Publié le 26/02/2010
Dû à une collaboration germano-helvétique, une étude
longitudinale sur plus de 2 200 personnes propose de démembrer le
trouble dépressif majeur (TDM, pour major depressive
disorder, MDD). Remontant au DSM-III (1980), cette
dénomination diagnostique concerne actuellement plus de 16 % des
troubles de l’humeur, avec une association élevée (co-morbidité) à
l’anxiété et aux addictions à divers produits (substance use
disorders). Mais on estime que le diagnostic de TDM serait «
largement surestimé », d’autant plus que la fréquence
globale des troubles bipolaires s’avère « beaucoup plus
basse » (2 %).
Les données suggèrent que le TDM constitue en fait un domaine
hétérogène comportant un groupe important de troubles bipolaires «
infraliminaires » (subthreshold, sous le seuil
des TDM). Groupe cliniquement significatif, et partageant des
points communs avec les troubles cyclothymiques avérés. Les
analyses prospectives ont montré que ces troubles bipolaires
infraliminaires peuvent d’ailleurs évoluer vers un TDM, au sens du
DSM-IV, avec identification des symptômes par autrui.
Comparativement aux situations de vrai TDM, ces troubles
bipolaires plus frustes présentent certaines particularités :
dépendances au tabac et à l’alcool « nettement plus
marquées », fréquence de troubles paniques « deux fois
plus grande », tendance à « une criminalité accrue »
et antécédents familiaux d’épisodes maniaques «
significativement plus élevés ». Chez ces patients à
troubles bipolaires infraliminaires, en fonction de la sévérité de
la composante maniaque, certains troubles apparaissent donc plus
fréquents (notamment l’addiction à l’alcool), alors que d’autres
dispositions (comme l’évitement du danger) se trouvent au contraire
amoindries.
Pour les auteurs, tous ces constats plaident en faveur d’une
conception élargie et d’une meilleure évaluation (a more
comprehensive screening) de la maladie bipolaire. Cette
avancée nosographique pourrait se révéler « importante pour la
recherche future », et susceptible de stimuler les progrès
thérapeutiques dans cette affection commune.
Dr Alain Cohen
Zimmermann P et coll. : Heterogeneity of DSM-IV major depressive
disorder
as a consequence of subthreshold bipolarity. Arch Gen
Psychiatry 2009 ; 66 (12) : 1341-1352.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Dû à une collaboration germano-helvétique, une étude
longitudinale sur plus de 2 200 personnes propose de démembrer le
trouble dépressif majeur (TDM, pour major depressive
disorder, MDD). Remontant au DSM-III (1980), cette
dénomination diagnostique concerne actuellement plus de 16 % des
troubles de l’humeur, avec une association élevée (co-morbidité) à
l’anxiété et aux addictions à divers produits (substance use
disorders). Mais on estime que le diagnostic de TDM serait «
largement surestimé », d’autant plus que la fréquence
globale des troubles bipolaires s’avère « beaucoup plus
basse » (2 %).
Les données suggèrent que le TDM constitue en fait un domaine
hétérogène comportant un groupe important de troubles bipolaires «
infraliminaires » (subthreshold, sous le seuil
des TDM). Groupe cliniquement significatif, et partageant des
points communs avec les troubles cyclothymiques avérés. Les
analyses prospectives ont montré que ces troubles bipolaires
infraliminaires peuvent d’ailleurs évoluer vers un TDM, au sens du
DSM-IV, avec identification des symptômes par autrui.
Comparativement aux situations de vrai TDM, ces troubles
bipolaires plus frustes présentent certaines particularités :
dépendances au tabac et à l’alcool « nettement plus
marquées », fréquence de troubles paniques « deux fois
plus grande », tendance à « une criminalité accrue »
et antécédents familiaux d’épisodes maniaques «
significativement plus élevés ». Chez ces patients à
troubles bipolaires infraliminaires, en fonction de la sévérité de
la composante maniaque, certains troubles apparaissent donc plus
fréquents (notamment l’addiction à l’alcool), alors que d’autres
dispositions (comme l’évitement du danger) se trouvent au contraire
amoindries.
Pour les auteurs, tous ces constats plaident en faveur d’une
conception élargie et d’une meilleure évaluation (a more
comprehensive screening) de la maladie bipolaire. Cette
avancée nosographique pourrait se révéler « importante pour la
recherche future », et susceptible de stimuler les progrès
thérapeutiques dans cette affection commune.
Dr Alain Cohen
Zimmermann P et coll. : Heterogeneity of DSM-IV major depressive
disorder
as a consequence of subthreshold bipolarity. Arch Gen
Psychiatry 2009 ; 66 (12) : 1341-1352.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
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