La
loge de l’hôpital Mustapha transformée en cellule de torture. Une
étudiante reçoit un coup de ranger en pleine figure. Je suis là pour
tabasser et je le fais avec plaisir.» Ces propos ont été lancés par un
policier à des étudiants, selon le témoignage de Salim Hamiche, délégué
des étudiants en chirurgie dentaire. Les yeux larmoyants, cet étudiant,
ahuri par la brutalité des policiers qui frappent sans distinction, dira
: «Ma camarade s’est évanouie. Au moment où elle tombait, elle reçoit
un coup de ranger en pleine figure.»
La scène s’est passée hier
matin dans l’enceinte du CHU Mustapha, lorsque des étudiants en
pharmacie et en chirurgie dentaire de différents départements du pays
ont tenté à deux reprises de sortir pour marcher vers la Présidence.
C’est vers 10h que les étudiants protestataires se dirigent vers la
sortie de l’hôpital, près du marché Ali Mellah.
Mais les
policiers sont déjà à l’intérieur de l’hôpital et le portail est
cadenassé. Seule une petite porte est laissée ouverte pour permettre aux
agents antiémeute, venus en renfort, d’entrer. Devant ce portail, les
étudiants, qui résistent devant le dispositif mis en place, ont droit à
des coups de matraque. La brutalité atteint son apogée à l’intérieur de
la loge transformée en véritable cellule de torture. Cette loge a été
cédée par les agents de sécurité de l’hôpital aux agents de police pour
brutaliser les étudiants à l’insu des regards et des photographes de la
presse nationale. Les bousculades ont fait une dizaine de blessés parmi
les étudiants qui n’ont pas réussi à franchir le portail.
«Nous avons
des revendications qui vont assurer notre avenir. Elles ne se limitent
pas au titre de docteur. Je préfère l’année blanche qu’un avenir noir»,
déclare un représentant des étudiants en pharmacie de l’université de
Tizi Ouzou. Tandis que les étudiants en chirurgie dentaire et en
pharmacie se battent pour sortir dans la rue en chantant l’hymne
national, les médecins résidents tiennent un sit-in à l’intérieur de
l’hôpital. Un communiqué du ministère de la Santé anime la discussion.
«Le
collectif des médecins résidents tient à torpiller carrément ce
communiqué qui n’est fondé que sur des promesses. Aucune mesure concrète
n’a été prise en vue d’abroger le service civil. Nous tenons à
réaffirmer notre attachement à ce point», assure le docteur Migharbi,
délégué de Tizi Ouzou. Pour sa part, le docteur Yelles estime que c’est
le flou le plus total : «Le ministre annonce officiellement que les
médecins résidents sont alignés sur le salaire global des salaires des
spécialistes. Mais les salaires de ces derniers ne sont pas encore
fixés. Nous, nous exigeons une grille des salaires.»
Après un
sit-in tenu durant toute la matinée, les représentants des médecins
résidents ont appelé à leur tour à une marche. Mais à l’intérieur de
l’hôpital. Une foule s’est dirigée vers les étudiants en pharmacie et en
chirurgie dentaire qui campaient depuis quelques heures devant le
portail donnant sur la place du 1er Mai, les invitant à rejoindre la
marche. Mais les forces de l’ordre ont renforcé le contrôle, empêchant
les étudiants de sortir de l’hôpital. Les quelques centaines qui ont
réussi à s’échapper ont été tabassés encore une fois devant la fac
centrale. Résultat : trois blessés de plus parmi les manifestants. Les
autres ont été malmenés puis pourchassés.
Djedjiga Rahmani
loge de l’hôpital Mustapha transformée en cellule de torture. Une
étudiante reçoit un coup de ranger en pleine figure. Je suis là pour
tabasser et je le fais avec plaisir.» Ces propos ont été lancés par un
policier à des étudiants, selon le témoignage de Salim Hamiche, délégué
des étudiants en chirurgie dentaire. Les yeux larmoyants, cet étudiant,
ahuri par la brutalité des policiers qui frappent sans distinction, dira
: «Ma camarade s’est évanouie. Au moment où elle tombait, elle reçoit
un coup de ranger en pleine figure.»
La scène s’est passée hier
matin dans l’enceinte du CHU Mustapha, lorsque des étudiants en
pharmacie et en chirurgie dentaire de différents départements du pays
ont tenté à deux reprises de sortir pour marcher vers la Présidence.
C’est vers 10h que les étudiants protestataires se dirigent vers la
sortie de l’hôpital, près du marché Ali Mellah.
Mais les
policiers sont déjà à l’intérieur de l’hôpital et le portail est
cadenassé. Seule une petite porte est laissée ouverte pour permettre aux
agents antiémeute, venus en renfort, d’entrer. Devant ce portail, les
étudiants, qui résistent devant le dispositif mis en place, ont droit à
des coups de matraque. La brutalité atteint son apogée à l’intérieur de
la loge transformée en véritable cellule de torture. Cette loge a été
cédée par les agents de sécurité de l’hôpital aux agents de police pour
brutaliser les étudiants à l’insu des regards et des photographes de la
presse nationale. Les bousculades ont fait une dizaine de blessés parmi
les étudiants qui n’ont pas réussi à franchir le portail.
«Nous avons
des revendications qui vont assurer notre avenir. Elles ne se limitent
pas au titre de docteur. Je préfère l’année blanche qu’un avenir noir»,
déclare un représentant des étudiants en pharmacie de l’université de
Tizi Ouzou. Tandis que les étudiants en chirurgie dentaire et en
pharmacie se battent pour sortir dans la rue en chantant l’hymne
national, les médecins résidents tiennent un sit-in à l’intérieur de
l’hôpital. Un communiqué du ministère de la Santé anime la discussion.
«Le
collectif des médecins résidents tient à torpiller carrément ce
communiqué qui n’est fondé que sur des promesses. Aucune mesure concrète
n’a été prise en vue d’abroger le service civil. Nous tenons à
réaffirmer notre attachement à ce point», assure le docteur Migharbi,
délégué de Tizi Ouzou. Pour sa part, le docteur Yelles estime que c’est
le flou le plus total : «Le ministre annonce officiellement que les
médecins résidents sont alignés sur le salaire global des salaires des
spécialistes. Mais les salaires de ces derniers ne sont pas encore
fixés. Nous, nous exigeons une grille des salaires.»
Après un
sit-in tenu durant toute la matinée, les représentants des médecins
résidents ont appelé à leur tour à une marche. Mais à l’intérieur de
l’hôpital. Une foule s’est dirigée vers les étudiants en pharmacie et en
chirurgie dentaire qui campaient depuis quelques heures devant le
portail donnant sur la place du 1er Mai, les invitant à rejoindre la
marche. Mais les forces de l’ordre ont renforcé le contrôle, empêchant
les étudiants de sortir de l’hôpital. Les quelques centaines qui ont
réussi à s’échapper ont été tabassés encore une fois devant la fac
centrale. Résultat : trois blessés de plus parmi les manifestants. Les
autres ont été malmenés puis pourchassés.
Djedjiga Rahmani
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