Rhinite allergique
La maladie
La rhinite allergique est l'expression de symptômes dus à une inflammation de la muqueuse nasale lors du contact avec un allergène auquel le patient est déjà sensibilisé (présence d'IgE).
Physiopathologie
L'inflammation, à l'origine des symptômes de la RA, est médiée par les IgE après exposition des muqueuses aux allergènes concernés. Ces derniers sont le plus souvent des pollens d'arbres ou de graminées, des acariens (fréquence moindre des conjonctivites), des poils d'animaux, des traces de moisissures (fin d'été et automne) et, pour les maladies professionnelles principalement, la farine et le latex.
Epidémiologie
La prévalence de la RA est estimée à 25 % dans les pays développés. Sa fréquence est en augmentation constante. L'affection peut débuter à tout âge, mais son incidence est plus élevée à l'adolescence, la RA concernant 9 fois sur 10 un patient de moins de 40 ans. Lorsqu'elles débutent après 40 ans, seules 10 % des rhinites sont d'origine allergique. Les sujets de sexe masculin sont plus fréquemment atteints. Il existe un lien entre asthme et RA : 80 % des asthmatiques présentent ou ont présenté une RA, et 15 à 40 % des sujets atteints de RA ont présenté des crises d'asthme. Des études au long cours montrent une guérison spontanée de la RA dans 10 à 20 % des cas et une amélioration dans 40 à 65 % des cas.
Complications
Dans sa forme sévère, la RA provoque des troubles du sommeil, un absentéisme scolaire ou professionnel qui nuisent à la qualité de vie. Elle augmente la fréquence des infections : rhinoviroses, sinusites, otites moyennes. L'évolution vers un asthme ou l'apparition d'une polypose nasale est possible.
Diagnostic
La rhinite allergique (RA) est évoquée en présence d'au moins 2 symptômes parmi : écoulement nasal, obstruction nasale, prurit nasal, éternuements, conjonctivite associée. L'histoire clinique est fondamentale pour l'identification de l'allergène confirmée par tests allergéniques spécifiques. Le diagnostic est posé 9 fois/10 avant 40 ans.
La rhinite est dite intermittente si elle dure moins de 4 jours par semaine ou moins de 4 semaines. Elle est dite persistante si elle dure 4 jours par semaine et plus de 4 semaines consécutives (selon les recommandations ARIA : Allergic Rhinitis and its Impact on Asthma).
Il est préférable d'objectiver l'allergène en cause. Pour le médecin généraliste, lorsque l'histoire clinique est évocatrice, un dosage d'IgE spécifiques indique l'allergène responsable. En cas de rhinite persistante, l'histoire clinique peut être moins éloquente. Un test multi-allergénique de dépistage positif et la reprise de l'interrogatoire conduisent le plus souvent à l'identification de l'allergène. La réalisation par l'allergologue des tests cutanés et/ou le dosage des IgE spécifiques confirment le diagnostic.
Quels patients traiter ?
Tous les patients gênés par leurs symptômes.
Objectifs de la prise en charge
Réduction ou suppression des symptômes.
Amélioration de la qualité de vie.
Éviction des allergènes si possible.
Prise en charge
Rhinite d'origine allergique
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1 Orientation clinique
L'origine allergique est très probable s'il existe une conjonctivite associée, un rythme d'apparition des symptômes évoquant un allergène, une exposition professionnelle, ou des antécédents personnels ou familiaux d'atopie.
L'interrogatoire minutieux identifie l'allergène 9 fois sur 10 et doit conduire au dosage sanguin de l'IgE spécifique et/ou à la réalisation de tests cutanés (voir Suivi et adaptation du traitement).
2 Tests allergéniques spécifiques
Si l'histoire clinique est évocatrice d'un allergène donné : recherche de l'IgE spécifique correspondante ; si elle est floue, prescription d'un test multi-allergénique de dépistage (type Phadiatop) : test d'une quinzaine d'aéro-allergènes sur prélèvement sanguin (test sensible à 80-90 % mais non spécifique). L'identification précise de l'allergène sera obtenue par le spécialiste par la réalisation de tests cutanés et/ou par le dosage des IgE spécifiques.
3 Mesures d'éviction
1er élément de la prise en chargeGrade C, elles sont essentielles et mises en œuvre chaque fois que possible.
4 Traitement médicamenteux
Les antihistaminiques H1 (anti-H1) per os non anticholinergiques (dits de 2e génération, non sédatifs) sont le traitement de 1re intention de la rhinite allergique, les anti-H1 par voie locale étant également efficacesGrade A.
Les corticoïdes par voie nasale sont associés aux anti-H1, en présence de symptômes plus sévères, situation dans laquelle leur efficacité est prouvéeGrade A.
Les cromones, d'efficacité moindre mais présentant moins de risques d'intolérance que les corticoïdes à long terme, peuvent être utilisées localement.
Le traitement sera poursuivi tant que persisteront les symptômes.
Les corticoïdes oraux, déconseillés, peuvent être utilisés exceptionnellement et sur de très courtes périodes.
Les corticoïdes d'action prolongée administrés par voie IM n'ont pas de place dans le traitement de la rhinite allergique.
5 Désensibilisation
Elle est envisagée après échec des traitements précédents ou quand la pathologie chronique devient très gênante. Administrée par injections sous-cutanées (hebdomadaires puis plus espacées) pendant 3 à 5 ans, elle a démontré son efficacité sur les symptômes de l'allergie Grade A.
1 Orientation clinique
L'origine allergique est très probable s'il existe une conjonctivite associée, un rythme d'apparition des symptômes évoquant un allergène, une exposition professionnelle, ou des antécédents personnels ou familiaux d'atopie.
L'interrogatoire minutieux identifie l'allergène 9 fois sur 10 et doit conduire au dosage sanguin de l'IgE spécifique et/ou à la réalisation de tests cutanés (voir Suivi et adaptation du traitement).
2 Tests allergéniques spécifiques
Si l'histoire clinique est évocatrice d'un allergène donné : recherche de l'IgE spécifique correspondante ; si elle est floue, prescription d'un test multi-allergénique de dépistage (type Phadiatop) : test d'une quinzaine d'aéro-allergènes sur prélèvement sanguin (test sensible à 80-90 % mais non spécifique). L'identification précise de l'allergène sera obtenue par le spécialiste par la réalisation de tests cutanés et/ou par le dosage des IgE spécifiques.
3 Mesures d'éviction
1er élément de la prise en chargeGrade C, elles sont essentielles et mises en œuvre chaque fois que possible.
4 Traitement médicamenteux
Les antihistaminiques H1 (anti-H1) per os non anticholinergiques (dits de 2e génération, non sédatifs) sont le traitement de 1re intention de la rhinite allergique, les anti-H1 par voie locale étant également efficacesGrade A.
Les corticoïdes par voie nasale sont associés aux anti-H1, en présence de symptômes plus sévères, situation dans laquelle leur efficacité est prouvéeGrade A.
Les cromones, d'efficacité moindre mais présentant moins de risques d'intolérance que les corticoïdes à long terme, peuvent être utilisées localement.
Le traitement sera poursuivi tant que persisteront les symptômes.
Les corticoïdes oraux, déconseillés, peuvent être utilisés exceptionnellement et sur de très courtes périodes.
Les corticoïdes d'action prolongée administrés par voie IM n'ont pas de place dans le traitement de la rhinite allergique.
5 Désensibilisation
Elle est envisagée après échec des traitements précédents ou quand la pathologie chronique devient très gênante. Administrée par injections sous-cutanées (hebdomadaires puis plus espacées) pendant 3 à 5 ans, elle a démontré son efficacité sur les symptômes de l'allergie Grade A.
Cas particuliers
Rhinite allergique de l'enfant
La conduite thérapeutique est la même chez l'enfant à partir de 4 ans dans le cadre du respect des indications d'AMM de chacun des médicaments.
Asthme allergique
La rhinite, qu'elle soit allergique ou non, est un facteur de risque de développement d'une maladie asthmatique.
Un tiers des patients porteurs d'une RA présentent un asthme associé.
En cas de rhinite allergique persistante, il s'agit près de 3 fois sur 4 d'un asthme nécessitant une exploration : avis spécialisé pneumologique et éventuellement ORL.
