Ados, bougez-vous !
Article paru le : Mardi 27 Avril 2010
Deschamps V et coll. Facteurs socio-économiques associés aux habitudes alimentaires, à l´activité physique et à la sédentarité des adolescents en classe de troisième en France (2003-2004) – Cycle triennal d´enquêtes en milieu scolaire. BEH 2010 ; 13 : 113-117.
Dr Agnès Mallet
Les adolescents semblent peu enclins à suivre les conseils en matière de prévention cardiovasculaire. Le message prôné par la Fédération Française de Cardiologie « 0 + 5 + 30 = le tiercé gagnant pour votre cœur » (0 cigarette, 5 fruits et légumes et 30 minutes d´activité physique continue par jour) n´est pas encore bien passé pour eux. Ce qui est préjudiciable pour l´avenir car si l´éducation nutritionnelle est importante dès le plus jeune âge, c´est essentiellement à l´adolescence que les habitudes alimentaires se mettent en place.
En avril, le BEH (Bulletin épidémiologique hebdomadaire) relate une étude nutritionnelle montrant le peu de suivi des règles de bonne hygiène de vie dans la population des jeunes Français. Réalisée dans le cadre du cycle triennal d´enquêtes conduites en milieu scolaire en classe de troisième par les Ministères de la Santé et de l´Education nationale avec l´appui méthodologique de l´InVS, elle a porté sur 7 207 élèves répartis dans 795 collèges publics et privés de la métropole et des départements d´Outre-mer. Au cours de l´année scolaire 2003-2004, ces élèves, alors en classe de troisième, ont été questionnés en face à face quant à leurs façons de s´alimenter et de s´activer physiquement. Les facteurs socio-économiques associés ont été pris en compte.
Près d´un tiers des élèves saute le petit-déjeuner. Près des deux tiers ne consomment pas quotidiennement de fruits et/ou de légumes. Ils sont environ 20 % à ne pas consommer de produits laitiers chaque jour. Pourtant, plus de la moitié déjeune à la cantine durant les 4 jours d´école pleins et plus des trois quarts vivent dans des familles biparentales. En outre, plus d´un tiers boit une boisson sucrée tous les jours… Il faut encore ajouter le fait que près de 40% ne pratique aucun sport en dehors de l´école et autant passe au moins 3 heures devant un écran tous les jours. Le sexe, l´âge, les conditions de vie familiale et sociale sont des facteurs associés à ces comportements à risque : les comportements alimentaires, d´activité physique et de sédentarité considérés comme défavorables sont globalement associés à des caractéristiques socio-économiques défavorables.
Cette étude nationale met en lumière la présence chez les adolescents de facteurs de risque cardiovasculaire modifiables et la nécessité d´intervenir auprès de cette population par des actions de promotion de la santé, en particulière cardiovasculaire, tout en prenant en compte les facteurs socio-économiques additionnels aux mauvaises habitudes alimentaires et à la sédentarité.
Article paru le : Mardi 27 Avril 2010
Deschamps V et coll. Facteurs socio-économiques associés aux habitudes alimentaires, à l´activité physique et à la sédentarité des adolescents en classe de troisième en France (2003-2004) – Cycle triennal d´enquêtes en milieu scolaire. BEH 2010 ; 13 : 113-117.
Dr Agnès Mallet
Les adolescents semblent peu enclins à suivre les conseils en matière de prévention cardiovasculaire. Le message prôné par la Fédération Française de Cardiologie « 0 + 5 + 30 = le tiercé gagnant pour votre cœur » (0 cigarette, 5 fruits et légumes et 30 minutes d´activité physique continue par jour) n´est pas encore bien passé pour eux. Ce qui est préjudiciable pour l´avenir car si l´éducation nutritionnelle est importante dès le plus jeune âge, c´est essentiellement à l´adolescence que les habitudes alimentaires se mettent en place.
En avril, le BEH (Bulletin épidémiologique hebdomadaire) relate une étude nutritionnelle montrant le peu de suivi des règles de bonne hygiène de vie dans la population des jeunes Français. Réalisée dans le cadre du cycle triennal d´enquêtes conduites en milieu scolaire en classe de troisième par les Ministères de la Santé et de l´Education nationale avec l´appui méthodologique de l´InVS, elle a porté sur 7 207 élèves répartis dans 795 collèges publics et privés de la métropole et des départements d´Outre-mer. Au cours de l´année scolaire 2003-2004, ces élèves, alors en classe de troisième, ont été questionnés en face à face quant à leurs façons de s´alimenter et de s´activer physiquement. Les facteurs socio-économiques associés ont été pris en compte.
Près d´un tiers des élèves saute le petit-déjeuner. Près des deux tiers ne consomment pas quotidiennement de fruits et/ou de légumes. Ils sont environ 20 % à ne pas consommer de produits laitiers chaque jour. Pourtant, plus de la moitié déjeune à la cantine durant les 4 jours d´école pleins et plus des trois quarts vivent dans des familles biparentales. En outre, plus d´un tiers boit une boisson sucrée tous les jours… Il faut encore ajouter le fait que près de 40% ne pratique aucun sport en dehors de l´école et autant passe au moins 3 heures devant un écran tous les jours. Le sexe, l´âge, les conditions de vie familiale et sociale sont des facteurs associés à ces comportements à risque : les comportements alimentaires, d´activité physique et de sédentarité considérés comme défavorables sont globalement associés à des caractéristiques socio-économiques défavorables.
Cette étude nationale met en lumière la présence chez les adolescents de facteurs de risque cardiovasculaire modifiables et la nécessité d´intervenir auprès de cette population par des actions de promotion de la santé, en particulière cardiovasculaire, tout en prenant en compte les facteurs socio-économiques additionnels aux mauvaises habitudes alimentaires et à la sédentarité.
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