateur n’y voit que du feu !
Dégâts collatéraux
Chute de cheveux, irritation cutanée, mycose, boutons... Combien sommes-nous à avoir payé, un jour ou l’autre, les pots cassés, en achetant une marque de cosmétique qu’on croyait connaître et qui s’est avérée n’être qu’une pâle copie avec toutes les conséquences que cela peut entraîner sur notre santé. Les vraies-fausses marques inondent le marché. Impossible de faire la différence entre le produit d’origine et la copie tant l’imitation est parfaite. Bluffés par la similitude de l’emballage, les consommateurs sont de plus en plus nombreux à tomber dans le panneau. «Récemment, j’ai acheté une crème antirides (Nivea Q10) que j’ai payée très cher. En ouvrant le pot, quelle ne fut ma surprise en découvrant une composition de couleur jaunâtre, à l’odeur acide et nauséabonde», raconte une jeune fille rencontrée dans un magasin de produits de beauté au Tunnel des Facultés (place Audin).
SOS, danger
Une supercherie très courante selon M. Kamel Kalaï, qui tient une officine à la rue Claude-Debussy : «Je vois régulièrement débouler des clientes affolées, avec des plaques et des rougeurs sur le visage survenues après l’utilisation d’une crème soi-disant de marque. Même les grands labels qui coûtent chers comme Uriage ou Roc n’échappent pas à ce trafic. L’emballage est imité à la perfection. La comparaison s’arrête là, car le contenu n’a rien à voir et peut s’avérer très dangereux pour la peau.»
Ils sont nés chez nous, on peut leur faire confiance !
Echaudées, de plus en plus d’utilisatrices se tournent vers des produits locaux. «Depuis ma mauvaise expérience avec une crème censée être d’importation et qui a provoqué des lésions sur mon visage, je n’achète plus que des cosmétiques made in Algeria», nous confie une dame. «Leur prix est plus accessible et il y a moins de risque de se retrouver chez le dermato pour réparer les dégâts», assure- t-elle. Cependant, les produits fabriqués en Algérie sont parfois boudés, à tort d’ailleurs, surtout lorsqu’il s’agit d’un label qui existe depuis de nombreuses années et qui a fait ses preuves, tel qu’Eleis, une enseigne créée en 1986. Masque, gommage, crème de soins réparateurs... cette marque joue la carte de la douceur en privilégiant les produits naturels.
Pour en savoir un peu plus sur ce sujet, nous nous sommes rapprochés de cette entreprise dont les laboratoires se situent à Tipasa. «Je crois que le succès de notre gamme est lié au fait qu’elle soit à base de produits bio», nous révèle Mme Oum El Kheir Halladj, manager. «Nos soins capillaires, crèmes pour la peau et autres produits sont fabriqués à base de germe de blé, aloé verra, huile d’argan, huiles essentielles, coconut, moelle, jojoba. Des composants qui ne présentent aucun risque ni pour la peau ni pour les cheveux.» Il suffit de faire un petit tour dans les boutiques de cosmétiques pour constater l’engouement des clientes pour les produits bio. A titre d’exemple, le sérum anti-frizz et le flacon des 7 huiles précieuses d’Eleis se vendent comme des petits pains, sans oublier les huiles à base de coconut et de germe de blé.
Absence de contrôle
Des cosmétiques qui, eux aussi, n’échappent pas à la contrefaçon. Une situation qui plonge dans le désarroi les fabricants. Ils ont pourtant sué sang et eau avant de mettre au point leurs produits : «Je ne compte pas le nombre de fois où j’ai dû déposer plainte contre X et insérer des placards publicitaires dans la presse pour attirer l’attention des consommateurs sur cette supercherie», fulmine Mme Halladj. Marques locales ou «made in», aucun produit n’échappe à la contrefaçon. Des cosmétiques qui passent entre les mailles du filet des services de contrôle, mettant en danger la santé des consommateurs.