Dans la rhinite allergique intermittente, l'asthme est moins fréquent, retrouvé chez 1 patient sur 4. Il se présente davantage sous la forme de crises ponctuelles. La nécessité d'un avis spécialisé est évaluée au cas par cas.
Chez l'enfant, la désensibilisation d'une RA diminue le risque d'évolution vers une maladie asthmatique.
Rhinite non allergique
Son étiologie est multifactorielle. L'examen ORL permet d'en faire le diagnostic étiologique : rhinite médicamenteuse (aspirine et AINS, abus de vasoconstricteurs locaux), rhinite liée à une anomalie de la cloison nasale, rhinite d'origine hormonale (grossesse, puberté), retentissement ORL d'un reflux gastro-œsophagien et rhinite vasomotrice. Plus rarement, la rhinite sera liée à une polypose, une tumeur ou un granulome.
La rhinorrhée de la grossesse concerne 1 femme sur 5 et peut se manifester pendant les 3 trimestres.
Il convient évidemment d'éliminer les diagnostics différentiels, comme la rhinorrhée de liquide céphalorachidien, lors de rhinorrhée unilatérale.
Suivi et adaptation du traitement
Principaux allergènes retrouvés
Les données cliniques permettent d'orienter vers des tests cutanés ou le dosage de l'IgE spécifique correspondante. L'identification de l'allergène est importante car elle conditionne l'éviction, le suivi et l'éventualité d'une désensibilisation. Les acariens représentent la cause majeure des rhinites allergiques persistantes. Les pollens d'arbres (principalement le bouleau, de fin février jusqu'en avril) ou de graminées (mai, juin et juillet) représentent la cause principale des rhinites intermittentes (rhume des foins). Les animaux (chats, chiens, chevaux et rats) provoquent des sensibilisations à des allergènes contenus dans leurs sécrétions. Ils sont plutôt à l'origine de rhinites allergiques persistantes. Les moisissures peuvent entraîner des rhinites allergiques intermittentes ou persistantes.
Les 3 principaux allergènes responsables d'une évolution de la rhinite allergique vers la maladie asthmatique sont les acariens (Dermatophagoïdes pteronissimus), les poils de chat, et la moisissure Alternaria (symptômes d'août à début octobre). La rhinite allergique engendrée par cette moisissure, en raison de sa période d'apparition, peut être cliniquement confondue avec la rhinite allergique induite par les pollens, d'où l'intérêt d'identifier précisément l'allergène, d'autant qu'une désensibilisation peut être proposée précocement si l'éviction est impossible.
La rhinite allergique d'origine professionnelle (exposition aux farines, latex, animaux de laboratoire) est réversible si le diagnostic est précoce, permettant une réorientation qui empêchera l'évolution vers un asthme professionnelGrade B.
Tests cutanés
Les tests cutanés à lecture immédiate, pratiqués par prick tests, consistent à piquer la peau au travers d'une goutte d'histamine à 10 mg/ml comme témoin positif, de chlorure de sodium comme témoin négatif, et enfin de l'allergène suspecté. Ces tests cutanés sont lus après 15 à 20 minutes. Le diamètre de la papule est celui de l'érythème. Le test est positif si le diamètre de la papule atteint au moins 4 à 5 mm. Ces tests imposent l'arrêt des antihistaminiques H1 au moins 4 jours auparavant. Les prick tests sont réalisables dès l'âge de 3 ans. Ils confirment la RA si leurs résultats sont concordants avec l'histoire clinique. En effet, 15 % des patients positifs pour un allergène donné ne développent pas de symptôme lors de l'exposition à l'allergène. Ils ont une grande valeur prédictive négative. Ils sont plus sensibles et moins spécifiques que le dosage sanguin des IgE spécifiques.
Dosage des IgE spécifiques
Il s'effectue couramment dans les laboratoires d'analyse, en ville. Le contact continu ou répété avec un ou plusieurs allergènes de l'environnement induit la production d'IgE spécifiques. Un taux d'IgE positif peut être le signe d'une simple sensibilisation immunologique sans réaction clinique. Un taux supérieur à 0,35 kU/l correspond à un dosage positif. Corrélé à l'histoire clinique, il identifie l'allergène responsable.
Surveillance annuelle
Elle permet de réévaluer le traitement, de dépister l'apparition d'une éventuelle sinusite ou d'un asthme et de renouveler les conseils concernant l'éviction des allergènes. En effet, la sensibilisation aux allergènes augmente avec le temps, excepté si les mesures d'éviction sont respectées.
Conseils aux patients
Lorsque l'allergène est connu du patient, lui rappeler les principaux conseils pratiques pour éviter l'apparition des symptômes :
Pour les allergènes de la maison :
la chambre doit être aérée et nettoyée régulièrement ;
les matériaux textiles étant les principaux réservoirs d'acariens, il convient de les éviter au maximum dans la chambre (tapis, moquette, peluches, etc.) ;
pour la literie, préférer les sommiers à lattes, entourer matelas et oreillers de housses de protection anti-acariens et laver le linge de lit 2 fois par mois à 60 °C ;
éviter les animaux domestiques, en particulier les chats.
Pour les allergies saisonnières dues aux pollens :
ne pas dormir la fenêtre ouverte ;
éviter toute entrée d'air dans la voiture lors des déplacements ;
dans les jardins, éviter les espèces plus allergisantes (cyprès, tuyas, bouleaux), éviter de tondre soi-même le gazon pendant la saison pollinique et jardiner de préférence en portant lunettes et masque de protection.
Dans tous les cas, supprimer ou diminuer fortement la consommation de tabac.
Traitements
Médicaments cités dans les références
Antihistaminiques H1 oraux
Les antihistaminiques H1 oraux sont recommandés dans le traitement de la rhinite allergique. Ils sont surtout efficaces sur la rhinorrhée, le prurit nasal et les éternuements, moins sur la congestion nasale.
antihistaminiques H1 oraux non anticholinergiques
Les antihistaminiques H1 oraux non anticholinergiques représentent le traitement de 1re intention de la rhinite allergiqueGrade A. Antihistaminiques dits de 2e génération, ils sont les plus étudiés. Il n'existe pas de différence significative entre ces médicaments. Leur durée d'action est longue, ce qui limite le nombre de prises quotidiennes. Ils sont moins sédatifs et sont pratiquement dépourvus d'effets anticholinergiques. Certains d'entre eux peuvent allonger l'espace QT et entraîner des torsades de pointes, ce risque étant accru en cas de troubles de la kaliémie et/ou de l'association à d'autres médicaments hypokaliémiants ou allongeant l'espace QT. Ce risque est mentionné dans l'AMM des médicaments concernés.
cétirizine
ALAIRGIX 10 mg cp à sucer
CETIRIZINE 10 mg cp pellic séc [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
CETIRIZINE 10 mg/ml sol buv [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
CETIRIZINE EG 10 mg cp à sucer
VIRLIX 10 mg cp pellic séc [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
VIRLIX 10 mg/ml sol buv [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
ZYRTEC 10 mg/ml sol buv [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
ZYRTECSET 10 mg cp pellic séc [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
desloratadine
AERIUS 0,5 mg/ml sol buv
AERIUS 5 mg cp pellic
ébastine
KESTIN 10 mg cp pellic
KESTINLYO 10 mg lyoph oral
fexofénadine
FEXOFENADINE 120 mg cp [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
TELFAST 120 mg cp pellic [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
lévocétirizine
LEVOCETIRIZINE 5 mg cp [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
LEVOCETIRIZINE ACTAVIS 5 mg cp pellic
LEVOCETIRIZINE BIOGARAN 5 mg cp pellic
LEVOCETIRIZINE MYLAN 5 mg cp pellic
LEVOCETIRIZINE RATIOPHARM 5 mg cp pellic
LEVOCETIRIZINE TEVA 5 mg cp pellic
XYZALL 5 mg cp pellic [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
loratadine
CLARITYNE 1 mg/ml sirop [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
CLARITYNE 10 mg cp [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
DOLIALLERGIE LORATADINE 10 mg cp
LORATADINE 1 mg/ml sirop [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
LORATIDINE 10 mg cp [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
mizolastine
MIZOLLEN 10 mg cp LM
rupatadine
WYSTAMM 10 mg cp
antihistaminiques H1 oraux anticholinergiques
Les antihistaminiques H1 oraux anticholinergiques (dits de 1re génération) présentent souvent un effet sédatif imposant d'éviter la conduite automobile pendant leur administration. Leur demi-vie courte conduit à une prise pluriquotidienne. Ils peuvent avoir des effets anticholinergiques : sécheresse muqueuse, constipation, trouble de l'accomodation, mydriase). De ce fait, leur utilisation est contre-indiquée en association avec d'autres médicaments à activité anticholinergique et chez les patients atteints de glaucome par fermeture de l'angle ou à risque de rétention aiguë d'urine. Les dérivés des phénothiazines (alimémazine, méquitazine, prométhazine) présentent par ailleurs un risque d'agranulocytose lié à la classe thérapeutique et sont strictement contre-indiqués en cas d'antécédent d'agranulocytose à la phénothiazine. Ils peuvent également entraîner confusion mentale et hallucinations.
