Traitement de l’hypothyroïdie congénitale par injections intra-amniotiques de thyroxine
Publié le 29/03/2010
Une équipe française dirigée par Michel Polak (hôpital Robert Debré à Paris) a montré la faisabilité et la bonne tolérance d’injections intra-amniotiques d’hormones thyroïdiennes au fœtus atteint de goitre hypothyroïdien. En effet, les progrès de l’échographie prénatale permettent de faire le diagnostic précoce de goitre fœtal, défini par un diamètre ou une circonférence supérieurs au 95ème percentile de la thyroïde fœtale ; il s’associe à une hyper ou hypothyroïdie qui doit être diagnostiquée par le dosage des hormones thyroïdiennes dans le liquide amniotique ou le sang du cordon.
Le goitre fœtal hypothyroïdien peut être d’origine maternelle (déficit ou excès d’iode, facteurs auto-immuns, médicaments goitrigènes, etc), mais aussi consécutif à une anomalie congénitale de la fonction thyroïdienne qui peut entraîner une augmentation importante du volume de la glande. Un goitre important peut être responsable de complications obstétricales et néonatales (hyperextension du cou entraînant une compression trachéale et/ou des difficultés à l’accouchement qui peuvent être fatales), tandis que l’hypothyroïdie a des conséquences délétères sur le développement neurologique.
Dans une étude rétrospective portant sur 12 fœtus diagnostiqués et traités entre 1991 et 2005, les résultats ont confirmé la faisabilité et la bonne tolérance des injections intra-amniotiques de thyroxine. La thyroxine a été injectée à la dose de 200 à 800 microg/injection, 1 à 6 injections ont été faites au total, sur un rythme de toutes les 1 à 4 semaines. Pendant la grossesse, la taille de la thyroïde a régressé dans 8 cas sur 9 et la TSH a diminué voire s’est normalisée dans 4 cas. Cependant, à la naissance, tous les nourrissons étaient en hypothyroïdie, indiquant que le taux de TSH intra-amniotique ne reflète pas de façon fiable la fonction thyroïdienne ; l’amniocentèse n’est donc pas un examen adéquat pour surveiller la thyroïde. Ces résultats sont encourageants, mais d’autres études sont nécessaires pour optimiser la prise en charge de cette pathologie rare.
Dr Stéphanie Mauduit
Ribault V et coll. : Experience with intraamniotic thyroxine treatment in nonimmune fetal goitrous hypothyroidism in 12 cases. J Clin Endocrinol Metab., 2009; 94: 3731-39.
Publié le 29/03/2010
Une équipe française dirigée par Michel Polak (hôpital Robert Debré à Paris) a montré la faisabilité et la bonne tolérance d’injections intra-amniotiques d’hormones thyroïdiennes au fœtus atteint de goitre hypothyroïdien. En effet, les progrès de l’échographie prénatale permettent de faire le diagnostic précoce de goitre fœtal, défini par un diamètre ou une circonférence supérieurs au 95ème percentile de la thyroïde fœtale ; il s’associe à une hyper ou hypothyroïdie qui doit être diagnostiquée par le dosage des hormones thyroïdiennes dans le liquide amniotique ou le sang du cordon.
Le goitre fœtal hypothyroïdien peut être d’origine maternelle (déficit ou excès d’iode, facteurs auto-immuns, médicaments goitrigènes, etc), mais aussi consécutif à une anomalie congénitale de la fonction thyroïdienne qui peut entraîner une augmentation importante du volume de la glande. Un goitre important peut être responsable de complications obstétricales et néonatales (hyperextension du cou entraînant une compression trachéale et/ou des difficultés à l’accouchement qui peuvent être fatales), tandis que l’hypothyroïdie a des conséquences délétères sur le développement neurologique.
Dans une étude rétrospective portant sur 12 fœtus diagnostiqués et traités entre 1991 et 2005, les résultats ont confirmé la faisabilité et la bonne tolérance des injections intra-amniotiques de thyroxine. La thyroxine a été injectée à la dose de 200 à 800 microg/injection, 1 à 6 injections ont été faites au total, sur un rythme de toutes les 1 à 4 semaines. Pendant la grossesse, la taille de la thyroïde a régressé dans 8 cas sur 9 et la TSH a diminué voire s’est normalisée dans 4 cas. Cependant, à la naissance, tous les nourrissons étaient en hypothyroïdie, indiquant que le taux de TSH intra-amniotique ne reflète pas de façon fiable la fonction thyroïdienne ; l’amniocentèse n’est donc pas un examen adéquat pour surveiller la thyroïde. Ces résultats sont encourageants, mais d’autres études sont nécessaires pour optimiser la prise en charge de cette pathologie rare.
Dr Stéphanie Mauduit
Ribault V et coll. : Experience with intraamniotic thyroxine treatment in nonimmune fetal goitrous hypothyroidism in 12 cases. J Clin Endocrinol Metab., 2009; 94: 3731-39.
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