Par Le Soir
Aujourd’hui en Algérie, des millions de marques de produits d’hygiène et de beauté se disputent les rayons. Pourtant, à y regarder de plus près, de nombreux produits estampillés «made in» ne sont que de vulgaires copies. La contrefaçon fait des ravages. L’imitation du packaging est si parfaite que le consommateur n’y voit que du feu !
Dégâts collatéraux
Chute de cheveux, irritation cutanée, mycose, boutons... Combien sommes-nous à avoir payé, un jour ou l’autre, les pots cassés, en achetant une marque de cosmétique qu’on croyait connaître et qui s’est avérée n’être qu’une pâle copie avec toutes les conséquences que cela peut entraîner sur notre santé. Les vraies-fausses marques inondent le marché. Impossible de faire la différence entre le produit d’origine et la copie tant l’imitation est parfaite. Bluffés par la similitude de l’emballage, les consommateurs sont de plus en plus nombreux à tomber dans le panneau. «Récemment, j’ai acheté une crème antirides (Nivea Q10) que j’ai payée très cher. En ouvrant le pot, quelle ne fut ma surprise en découvrant une composition de couleur jaunâtre, à l’odeur acide et nauséabonde», raconte une jeune fille rencontrée dans un magasin de produits de beauté au Tunnel des Facultés (place Audin).
SOS, danger
Une supercherie très courante selon M. Kamel Kalaï, qui tient une officine à la rue Claude-Debussy : «Je vois régulièrement débouler des clientes affolées, avec des plaques et des rougeurs sur le visage survenues après l’utilisation d’une crème soi-disant de marque. Même les grands labels qui coûtent chers comme Uriage ou Roc n’échappent pas à ce trafic. L’emballage est imité à la perfection. La comparaison s’arrête là, car le contenu n’a rien à voir et peut s’avérer très dangereux pour la peau.»
Ils sont nés chez nous, on peut leur faire confiance !
Echaudées, de plus en plus d’utilisatrices se tournent vers des produits locaux. «Depuis ma mauvaise expérience avec une crème censée être d’importation et qui a provoqué des lésions sur mon visage, je n’achète plus que des cosmétiques made in Algeria», nous confie une dame. «Leur prix est plus accessible et il y a moins de risque de se retrouver chez le dermato pour réparer les dégâts», assure- t-elle. Cependant, les produits fabriqués en Algérie sont parfois boudés, à tort d’ailleurs, surtout lorsqu’il s’agit d’un label qui existe depuis de nombreuses années et qui a fait ses preuves, tel qu’Eleis, une enseigne créée en 1986. Masque, gommage, crème de soins réparateurs... cette marque joue la carte de la douceur en privilégiant les produits naturels.
Pour en savoir un peu plus sur ce sujet, nous nous sommes rapprochés de cette entreprise dont les laboratoires se situent à Tipasa. «Je crois que le succès de notre gamme est lié au fait qu’elle soit à base de produits bio», nous révèle Mme Oum El Kheir Halladj, manager. «Nos soins capillaires, crèmes pour la peau et autres produits sont fabriqués à base de germe de blé, aloé verra, huile d’argan, huiles essentielles, coconut, moelle, jojoba. Des composants qui ne présentent aucun risque ni pour la peau ni pour les cheveux.» Il suffit de faire un petit tour dans les boutiques de cosmétiques pour constater l’engouement des clientes pour les produits bio. A titre d’exemple, le sérum anti-frizz et le flacon des 7 huiles précieuses d’Eleis se vendent comme des petits pains, sans oublier les huiles à base de coconut et de germe de blé.
Absence de contrôle
Des cosmétiques qui, eux aussi, n’échappent pas à la contrefaçon. Une situation qui plonge dans le désarroi les fabricants. Ils ont pourtant sué sang et eau avant de mettre au point leurs produits : «Je ne compte pas le nombre de fois où j’ai dû déposer plainte contre X et insérer des placards publicitaires dans la presse pour attirer l’attention des consommateurs sur cette supercherie», fulmine Mme Halladj. Marques locales ou «made in», aucun produit n’échappe à la contrefaçon. Des cosmétiques qui passent entre les mailles du filet des services de contrôle, mettant en danger la santé des consommateurs.
Par Le Soir
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