alimémazine
THERALENE 0,05 % sirop
THERALENE 4 % sol buv en gte
THERALENE 5 mg cp pellic séc
bromphéniramine
DIMEGAN 0,04 % sirop
DIMEGAN 12 mg gél
cyproheptadine
PERIACTINE 4 mg cp
dexchlorphéniramine
POLARAMINE 0,01 % sirop
POLARAMINE 2 mg cp séc
isothipendyl
APAISYL 12 mg cp pellic
méquitazine
PRIMALAN 10 mg cp séc
PRIMALAN 5 mg cp séc
PRIMALAN sirop
prométhazine
PHENERGAN 0,1 % sirop
PHENERGAN 25 mg cp enr
Antihistaminiques H1 non anticholinergiques par voie intranasale
Les antihistaminiques H1 non anticholinergiques par voie intranasale sont également efficacesGrade A dans le traitement de la rhinite allergique. Ils sont sans action sur les symptômes oculaires.
poso
Ils sont administrés 1 à 2 fois par jour. Certains médicaments sont indiqués à partir de 6 ans, d'autres à partir de 12 ans.
azélastine
ALLERGODIL 0,127 mg sol p pulv nasal
PROALLERGODIL 0,127 mg sol p pulv nasal
Corticoïdes par voie intranasale
Les corticoïdes par voie intranasale ont été plus étudiés que les autres médicaments dans le traitement de la rhinite allergique. Ils sont parmi les médicaments les plus efficaces, agissant à la fois sur les symptômes nasaux et conjonctivaux. Il n'y a pas de différence significative entre les molécules disponibles.
poso
Ils s'administrent 1 à 4 fois par jour, pendant 1 semaine. Le traitement peut être poursuivi au-delà dans le cadre d'un traitement de fond si nécessaire.
Après 3 à 10 jours de traitement, 60 à 90 % des patients ne présentent plus de symptômes. Des effets indésirables liés à la diffusion systémique sont à prendre en compte, en fonction des doses utilisées et de la durée du traitement. Chez les enfants, le risque d'effets systémiques est plus élevé que chez les adultes. Bien entendu, en cas d'asthme associé, il faudra tenir compte des traitements du patient, notamment de la prescription éventuelle de corticoïdes inhalés. L'usage prolongé des corticoïdes administrés par voie intranasale expose à un risque de glaucome à angle fermé.
béclométasone
BECLO RHINO 50 µg susp p pulv nasal
BECONASE 50 µg susp nasal
HUMEX RHUME DES FOINS A LA BECLOMETASONE 50 µ/dose susp p pulv nasal
RHINOMAXIL 100 µg/dose susp p pulv nasal
budésonide
RHINOCORT 64 µg/dose susp p pulv nasal
flunisolide
NASALIDE 25 µg sol nasal
fluticasone
AVAMYS 27,5 µg/pulverisation susp p pulv nasal
FLIXONASE 50 µg/dose susp nasal
mométasone
NASONEX 50 µg susp p pulv nasal
tixocortol
PIVALONE 1 % susp nasal
triamcinolone acétonide
NASACORT 55 µg susp p pulv nasal
Cromoglicate de sodium en solution pour pulvérisation nasale
Le cromoglicate de sodium en solution pour pulvérisation nasale (cromone) est indiqué dans le traitement de la rhinite allergique. Il agit en inhibant la libération des médiateurs chimiques responsables de l'anaphylaxie.
poso
Il s'administre à raison de 1 pulvérisation nasale 2 à 6 fois par jour, selon le médicament. Le bénéfice du traitement apparaît après un délai de quelques jours.
acide cromoglicique
CROMORHINOL 2 % sol nasal
LOMUSOL 4 % sol p pulv nasal
Collyres anti-allergiques
Les collyres anti-allergiques sont indiqués en cas de conjonctivite allergique associée à la rhinite. Il est préférable d'utiliser des collyres en unidoses qui ne contiennent pas de chlorure de benzalkonium.
antihistaminiques H1 en collyre
Les antihistaminiques H1 en collyre sont efficaces dans le traitement de la conjonctivite allergique lorsqu'elle est associée à la rhinite. Leur utilisation est conseillée en cas de contact intermittent avec des allergènes.
poso
Ils sont administrés 2 fois par jour.
azélastine
ALLERGODIL 0,05 % collyre
épinastine
PURIVIST 0,5 mg/ml collyre sol
lévocabastine
ALLERGIFLASH 0,05 % collyre sol en récipient unidose
LEVOFREE 0,05 % collyre sol en récipient unidose
LEVOPHTA 0,05 % collyre
olopatadine
OPATANOL 1 mg/ml collyre
cromoglicate de sodium
Le cromoglicate de sodium en collyre est indiqué dans le traitement symptomatique des affections ophtalmiques d'origine allergique. Il est à privilégier lorsque la prévention de la conjonctivite allergique est souhaitable sur une longue période.
poso
Il s'administre à raison de 1 goutte 2 à 6 fois par jour, selon le médicament.
acide cromoglicique
ALLERGOCOMOD collyre
CROMABAK 20 mg/ml collyre
CROMEDIL 2 % collyre en fl
CROMEDIL 2 % collyre en unidoses
CROMOGLICATE DE SODIUM 2 % collyre unidose [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
CROMOGLICATE DE SODIUM 2 g/100 ml collyre [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
CROMOPTIC 2 % collyre sol
CROMOPTIC 2 % collyre sol réc unid
HUMEX CONJONCTIVITE ALLERGIQUE 2 % collyre sol
HUMEX CONJONCTIVITE ALLERGIQUE 2 % collyre sol réc unid
MULTICROM 2 % collyre
MULTICROM UNIDOSES 2 % collyre
OPHTACALM 2 % collyre sol unidose
OPHTACALMFREE 2 % collyre sol
OPTICRON 2 % collyre en fl [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
OPTICRON collyre en unidose [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
nédocromil
TILAVIST 2 % collyre
Allergènes préparés spécialement pour des individus (APSI)
Les allergènes préparés spécialement pour des individus (APSI) visent à répondre à des situations particulières relevant de choix et de doses d'allergènes spécifiques.
allergènes
ALLERGENES ALK-ABELLO sol inj
ALLERGENES ALK-ABELLO sol pour tests cutanés
ALLERGENES ALK-ABELLO sol subling
ALLERGENES ALK-ABELLO susp inj
ALLERGENES STALLERGENES sol buv
ALLERGENES STALLERGENES sol inj
ALLERGENES STALLERGENES sol subling
ALLERGENES STALLERGENES susp inj
Médicaments en attente d'évaluation à long terme
Allergènes de désensibilisation spécifique par voie sublinguale
Des allergènes de désensibilisation spécifique par voie sublinguale viennent d'obtenir une AMM. Il s'agit d'extrait allergénique standardisé de pollen de graminée (phléole des prés) qui se présente sous forme de lyophilisat oral. Ils sont indiqués comme traitement de désensibilisation, afin de modifier l'évolution de la rhinite et de la conjonctivite allergiques déclenchées par les pollens de graminées, chez les adultes et les enfants (à partir de 5 ans) ayant une symptomatologie clinique imputable à une allergie aux pollens de graminées, avec confirmation diagnostique par un test cutané positif aux pollens de graminées et/ou la présence d'IgE spécifiques aux pollens de graminées.
