Merci d'avoir pensé à ouvrir ce sujet
Voilà je voulais partager quelques points forts d’une conférence de Dr Lise dufaitre (endocrinologue ) qui résume un peu La situation de jeûne chez un diabétique !
Une sensibilisation vis-à-vis des risques avant ce mois sacré ainsi qu’un contrôle médical rigoureux peuvent limiter les dégâts !Etant donné que
Le temps de jeûne sera cette année en moyenne de 16 heures par jour et pas mal de diabétiques décèdent ou finissent par souffrir de complications graves !
Quels sont les risques : -
L’hypoglycémie (glycémie<0,60 g/l), favorisée par les efforts physiques au cours de la journée. Si elle survient, elle nécessitera l’interruption du jeûne et un resucrage rapide du patient.
-
La déshydratation, surtout, dans les périodes de forte chaleur, ou en cas de syndrome fébrile ou diarrhée.
-
le déséquilibre glycémique lié aux changements chronologiques (inversion du rythme nuit-jour), aux repas riches en sucre et en gras à la rupture du jeûne, à l’absence ou difficulté d’adaptation des traitements anti-diabétiques (sulfamides hypoglycémiants ou certaines insulines).
LES ASPECTS PHYSIOLOGIQUES DU JEÛNE (Adaptations hormonales et métaboliques).
La pratique du Ramadan va perturber le cycle insuline-glucagon :
Habituellement, l’hormone digestive la plus secrétée est l’insuline qui permet l’entrée du glucose dans les cellules pour être consommé et transformé en énergie ainsi que la mise en réserve du surplus d’énergie.
Durant les 1ers jours de Jeûne, la sécrétion d’insuline entraîne l’hypoglycémie responsable de sensation de faim.
Au cours du mois de Jeûne, l’insuline va laisser sa place au glucagon. Le glucagon est une hormone clé mobilisant les réserves (graisses), fabriquant ainsi le « précieux glucose » et atténuant les manifestations d’hypoglycémie.
Par ailleurs, l’hydratation est réduite :
- En situation classique : les apports d’eau couvrent les pertes (urines, sudation, respiration, transit intestinal…)
- En situation de jeûne : le corps va s’adapter pendant la période de jeûne, en réduisant les pertes. Les urines sont plus concentrées, les selles plus dures
Dans le diabète de type 1 : Le pancréas ne produit pas d’insuline, mais la production du glucagon est conservée. La personne doit donc adapter ses injections en fonction de ce qu’elle mange. Conserver l’insuline de base, basale ou débit de base, pour maintenir la glycémie stable autour de 1g pendant les périodes de jeûne (Insulinothérapie fonctionnelle).
Cette insuline de base régule la production de glucagon. Le schéma basal bolus est indispensable.
Dans le diabète de type 2 Il coexiste une diminution de sécretion d’insuline ainsi qu’une résistance à cette hormone et, une augmentation de la sécrétion de glucagon(=hormone sucrante) également inadaptée. Ainsi chez le patient diabétique de type 2 il faudra conserver un traitement oral ou insulinique transitoire durant le jeûne pour lutter contre l’hyperglycémie et impérativement adapter avec son médecin le traitement pris au moment des différents repas (rupture de jeûne et repas nocturnes).
Ainsi il faut stopper les sulfamides à demi vie longue et les remplacer par des molécules à durée de vie plus courte comme le Novonorm lors des prises alimentaires, ne pas prendre d’hypoglycémiants sans manger et maîtriser les apports lipidiques souvent excessifs en cette période . L’auto surveillance glycémique est capitale
En théorie oui, si la personne est capable de maîtriser son traitement et l’adapter aux modifications du rythme et de l’équilibre alimentaire.
En pratique, il est impossible et donc contre indiqué s’il y a traitement par insulines mélangées, sulfamides à durée de vie longue ou complications évolutives nécessitant un équilibre strictEn résumé : la pratique du jeûne est possible : - chez les personnes diabétiques indemnes de complications dégénératives évolutives ou de toute affection intercurrente.
- chez les personnes diabétiques de type 2 stables avec un traitement oral n’exposant pas aux hypoglycémies (biguanides, glitazones)
- chez les personnes diabétiques de type 1 ayant un schéma basal-bolus
les conseils à donner avant le jeune sont : - consulter son médecin pour éliminer toute contre-indication médicale
- adapter avec son médecin son traitement oral ou son insuline
- surveiller sa glycémique
- conserver un équilibre des repas (rupture de jeûne, et repas nocturnes) en veillant à l’apport lipidique
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