Le traitement doit être initié uniquement par des médecins expérimentés dans le traitement des pathologies allergiques et en mesure de traiter les réactions allergiques éventuelles.
Afin de permettre au patient et au médecin d'évaluer d'éventuels effets indésirables (réactions allergiques systémiques sévères) et de définir la conduite à tenir, la première prise de lyophilisat oral doit être effectuée sous surveillance médicale pendant environ 20 à 30 minutes.
extrait allergénique de pollen de graminée
GRAZAX 75 000 SQ-T lyoph oral
Médicaments non cités dans les références
Corticoïdes par voie générale
Les corticoïdes par voie générale, corticoïdes per os ou corticoïdes d'action prolongée par voie intramusculaire, sont généralement déconseillés. Ils sont proscrits chez l'enfant et la femme enceinte. La voie orale peut être utilisée dans des cas exceptionnels et sur de courtes périodes : au maximum 2 semaines tous les 3 mois.
bétaméthasone
BETAMETHASONE 0,05 % sol buv [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
BETAMETHASONE 2 mg cp dispers séc [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
BETNESOL 0,5 mg cp efferv
CELESTENE 0,05 % sol buv [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
CELESTENE 2 mg cp dispers séc [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
CELESTENE CHRONODOSE 5,7 mg/ml susp inj
DIPROSTENE susp inj en seringue préremplie
dexaméthasone
DECTANCYL 0,5 mg cp
méthylprednisolone
DEPO-MEDROL 40 mg susp inj fl
MEDROL 16 mg cp séc
MEDROL 4 mg cp séc
prednisolone
PREDNISOLONE 20 mg cp efferv [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
PREDNISOLONE 20 mg cp orodisp [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
PREDNISOLONE 5 mg cp efferv [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
PREDNISOLONE 5 mg cp orodisp [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
SOLUPRED 1 mg/ml sol buv
SOLUPRED 20 mg cp efferv [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
SOLUPRED 20 mg cp orodispers [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
SOLUPRED 5 mg cp efferv [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
SOLUPRED 5 mg cp orodispers [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
prednisone
CORTANCYL 1 mg cp [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
CORTANCYL 20 mg cp séc [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
CORTANCYL 5 mg cp [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
PREDNISONE 1 mg cp [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
PREDNISONE 20 mg cp séc [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
PREDNISONE 5 mg cp [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
triamcinolone acétonide
KENACORT RETARD 40 mg/1 ml susp inj
KENACORT RETARD 80 mg/2 ml susp inj
Kétotifène
Le kétotifène, médicament antihistaminique de 1re génération, a une indication d'AMM dans le traitement symptomatique de la rhinoconjonctivite allergique (comprimés, gélules, solution buvable) et dans le traitement symptomatique de la conjonctivite allergique saisonnière (collyre).
kétotifène
ZADITEN 0,25 mg/ml collyre en sol
ZADITEN 0,25 mg/ml collyre en unidose
ZADITEN 1 mg gél
ZADITEN 1 mg/5 ml sol buv
ZADITEN LP 2 mg cp LP
ZALERG 0,25 mg/ml collyre sol
Bromure d'ipratropium
Le bromure d'ipratropium, médicament à effet anticholinergique, est indiqué dans le traitement d'appoint de la rhinorrhée séromuqueuse des rhinites allergiques non infectées. Ce médicament n'agit que sur l'écoulement nasal : il peut être proposé lorsque la rhinorrhée reste abondante malgré l'administration d'antihistaminiques H1 et/ou de corticoïdes par voie nasale.
ipratropium bromure
ATROVENT 0,03 % sol nasal
Acide N-acétyl aspartyl glutamique
L'acide N-acétyl aspartyl glutamique dispose d'une indication d'AMM dans le traitement de la rhinite d'origine allergique et dans le traitement des conjonctivites et blépharoconjonctivites d'origine allergique.
acide N-acétylaspartylglutamique
NAABAK 4,9 % collyre
NAAXIA 19,6 mg/0,4 ml collyre en unid
NAAXIA collyre
NAAXIAFREE 4,9 % collyre
Associations d'antihistaminiques et de vasoconstricteurs
Certaines associations d'antihistaminiques et de vasoconstricteurs ont une indication d'AMM dans le traitement symptomatique de la rhinite allergique saisonnière, lorsque celle-ci s'accompagne de congestion nasale. L'action des vasoconstricteurs (ou décongestionnants) n'a pas été contrôlée dans des études contre placebo. Leur association avec un antihistaminique H1 per os, suffisamment documentée, montre une efficacité supérieure à la monothérapie par antihistaminique H1 au prix d'une augmentation des effets indésirables. De plus, l'association n'est pas supérieure aux corticoïdes administrés par voie nasale. L'utilisation prolongée de ces médicaments peut entraîner une rhinite médicamenteuse. Ces médicaments ne doivent pas être utilisés avant l'âge de 12 ou de 15 ans selon l'indication d'AMM.
cétirizine + pseudoéphédrine
ACTIFEDDUO LP RHINITE ALLERGIQUE cp pellic LP
HUMEX RHINITE ALLERGIQUE cp pellic
Associations d'antihistaminiques et d'antipyrétiques
Certaines associations d'antihistaminiques et d'antipyrétiques ont une indication d'AMM dans le traitement symptomatique des affections ORL aiguës : rhumes, rhinites allergiques, rhinopharyngites.
phéniramine + paracétamol + acide ascorbique
FERVEX glé p sol buv
FERVEX SANS SUCRE glé p sol buv
Associations d'antihistaminiques et d'antiseptiques
Certaines associations d'antihistaminiques et d'antiseptiques ont une indication d'AMM dans le traitement local d'appoint antiseptique et antiallergique des rhinites.
phényltoloxamine + céthexonium
BIOCIDAN sol p pulv nasal
Autres médicaments
D'autres médicaments ont une indication d'AMM dans le traitement d'appoint des manifestations allergiques diverses : rhinite spasmodique (périodique ou apériodique), urticaire. Certains collyres sont indiqués dans les affections oculaires d'origine allergique.
lodoxamide
ALMIDE 0,1 % collyre
ALMIDE 0,1 % collyre en réc unidose
LODOXAL 0,1 % collyre en fl
LODOXAL 0,1 % collyre en unidoses
tritoqualine
HYPOSTAMINE 100 mg cp
Traitements non médicamenteux cités dans les références
Dispositifs antiacariens
Il s'agit de housses de plastique ou de toile cirée permettant d'isoler la personne allergique des tissus contenant les acariens : matelas, oreillers, canapés peuvent être emballés hermétiquement, après avoir été aspirés au préalable pendant 10 minutes.
Acaricides
Leur usage ne dispense pas des mesures d'éviction habituelles. Ils représentent une aide supplémentaire dans la lutte anti-acariens. Ils permettent notamment de traiter des surfaces ou des éléments peu accessibles à un entretien qui permettrait d'éliminer la plus grande quantité d'acariens. Leur application doit être renouvelée plusieurs fois par an. A titre d'exemple et de façon non exhaustive : Acardust, Allerbiocid, Paragerm, AK, etc.
Références
« BSACI Guidelines for the Management of Allergic et Non Allergic Rhinitis », Clinical and Experimental Allergy, 2008, vol. 38, n° 1, pp. 19-42.
« Prise en charge de la rhinite allergique », Revue française d'allergologie et d'immunologie clinique, 2008, vol. 48, n° 5, pp. 399-408.
« Methodology for Development of the Allergic Rhinitis and its Impact on Asthma (ARIA) : guideline 2008 update », Allergy, 2008, n° 63, pp. 38-46.
« Recommandations de la Société de pneumologie de langue française sur asthme et allergie », Revue des Maladies Respiratoires, octobre 2007, vol. 24, n° 8.
« Traitement médicamenteux de la rhinoconjonctivite allergique saisonnière (rhume des foins) », mai 2006, fiche de transparence, centre belge d'informations pharmacothérapeutiques.
Mise à jour de la Reco : 19/01/2011
Mise à jour des listes de médicaments : 21/04/2011
La maladie
La rhinite allergique est l'expression de symptômes dus à une inflammation de la muqueuse nasale lors du contact avec un allergène auquel le patient est déjà sensibilisé (présence d'IgE).
Physiopathologie
L'inflammation, à l'origine des symptômes de la RA, est médiée par les IgE après exposition des muqueuses aux allergènes concernés. Ces derniers sont le plus souvent des pollens d'arbres ou de graminées, des acariens (fréquence moindre des conjonctivites), des poils d'animaux, des traces de moisissures (fin d'été et automne) et, pour les maladies professionnelles principalement, la farine et le latex.
Epidémiologie
La prévalence de la RA est estimée à 25 % dans les pays développés. Sa fréquence est en augmentation constante. L'affection peut débuter à tout âge, mais son incidence est plus élevée à l'adolescence, la RA concernant 9 fois sur 10 un patient de moins de 40 ans. Lorsqu'elles débutent après 40 ans, seules 10 % des rhinites sont d'origine allergique. Les sujets de sexe masculin sont plus fréquemment atteints. Il existe un lien entre asthme et RA : 80 % des asthmatiques présentent ou ont présenté une RA, et 15 à 40 % des sujets atteints de RA ont présenté des crises d'asthme. Des études au long cours montrent une guérison spontanée de la RA dans 10 à 20 % des cas et une amélioration dans 40 à 65 % des cas.
Complications
Dans sa forme sévère, la RA provoque des troubles du sommeil, un absentéisme scolaire ou professionnel qui nuisent à la qualité de vie. Elle augmente la fréquence des infections : rhinoviroses, sinusites, otites moyennes. L'évolution vers un asthme ou l'apparition d'une polypose nasale est possible.
Diagnostic
La rhinite allergique (RA) est évoquée en présence d'au moins 2 symptômes parmi : écoulement nasal, obstruction nasale, prurit nasal, éternuements, conjonctivite associée. L'histoire clinique est fondamentale pour l'identification de l'allergène confirmée par tests allergéniques spécifiques. Le diagnostic est posé 9 fois/10 avant 40 ans.
La rhinite est dite intermittente si elle dure moins de 4 jours par semaine ou moins de 4 semaines. Elle est dite persistante si elle dure 4 jours par semaine et plus de 4 semaines consécutives (selon les recommandations ARIA : Allergic Rhinitis and its Impact on Asthma).
Il est préférable d'objectiver l'allergène en cause. Pour le médecin généraliste, lorsque l'histoire clinique est évocatrice, un dosage d'IgE spécifiques indique l'allergène responsable. En cas de rhinite persistante, l'histoire clinique peut être moins éloquente. Un test multi-allergénique de dépistage positif et la reprise de l'interrogatoire conduisent le plus souvent à l'identification de l'allergène. La réalisation par l'allergologue des tests cutanés et/ou le dosage des IgE spécifiques confirment le diagnostic.
Quels patients traiter ?
Tous les patients gênés par leurs symptômes.
Objectifs de la prise en charge
Réduction ou suppression des symptômes.
Amélioration de la qualité de vie.
Éviction des allergènes si possible.
Prise en charge
Rhinite d'origine allergique
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1 Orientation clinique
L'origine allergique est très probable s'il existe une conjonctivite associée, un rythme d'apparition des symptômes évoquant un allergène, une exposition professionnelle, ou des antécédents personnels ou familiaux d'atopie.
L'interrogatoire minutieux identifie l'allergène 9 fois sur 10 et doit conduire au dosage sanguin de l'IgE spécifique et/ou à la réalisation de tests cutanés (voir Suivi et adaptation du traitement).
2 Tests allergéniques spécifiques
Si l'histoire clinique est évocatrice d'un allergène donné : recherche de l'IgE spécifique correspondante ; si elle est floue, prescription d'un test multi-allergénique de dépistage (type Phadiatop) : test d'une quinzaine d'aéro-allergènes sur prélèvement sanguin (test sensible à 80-90 % mais non spécifique). L'identification précise de l'allergène sera obtenue par le spécialiste par la réalisation de tests cutanés et/ou par le dosage des IgE spécifiques.
3 Mesures d'éviction
1er élément de la prise en chargeGrade C, elles sont essentielles et mises en œuvre chaque fois que possible.
4 Traitement médicamenteux
Les antihistaminiques H1 (anti-H1) per os non anticholinergiques (dits de 2e génération, non sédatifs) sont le traitement de 1re intention de la rhinite allergique, les anti-H1 par voie locale étant également efficacesGrade A.
Les corticoïdes par voie nasale sont associés aux anti-H1, en présence de symptômes plus sévères, situation dans laquelle leur efficacité est prouvéeGrade A.
Les cromones, d'efficacité moindre mais présentant moins de risques d'intolérance que les corticoïdes à long terme, peuvent être utilisées localement.
Le traitement sera poursuivi tant que persisteront les symptômes.
Les corticoïdes oraux, déconseillés, peuvent être utilisés exceptionnellement et sur de très courtes périodes.
Les corticoïdes d'action prolongée administrés par voie IM n'ont pas de place dans le traitement de la rhinite allergique.
5 Désensibilisation
Elle est envisagée après échec des traitements précédents ou quand la pathologie chronique devient très gênante. Administrée par injections sous-cutanées (hebdomadaires puis plus espacées) pendant 3 à 5 ans, elle a démontré son efficacité sur les symptômes de l'allergie Grade A.
1 Orientation clinique
L'origine allergique est très probable s'il existe une conjonctivite associée, un rythme d'apparition des symptômes évoquant un allergène, une exposition professionnelle, ou des antécédents personnels ou familiaux d'atopie.
L'interrogatoire minutieux identifie l'allergène 9 fois sur 10 et doit conduire au dosage sanguin de l'IgE spécifique et/ou à la réalisation de tests cutanés (voir Suivi et adaptation du traitement).
2 Tests allergéniques spécifiques
Si l'histoire clinique est évocatrice d'un allergène donné : recherche de l'IgE spécifique correspondante ; si elle est floue, prescription d'un test multi-allergénique de dépistage (type Phadiatop) : test d'une quinzaine d'aéro-allergènes sur prélèvement sanguin (test sensible à 80-90 % mais non spécifique). L'identification précise de l'allergène sera obtenue par le spécialiste par la réalisation de tests cutanés et/ou par le dosage des IgE spécifiques.
3 Mesures d'éviction
1er élément de la prise en chargeGrade C, elles sont essentielles et mises en œuvre chaque fois que possible.
4 Traitement médicamenteux
Les antihistaminiques H1 (anti-H1) per os non anticholinergiques (dits de 2e génération, non sédatifs) sont le traitement de 1re intention de la rhinite allergique, les anti-H1 par voie locale étant également efficacesGrade A.
Les corticoïdes par voie nasale sont associés aux anti-H1, en présence de symptômes plus sévères, situation dans laquelle leur efficacité est prouvéeGrade A.
Les cromones, d'efficacité moindre mais présentant moins de risques d'intolérance que les corticoïdes à long terme, peuvent être utilisées localement.
Le traitement sera poursuivi tant que persisteront les symptômes.
Les corticoïdes oraux, déconseillés, peuvent être utilisés exceptionnellement et sur de très courtes périodes.
Les corticoïdes d'action prolongée administrés par voie IM n'ont pas de place dans le traitement de la rhinite allergique.
5 Désensibilisation
Elle est envisagée après échec des traitements précédents ou quand la pathologie chronique devient très gênante. Administrée par injections sous-cutanées (hebdomadaires puis plus espacées) pendant 3 à 5 ans, elle a démontré son efficacité sur les symptômes de l'allergie Grade A.
Cas particuliers
Rhinite allergique de l'enfant
La conduite thérapeutique est la même chez l'enfant à partir de 4 ans dans le cadre du respect des indications d'AMM de chacun des médicaments.
Asthme allergique
La rhinite, qu'elle soit allergique ou non, est un facteur de risque de développement d'une maladie asthmatique.
Un tiers des patients porteurs d'une RA présentent un asthme associé.
En cas de rhinite allergique persistante, il s'agit près de 3 fois sur 4 d'un asthme nécessitant une exploration : avis spécialisé pneumologique et éventuellement ORL.
Dans la rhinite allergique intermittente, l'asthme est moins fréquent, retrouvé chez 1 patient sur 4. Il se présente davantage sous la forme de crises ponctuelles. La nécessité d'un avis spécialisé est évaluée au cas par cas.
Chez l'enfant, la désensibilisation d'une RA diminue le risque d'évolution vers une maladie asthmatique.
Rhinite non allergique
Son étiologie est multifactorielle. L'examen ORL permet d'en faire le diagnostic étiologique : rhinite médicamenteuse (aspirine et AINS, abus de vasoconstricteurs locaux), rhinite liée à une anomalie de la cloison nasale, rhinite d'origine hormonale (grossesse, puberté), retentissement ORL d'un reflux gastro-œsophagien et rhinite vasomotrice. Plus rarement, la rhinite sera liée à une polypose, une tumeur ou un granulome.
La rhinorrhée de la grossesse concerne 1 femme sur 5 et peut se manifester pendant les 3 trimestres.
Il convient évidemment d'éliminer les diagnostics différentiels, comme la rhinorrhée de liquide céphalorachidien, lors de rhinorrhée unilatérale.
Suivi et adaptation du traitement
Principaux allergènes retrouvés
Les données cliniques permettent d'orienter vers des tests cutanés ou le dosage de l'IgE spécifique correspondante. L'identification de l'allergène est importante car elle conditionne l'éviction, le suivi et l'éventualité d'une désensibilisation. Les acariens représentent la cause majeure des rhinites allergiques persistantes. Les pollens d'arbres (principalement le bouleau, de fin février jusqu'en avril) ou de graminées (mai, juin et juillet) représentent la cause principale des rhinites intermittentes (rhume des foins). Les animaux (chats, chiens, chevaux et rats) provoquent des sensibilisations à des allergènes contenus dans leurs sécrétions. Ils sont plutôt à l'origine de rhinites allergiques persistantes. Les moisissures peuvent entraîner des rhinites allergiques intermittentes ou persistantes.
Les 3 principaux allergènes responsables d'une évolution de la rhinite allergique vers la maladie asthmatique sont les acariens (Dermatophagoïdes pteronissimus), les poils de chat, et la moisissure Alternaria (symptômes d'août à début octobre). La rhinite allergique engendrée par cette moisissure, en raison de sa période d'apparition, peut être cliniquement confondue avec la rhinite allergique induite par les pollens, d'où l'intérêt d'identifier précisément l'allergène, d'autant qu'une désensibilisation peut être proposée précocement si l'éviction est impossible.
La rhinite allergique d'origine professionnelle (exposition aux farines, latex, animaux de laboratoire) est réversible si le diagnostic est précoce, permettant une réorientation qui empêchera l'évolution vers un asthme professionnelGrade B.
Tests cutanés
Les tests cutanés à lecture immédiate, pratiqués par prick tests, consistent à piquer la peau au travers d'une goutte d'histamine à 10 mg/ml comme témoin positif, de chlorure de sodium comme témoin négatif, et enfin de l'allergène suspecté. Ces tests cutanés sont lus après 15 à 20 minutes. Le diamètre de la papule est celui de l'érythème. Le test est positif si le diamètre de la papule atteint au moins 4 à 5 mm. Ces tests imposent l'arrêt des antihistaminiques H1 au moins 4 jours auparavant. Les prick tests sont réalisables dès l'âge de 3 ans. Ils confirment la RA si leurs résultats sont concordants avec l'histoire clinique. En effet, 15 % des patients positifs pour un allergène donné ne développent pas de symptôme lors de l'exposition à l'allergène. Ils ont une grande valeur prédictive négative. Ils sont plus sensibles et moins spécifiques que le dosage sanguin des IgE spécifiques.
Dosage des IgE spécifiques
Il s'effectue couramment dans les laboratoires d'analyse, en ville. Le contact continu ou répété avec un ou plusieurs allergènes de l'environnement induit la production d'IgE spécifiques. Un taux d'IgE positif peut être le signe d'une simple sensibilisation immunologique sans réaction clinique. Un taux supérieur à 0,35 kU/l correspond à un dosage positif. Corrélé à l'histoire clinique, il identifie l'allergène responsable.
Surveillance annuelle
Elle permet de réévaluer le traitement, de dépister l'apparition d'une éventuelle sinusite ou d'un asthme et de renouveler les conseils concernant l'éviction des allergènes. En effet, la sensibilisation aux allergènes augmente avec le temps, excepté si les mesures d'éviction sont respectées.
Conseils aux patients
Lorsque l'allergène est connu du patient, lui rappeler les principaux conseils pratiques pour éviter l'apparition des symptômes :
Pour les allergènes de la maison :
la chambre doit être aérée et nettoyée régulièrement ;
les matériaux textiles étant les principaux réservoirs d'acariens, il convient de les éviter au maximum dans la chambre (tapis, moquette, peluches, etc.) ;
pour la literie, préférer les sommiers à lattes, entourer matelas et oreillers de housses de protection anti-acariens et laver le linge de lit 2 fois par mois à 60 °C ;
éviter les animaux domestiques, en particulier les chats.
Pour les allergies saisonnières dues aux pollens :
ne pas dormir la fenêtre ouverte ;
éviter toute entrée d'air dans la voiture lors des déplacements ;
dans les jardins, éviter les espèces plus allergisantes (cyprès, tuyas, bouleaux), éviter de tondre soi-même le gazon pendant la saison pollinique et jardiner de préférence en portant lunettes et masque de protection.
Dans tous les cas, supprimer ou diminuer fortement la consommation de tabac.
Traitements
Médicaments cités dans les références
Antihistaminiques H1 oraux
Les antihistaminiques H1 oraux sont recommandés dans le traitement de la rhinite allergique. Ils sont surtout efficaces sur la rhinorrhée, le prurit nasal et les éternuements, moins sur la congestion nasale.
antihistaminiques H1 oraux non anticholinergiques
Les antihistaminiques H1 oraux non anticholinergiques représentent le traitement de 1re intention de la rhinite allergiqueGrade A. Antihistaminiques dits de 2e génération, ils sont les plus étudiés. Il n'existe pas de différence significative entre ces médicaments. Leur durée d'action est longue, ce qui limite le nombre de prises quotidiennes. Ils sont moins sédatifs et sont pratiquement dépourvus d'effets anticholinergiques. Certains d'entre eux peuvent allonger l'espace QT et entraîner des torsades de pointes, ce risque étant accru en cas de troubles de la kaliémie et/ou de l'association à d'autres médicaments hypokaliémiants ou allongeant l'espace QT. Ce risque est mentionné dans l'AMM des médicaments concernés.
cétirizine
ALAIRGIX 10 mg cp à sucer
CETIRIZINE 10 mg cp pellic séc [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
CETIRIZINE 10 mg/ml sol buv [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
CETIRIZINE EG 10 mg cp à sucer
VIRLIX 10 mg cp pellic séc [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
VIRLIX 10 mg/ml sol buv [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
ZYRTEC 10 mg/ml sol buv [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
ZYRTECSET 10 mg cp pellic séc [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
desloratadine
AERIUS 0,5 mg/ml sol buv
AERIUS 5 mg cp pellic
ébastine
KESTIN 10 mg cp pellic
KESTINLYO 10 mg lyoph oral
fexofénadine
FEXOFENADINE 120 mg cp [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
TELFAST 120 mg cp pellic [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
lévocétirizine
LEVOCETIRIZINE 5 mg cp [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
LEVOCETIRIZINE ACTAVIS 5 mg cp pellic
LEVOCETIRIZINE BIOGARAN 5 mg cp pellic
LEVOCETIRIZINE MYLAN 5 mg cp pellic
LEVOCETIRIZINE RATIOPHARM 5 mg cp pellic
LEVOCETIRIZINE TEVA 5 mg cp pellic
XYZALL 5 mg cp pellic [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
loratadine
CLARITYNE 1 mg/ml sirop [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
CLARITYNE 10 mg cp [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
DOLIALLERGIE LORATADINE 10 mg cp
LORATADINE 1 mg/ml sirop [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
LORATIDINE 10 mg cp [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
mizolastine
MIZOLLEN 10 mg cp LM
rupatadine
WYSTAMM 10 mg cp
antihistaminiques H1 oraux anticholinergiques
Les antihistaminiques H1 oraux anticholinergiques (dits de 1re génération) présentent souvent un effet sédatif imposant d'éviter la conduite automobile pendant leur administration. Leur demi-vie courte conduit à une prise pluriquotidienne. Ils peuvent avoir des effets anticholinergiques : sécheresse muqueuse, constipation, trouble de l'accomodation, mydriase). De ce fait, leur utilisation est contre-indiquée en association avec d'autres médicaments à activité anticholinergique et chez les patients atteints de glaucome par fermeture de l'angle ou à risque de rétention aiguë d'urine. Les dérivés des phénothiazines (alimémazine, méquitazine, prométhazine) présentent par ailleurs un risque d'agranulocytose lié à la classe thérapeutique et sont strictement contre-indiqués en cas d'antécédent d'agranulocytose à la phénothiazine. Ils peuvent également entraîner confusion mentale et hallucinations.
alimémazine
THERALENE 0,05 % sirop
THERALENE 4 % sol buv en gte
THERALENE 5 mg cp pellic séc
bromphéniramine
DIMEGAN 0,04 % sirop
DIMEGAN 12 mg gél
cyproheptadine
PERIACTINE 4 mg cp
dexchlorphéniramine
POLARAMINE 0,01 % sirop
POLARAMINE 2 mg cp séc
isothipendyl
APAISYL 12 mg cp pellic
méquitazine
PRIMALAN 10 mg cp séc
PRIMALAN 5 mg cp séc
PRIMALAN sirop
prométhazine
PHENERGAN 0,1 % sirop
PHENERGAN 25 mg cp enr
Antihistaminiques H1 non anticholinergiques par voie intranasale
Les antihistaminiques H1 non anticholinergiques par voie intranasale sont également efficacesGrade A dans le traitement de la rhinite allergique. Ils sont sans action sur les symptômes oculaires.
poso
Ils sont administrés 1 à 2 fois par jour. Certains médicaments sont indiqués à partir de 6 ans, d'autres à partir de 12 ans.
azélastine
ALLERGODIL 0,127 mg sol p pulv nasal
PROALLERGODIL 0,127 mg sol p pulv nasal
Corticoïdes par voie intranasale
Les corticoïdes par voie intranasale ont été plus étudiés que les autres médicaments dans le traitement de la rhinite allergique. Ils sont parmi les médicaments les plus efficaces, agissant à la fois sur les symptômes nasaux et conjonctivaux. Il n'y a pas de différence significative entre les molécules disponibles.
poso
Ils s'administrent 1 à 4 fois par jour, pendant 1 semaine. Le traitement peut être poursuivi au-delà dans le cadre d'un traitement de fond si nécessaire.
Après 3 à 10 jours de traitement, 60 à 90 % des patients ne présentent plus de symptômes. Des effets indésirables liés à la diffusion systémique sont à prendre en compte, en fonction des doses utilisées et de la durée du traitement. Chez les enfants, le risque d'effets systémiques est plus élevé que chez les adultes. Bien entendu, en cas d'asthme associé, il faudra tenir compte des traitements du patient, notamment de la prescription éventuelle de corticoïdes inhalés. L'usage prolongé des corticoïdes administrés par voie intranasale expose à un risque de glaucome à angle fermé.
béclométasone
BECLO RHINO 50 µg susp p pulv nasal
BECONASE 50 µg susp nasal
HUMEX RHUME DES FOINS A LA BECLOMETASONE 50 µ/dose susp p pulv nasal
RHINOMAXIL 100 µg/dose susp p pulv nasal
budésonide
RHINOCORT 64 µg/dose susp p pulv nasal
flunisolide
NASALIDE 25 µg sol nasal
fluticasone
AVAMYS 27,5 µg/pulverisation susp p pulv nasal
FLIXONASE 50 µg/dose susp nasal
mométasone
NASONEX 50 µg susp p pulv nasal
tixocortol
PIVALONE 1 % susp nasal
triamcinolone acétonide
NASACORT 55 µg susp p pulv nasal
Cromoglicate de sodium en solution pour pulvérisation nasale
Le cromoglicate de sodium en solution pour pulvérisation nasale (cromone) est indiqué dans le traitement de la rhinite allergique. Il agit en inhibant la libération des médiateurs chimiques responsables de l'anaphylaxie.
poso
Il s'administre à raison de 1 pulvérisation nasale 2 à 6 fois par jour, selon le médicament. Le bénéfice du traitement apparaît après un délai de quelques jours.
acide cromoglicique
CROMORHINOL 2 % sol nasal
LOMUSOL 4 % sol p pulv nasal
Collyres anti-allergiques
Les collyres anti-allergiques sont indiqués en cas de conjonctivite allergique associée à la rhinite. Il est préférable d'utiliser des collyres en unidoses qui ne contiennent pas de chlorure de benzalkonium.
antihistaminiques H1 en collyre
Les antihistaminiques H1 en collyre sont efficaces dans le traitement de la conjonctivite allergique lorsqu'elle est associée à la rhinite. Leur utilisation est conseillée en cas de contact intermittent avec des allergènes.
poso
Ils sont administrés 2 fois par jour.
azélastine
ALLERGODIL 0,05 % collyre
épinastine
PURIVIST 0,5 mg/ml collyre sol
lévocabastine
ALLERGIFLASH 0,05 % collyre sol en récipient unidose
LEVOFREE 0,05 % collyre sol en récipient unidose
LEVOPHTA 0,05 % collyre
olopatadine
OPATANOL 1 mg/ml collyre
cromoglicate de sodium
Le cromoglicate de sodium en collyre est indiqué dans le traitement symptomatique des affections ophtalmiques d'origine allergique. Il est à privilégier lorsque la prévention de la conjonctivite allergique est souhaitable sur une longue période.
poso
Il s'administre à raison de 1 goutte 2 à 6 fois par jour, selon le médicament.
acide cromoglicique
ALLERGOCOMOD collyre
CROMABAK 20 mg/ml collyre
CROMEDIL 2 % collyre en fl
CROMEDIL 2 % collyre en unidoses
CROMOGLICATE DE SODIUM 2 % collyre unidose [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
CROMOGLICATE DE SODIUM 2 g/100 ml collyre [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
CROMOPTIC 2 % collyre sol
CROMOPTIC 2 % collyre sol réc unid
HUMEX CONJONCTIVITE ALLERGIQUE 2 % collyre sol
HUMEX CONJONCTIVITE ALLERGIQUE 2 % collyre sol réc unid
MULTICROM 2 % collyre
MULTICROM UNIDOSES 2 % collyre
OPHTACALM 2 % collyre sol unidose
OPHTACALMFREE 2 % collyre sol
OPTICRON 2 % collyre en fl [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
OPTICRON collyre en unidose [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
nédocromil
TILAVIST 2 % collyre
Allergènes préparés spécialement pour des individus (APSI)
Les allergènes préparés spécialement pour des individus (APSI) visent à répondre à des situations particulières relevant de choix et de doses d'allergènes spécifiques.
allergènes
ALLERGENES ALK-ABELLO sol inj
ALLERGENES ALK-ABELLO sol pour tests cutanés
ALLERGENES ALK-ABELLO sol subling
ALLERGENES ALK-ABELLO susp inj
ALLERGENES STALLERGENES sol buv
ALLERGENES STALLERGENES sol inj
ALLERGENES STALLERGENES sol subling
ALLERGENES STALLERGENES susp inj
Médicaments en attente d'évaluation à long terme
Allergènes de désensibilisation spécifique par voie sublinguale
Des allergènes de désensibilisation spécifique par voie sublinguale viennent d'obtenir une AMM. Il s'agit d'extrait allergénique standardisé de pollen de graminée (phléole des prés) qui se présente sous forme de lyophilisat oral. Ils sont indiqués comme traitement de désensibilisation, afin de modifier l'évolution de la rhinite et de la conjonctivite allergiques déclenchées par les pollens de graminées, chez les adultes et les enfants (à partir de 5 ans) ayant une symptomatologie clinique imputable à une allergie aux pollens de graminées, avec confirmation diagnostique par un test cutané positif aux pollens de graminées et/ou la présence d'IgE spécifiques aux pollens de graminées.
Le traitement doit être initié uniquement par des médecins expérimentés dans le traitement des pathologies allergiques et en mesure de traiter les réactions allergiques éventuelles.
Afin de permettre au patient et au médecin d'évaluer d'éventuels effets indésirables (réactions allergiques systémiques sévères) et de définir la conduite à tenir, la première prise de lyophilisat oral doit être effectuée sous surveillance médicale pendant environ 20 à 30 minutes.
extrait allergénique de pollen de graminée
GRAZAX 75 000 SQ-T lyoph oral
Médicaments non cités dans les références
Corticoïdes par voie générale
Les corticoïdes par voie générale, corticoïdes per os ou corticoïdes d'action prolongée par voie intramusculaire, sont généralement déconseillés. Ils sont proscrits chez l'enfant et la femme enceinte. La voie orale peut être utilisée dans des cas exceptionnels et sur de courtes périodes : au maximum 2 semaines tous les 3 mois.
bétaméthasone
BETAMETHASONE 0,05 % sol buv [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
BETAMETHASONE 2 mg cp dispers séc [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
BETNESOL 0,5 mg cp efferv
CELESTENE 0,05 % sol buv [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
CELESTENE 2 mg cp dispers séc [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
CELESTENE CHRONODOSE 5,7 mg/ml susp inj
DIPROSTENE susp inj en seringue préremplie
dexaméthasone
DECTANCYL 0,5 mg cp
méthylprednisolone
DEPO-MEDROL 40 mg susp inj fl
MEDROL 16 mg cp séc
MEDROL 4 mg cp séc
prednisolone
PREDNISOLONE 20 mg cp efferv [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
PREDNISOLONE 20 mg cp orodisp [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
PREDNISOLONE 5 mg cp efferv [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
PREDNISOLONE 5 mg cp orodisp [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
SOLUPRED 1 mg/ml sol buv
SOLUPRED 20 mg cp efferv [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
SOLUPRED 20 mg cp orodispers [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
SOLUPRED 5 mg cp efferv [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
SOLUPRED 5 mg cp orodispers [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
prednisone
CORTANCYL 1 mg cp [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
CORTANCYL 20 mg cp séc [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
CORTANCYL 5 mg cp [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
PREDNISONE 1 mg cp [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
PREDNISONE 20 mg cp séc [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
PREDNISONE 5 mg cp [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
triamcinolone acétonide
KENACORT RETARD 40 mg/1 ml susp inj
KENACORT RETARD 80 mg/2 ml susp inj
Kétotifène
Le kétotifène, médicament antihistaminique de 1re génération, a une indication d'AMM dans le traitement symptomatique de la rhinoconjonctivite allergique (comprimés, gélules, solution buvable) et dans le traitement symptomatique de la conjonctivite allergique saisonnière (collyre).
kétotifène
ZADITEN 0,25 mg/ml collyre en sol
ZADITEN 0,25 mg/ml collyre en unidose
ZADITEN 1 mg gél
ZADITEN 1 mg/5 ml sol buv
ZADITEN LP 2 mg cp LP
ZALERG 0,25 mg/ml collyre sol
Bromure d'ipratropium
Le bromure d'ipratropium, médicament à effet anticholinergique, est indiqué dans le traitement d'appoint de la rhinorrhée séromuqueuse des rhinites allergiques non infectées. Ce médicament n'agit que sur l'écoulement nasal : il peut être proposé lorsque la rhinorrhée reste abondante malgré l'administration d'antihistaminiques H1 et/ou de corticoïdes par voie nasale.
ipratropium bromure
ATROVENT 0,03 % sol nasal
Acide N-acétyl aspartyl glutamique
L'acide N-acétyl aspartyl glutamique dispose d'une indication d'AMM dans le traitement de la rhinite d'origine allergique et dans le traitement des conjonctivites et blépharoconjonctivites d'origine allergique.
acide N-acétylaspartylglutamique
NAABAK 4,9 % collyre
NAAXIA 19,6 mg/0,4 ml collyre en unid
NAAXIA collyre
NAAXIAFREE 4,9 % collyre
Associations d'antihistaminiques et de vasoconstricteurs
Certaines associations d'antihistaminiques et de vasoconstricteurs ont une indication d'AMM dans le traitement symptomatique de la rhinite allergique saisonnière, lorsque celle-ci s'accompagne de congestion nasale. L'action des vasoconstricteurs (ou décongestionnants) n'a pas été contrôlée dans des études contre placebo. Leur association avec un antihistaminique H1 per os, suffisamment documentée, montre une efficacité supérieure à la monothérapie par antihistaminique H1 au prix d'une augmentation des effets indésirables. De plus, l'association n'est pas supérieure aux corticoïdes administrés par voie nasale. L'utilisation prolongée de ces médicaments peut entraîner une rhinite médicamenteuse. Ces médicaments ne doivent pas être utilisés avant l'âge de 12 ou de 15 ans selon l'indication d'AMM.
cétirizine + pseudoéphédrine
ACTIFEDDUO LP RHINITE ALLERGIQUE cp pellic LP
HUMEX RHINITE ALLERGIQUE cp pellic
Associations d'antihistaminiques et d'antipyrétiques
Certaines associations d'antihistaminiques et d'antipyrétiques ont une indication d'AMM dans le traitement symptomatique des affections ORL aiguës : rhumes, rhinites allergiques, rhinopharyngites.
phéniramine + paracétamol + acide ascorbique
FERVEX glé p sol buv
FERVEX SANS SUCRE glé p sol buv
Associations d'antihistaminiques et d'antiseptiques
Certaines associations d'antihistaminiques et d'antiseptiques ont une indication d'AMM dans le traitement local d'appoint antiseptique et antiallergique des rhinites.
phényltoloxamine + céthexonium
BIOCIDAN sol p pulv nasal
Autres médicaments
D'autres médicaments ont une indication d'AMM dans le traitement d'appoint des manifestations allergiques diverses : rhinite spasmodique (périodique ou apériodique), urticaire. Certains collyres sont indiqués dans les affections oculaires d'origine allergique.
lodoxamide
ALMIDE 0,1 % collyre
ALMIDE 0,1 % collyre en réc unidose
LODOXAL 0,1 % collyre en fl
LODOXAL 0,1 % collyre en unidoses
tritoqualine
HYPOSTAMINE 100 mg cp
Traitements non médicamenteux cités dans les références
Dispositifs antiacariens
Il s'agit de housses de plastique ou de toile cirée permettant d'isoler la personne allergique des tissus contenant les acariens : matelas, oreillers, canapés peuvent être emballés hermétiquement, après avoir été aspirés au préalable pendant 10 minutes.
Acaricides
Leur usage ne dispense pas des mesures d'éviction habituelles. Ils représentent une aide supplémentaire dans la lutte anti-acariens. Ils permettent notamment de traiter des surfaces ou des éléments peu accessibles à un entretien qui permettrait d'éliminer la plus grande quantité d'acariens. Leur application doit être renouvelée plusieurs fois par an. A titre d'exemple et de façon non exhaustive : Acardust, Allerbiocid, Paragerm, AK, etc.
Références
« BSACI Guidelines for the Management of Allergic et Non Allergic Rhinitis », Clinical and Experimental Allergy, 2008, vol. 38, n° 1, pp. 19-42.
« Prise en charge de la rhinite allergique », Revue française d'allergologie et d'immunologie clinique, 2008, vol. 48, n° 5, pp. 399-408.
« Methodology for Development of the Allergic Rhinitis and its Impact on Asthma (ARIA) : guideline 2008 update », Allergy, 2008, n° 63, pp. 38-46.
« Recommandations de la Société de pneumologie de langue française sur asthme et allergie », Revue des Maladies Respiratoires, octobre 2007, vol. 24, n° 8.
« Traitement médicamenteux de la rhinoconjonctivite allergique saisonnière (rhume des foins) », mai 2006, fiche de transparence, centre belge d'informations pharmacothérapeutiques.
Mise à jour de la Reco : 19/01/2011
Mise à jour des listes de médicaments : 21/04/2011
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